Pour l’équipe d’Andry Rajoelina, c’est à l’intérieur des bureaux de vote que les irrégularités se sont jouées. Lalatiana Rakotondrazafy, porte-parole de la campagne du président sortant, revendique une victoire du président sortant plus large qu’annoncé : « Nous estimons avoir gagné plus de voix que celles attribuées par la Céni. Comment pouvez-vous expliquer, par exemple, que dans des bureaux de vote où nous sommes sûrs d’avoir obtenu des voix, on gagne sur les procès-verbaux zéro voix ? C’est pas possible. Mêmes nos délégués à nous n’auraient pas voté pour nous. Nous avons des témoignages qui confirment que dans certains bureaux de votes beaucoup de gens ont voté pour nous, or, ce n’est pas reflété dans les documents de vote. »
Pour la porte-parole, déposer ces requêtes ne signifie pas remettre en cause les institutions électorales, ni la crédibilité du scrutin. Sans les nommer, elle attribue ces irrégularités à « certains candidats » qui auraient « peut-être soudoyé des délégués » le jour du vote. À ces six requêtes, s’ajoutent neuf autres venues du camp d’en face, celui du candidat Siteny Randrianasoloniaiko. La plupart concerne l’annulation et la contestation des résultats, mais aussi des achats de voix faits « aux yeux de tous » par le président sortant avant le scrutin, assure maître Andry Fiankinana, avocat de l’opposant : « À partir du moment où ils (NDLR : Andry Rajeolina) ont également déposé des requêtes, ça ne fait que confirmer et acter les irrégularités que tout le monde, y compris les observateurs nationaux et la société civile ont relevé ».
« Certains candidats »
Pour la porte-parole, déposer ces requêtes ne signifie pas remettre en cause les institutions électorales, ni la crédibilité du scrutin. Sans les nommer, elle attribue ces irrégularités à « certains candidats » qui auraient « peut-être soudoyé des délégués » le jour du vote. À ces six requêtes, s’ajoutent neuf autres venues du camp d’en face, celui du candidat Siteny Randrianasoloniaiko. La plupart concerne l’annulation et la contestation des résultats, mais aussi des achats de voix faits « aux yeux de tous » par le président sortant avant le scrutin, assure maître Andry Fiankinana, avocat de l’opposant : « À partir du moment où ils (NDLR : Andry Rajeolina) ont également déposé des requêtes, ça ne fait que confirmer et acter les irrégularités que tout le monde, y compris les observateurs nationaux et la société civile ont relevé ». Peur des « représailles »
Aucune requête n'a été déposée pour autant par l’observatoire de la société civile Safidy. Jointe par RFI, la porte-parole cette mission - la plus grande déployée pendant l’élection - dit y avoir renoncé « par peur de représailles à l'encontre de ses agents ». Les juges de la Haute Cour constitutionnelle ont commencé à étudier les quinze requêtes des candidats numéro 3 et 13 lors d’une audience publique, mardi matin. Devant leur grand nombre, le secrétaire général de l’institution, Firiana Rakotonjanahary Ranesa, se veut rassurant : « On est confiants, on va tenir les délais de publication des résultats avant le 4 décembre. »
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