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9 ans après le naufrage du "Joola": Le marché Diola de Pikine prie pour ses morts

La tristesse se lisait sur les visages des proches et autres parents. Les commerçants du marché Diola ont prié pour leurs morts. En effet, neuf ans après le drame, les souvenirs sont encore vivaces et amers.



9 ans après le naufrage du "Joola": Le marché Diola de Pikine prie pour ses morts
Ce n’était pas l’ambiance des grands jours. En cette matinée du lundi 26 septembre, les cœurs sont pleins d’émotions. Le souvenir aussi loin, les pensées, destinées à ces milliers de morts, qui reposent désormais sous la cale du bateau le «Joola», au large des côtes gambiennes.

En cette matinée de 26 septembre, l’émotion est vive. Points fermés, pour certains et pour d’autres, le regard pointé vers l’horizon, les larmes coulent sur leurs joues, les commerçants du marché Diola au marché central de poisson de Pikine se souviennent. En effet, ils avaient connu une véritable saignée lors du naufrage du bateau, à pareille époque. Des nattes étalées un peu partout, d’aucuns font le récital du Saint Coran. Sous une chaleur intense, de la sueur leur couvre le visage.

Des femmes quant’ à elles, égrènent leur chapelet en priant pour le repos de l’âme des commerçants au marché Diola. Ami(es), parents et proches ont fait le déplacement. «J’ai perdu mon frère dans ce bateau. Ce fut très dur car c’est comme si c’était hier. Mais nous sommes des musulmans et nous ne pouvons que nous résigner et prier pour eux», lance Mame Faye, sœur d’un défunt. De temps à autre, des hoquettements se font entendre. Perturbant ainsi, la quiétude qui régnait sur les lieux. S’essuyant le visage avec un pan de son boubou, cette dame explique avoir perdu son ami et des gens avec qui elle travaillait. «Vraiment, c’est dur car on ne peut oublier ce drame. Des gans avec qui je faisais le commerce, arrachés d’un seul coup. Nous ne pouvons que prier pour le repos de leur âme» renchérit-elle. Pour Lamine Sané, dont un de ses parents est resté dans ce bateau, «nous ne pouvons que nous résigner. C’est vrai que c’est dur mais en bon musulman tel doit être notre crédo, au-delà de la prière».

Dans un autre chapitre, tous ont lancé un appel à l’endroit de la population pour une ascèse, dont un changement de comportement.
Le marché Diola sis au marché poisson avait été très affecté. On dénombre plus de cinq cents personnes restées dans ce naufrage.


Abdoul K. Cissé (Correspondant dans la banlieue)

Lundi 26 Septembre 2011 - 18:38


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