Les organisateurs et particulièrement le fondateur de ce forum de Davos l'imaginent différent des autres : différent parce que la crise financière et économique est sans précédent, depuis la grande dépression de 1929. Klaus Schwab, le fondateur du Davos, répète à l’envi que ce Davos revêt un caractère particulier et doit réfléchir avant tout à une nouvelle façon de diriger l'économie.
Mais avant cela, les intervenants devront inventer les remèdes pour « soigner » une économie mondiale malade, dans cette station des Alpes suisses connue autrefois pour son sanatorium… Même si les dirigeants de Davos insistent sur le fait que toutes les catégories de la population sont présentes ici, des syndicats en passant par les ONG, cette charmante bourgade de la région des Grisons en Suisse est loin de représenter un monde égalitaire.
L'un des objectifs majeurs de ce Davos, qui intervient quelques jours après l'investiture du président Obama aux Etats-Unis, est bien d'influencer les décisions politiques du prochain G20 qui doit se tenir le 2 avril à Londres. Apporter des solutions aux politiques pour ne pas perdre totalement la main. Parce que Davos, c'est avant tout une opportunité de faire se rencontrer le monde des affaires et le monde politique dans un lieu que l’on présente comme neutre.
Des objectifs économiques et politiques
Même si les chiffres affichés semblent impressionnants - plus de 2 500 participants dont 43 chefs d’Etat et de gouvernement, la grande déception cette année, c’est l’absence de figures importantes de la toute nouvelle administration américaine. Une semaine après l’investiture du président Obama à la Maison Blanche, Washington a choisi de ne pas s’afficher à Davos. Seule Valerie Jarrett, une proche du couple Obama chargée des relations entre la Maison Blanche et les responsables des Etats et des collectivités locales, avec les Etats, peu expérimentée à l’international, fera le déplacement. Le bouillonnant Larry Summers, chargé des questions économiques au sein de l’équipe Obama, un temps annoncé, a finalement annulé sa venue. Et Thimothy Geitner, le nouveau ministre de l’Economie des Etats-Unis, grand habitué du Davos lorsqu’il était encore à la Réserve fédérale de New-York ne viendra pas non plus.
Seule satisfaction pour les organisateurs : la participation pour la première fois à ce niveau de représentation de 2 grands pays émergents, la Chine et la Russie.
La Chine et la Russie
Cette année, le Premier ministre Wen Jiabao s’exprimera publiquement à la conférence de Davos. Mais c’est le Premier ministre russe, Vladimir Poutine qui ouvrira mercredi les festivités de ce 39e Davos : un signe envoyé aux pays émergents. La Chine, dont la tentation du protectionnisme n'est jamais très loin, est considérée avec tous les égards, particulièrement par les pays du Nord, en mal de finances, et qui regardent avec envie ces 1 300 milliards de dollars de réserves de change. Quant à Poutine, il est notamment attendu par les Européens sur la délicate question énergétique.
Côté européen, outre une importante délégation en provenance de Bruxelles, seuls le britannique Gordon Brown, dont la City de Londres reste le coeur du capitalisme et de tous ses excès, et la chancelière Angela Merkel, feront le déplacement. Côté français, on annonce entre autres la venue du chef de la diplomatie, Bernard Kouchner et de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, dont l'assiduité ne se démentent pas.
Enfin, même si cette année c’est bien l’économie qui dominera, la politique n’est jamais très loin. Celle du Proche-Orient, toujours d’actualité avec les 1 300 morts à Gaza. Le président israélien Shimon Peres est annoncé à Davos, ainsi que le secrétaire général de la Ligue Arabe, l’égyptien Amr Moussa.
Du côté de l'ambiance, même si la neige est là, dans cette petite station des Grisons en Suisse, on ne peut pas dire que l’atmosphère soit à la fête. Exit les paillettes avec les people comme on a pu les voir certaines années, comme le chanteur Bono ou les actrices Angelina Jolie ou Sharon Stone. Ce sont des stars du cinéma chinois qui les ont remplacé, comme Jet Li, peu connu du très grand public mais très apprécié en Asie pour ses performances en arts martiaux sur grand écran. Pas de faste particulier, crise oblige ; mais le champagne continuera de couler cette année encore, avec discrétion.
SOURCE
Mais avant cela, les intervenants devront inventer les remèdes pour « soigner » une économie mondiale malade, dans cette station des Alpes suisses connue autrefois pour son sanatorium… Même si les dirigeants de Davos insistent sur le fait que toutes les catégories de la population sont présentes ici, des syndicats en passant par les ONG, cette charmante bourgade de la région des Grisons en Suisse est loin de représenter un monde égalitaire.
L'un des objectifs majeurs de ce Davos, qui intervient quelques jours après l'investiture du président Obama aux Etats-Unis, est bien d'influencer les décisions politiques du prochain G20 qui doit se tenir le 2 avril à Londres. Apporter des solutions aux politiques pour ne pas perdre totalement la main. Parce que Davos, c'est avant tout une opportunité de faire se rencontrer le monde des affaires et le monde politique dans un lieu que l’on présente comme neutre.
Des objectifs économiques et politiques
Même si les chiffres affichés semblent impressionnants - plus de 2 500 participants dont 43 chefs d’Etat et de gouvernement, la grande déception cette année, c’est l’absence de figures importantes de la toute nouvelle administration américaine. Une semaine après l’investiture du président Obama à la Maison Blanche, Washington a choisi de ne pas s’afficher à Davos. Seule Valerie Jarrett, une proche du couple Obama chargée des relations entre la Maison Blanche et les responsables des Etats et des collectivités locales, avec les Etats, peu expérimentée à l’international, fera le déplacement. Le bouillonnant Larry Summers, chargé des questions économiques au sein de l’équipe Obama, un temps annoncé, a finalement annulé sa venue. Et Thimothy Geitner, le nouveau ministre de l’Economie des Etats-Unis, grand habitué du Davos lorsqu’il était encore à la Réserve fédérale de New-York ne viendra pas non plus.
Seule satisfaction pour les organisateurs : la participation pour la première fois à ce niveau de représentation de 2 grands pays émergents, la Chine et la Russie.
La Chine et la Russie
Cette année, le Premier ministre Wen Jiabao s’exprimera publiquement à la conférence de Davos. Mais c’est le Premier ministre russe, Vladimir Poutine qui ouvrira mercredi les festivités de ce 39e Davos : un signe envoyé aux pays émergents. La Chine, dont la tentation du protectionnisme n'est jamais très loin, est considérée avec tous les égards, particulièrement par les pays du Nord, en mal de finances, et qui regardent avec envie ces 1 300 milliards de dollars de réserves de change. Quant à Poutine, il est notamment attendu par les Européens sur la délicate question énergétique.
Côté européen, outre une importante délégation en provenance de Bruxelles, seuls le britannique Gordon Brown, dont la City de Londres reste le coeur du capitalisme et de tous ses excès, et la chancelière Angela Merkel, feront le déplacement. Côté français, on annonce entre autres la venue du chef de la diplomatie, Bernard Kouchner et de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, dont l'assiduité ne se démentent pas.
Enfin, même si cette année c’est bien l’économie qui dominera, la politique n’est jamais très loin. Celle du Proche-Orient, toujours d’actualité avec les 1 300 morts à Gaza. Le président israélien Shimon Peres est annoncé à Davos, ainsi que le secrétaire général de la Ligue Arabe, l’égyptien Amr Moussa.
Du côté de l'ambiance, même si la neige est là, dans cette petite station des Grisons en Suisse, on ne peut pas dire que l’atmosphère soit à la fête. Exit les paillettes avec les people comme on a pu les voir certaines années, comme le chanteur Bono ou les actrices Angelina Jolie ou Sharon Stone. Ce sont des stars du cinéma chinois qui les ont remplacé, comme Jet Li, peu connu du très grand public mais très apprécié en Asie pour ses performances en arts martiaux sur grand écran. Pas de faste particulier, crise oblige ; mais le champagne continuera de couler cette année encore, avec discrétion.
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