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9ans après le naufrage du Joola, Le "je m’en foutisme" toujours érigé en règle

Neuf ans que le bateau le « Joola » est sous les eaux au large de la Gambie. Toute la population s’en souvient comme si c’était hier. En effet, des voix s’étaient élevées, au lendemain du drame, invitant les uns et les autres à changer de comportement. A éviter surtout la surcharge dans les transports en commun. Mais neuf ans après, ces pratiques sont visibles et le « je m’en foutisme » est toujours en règle.



9ans après le naufrage du Joola, Le "je m’en foutisme" toujours érigé  en règle
Il suffit de faire un tour au niveau des arrêts des bus Tata ou King long ou autres garages de clando pour se rendre compte que les comportements n’ont pas changé. Ainsi, au lendemain du naufrage du bateau, la thèse qui avait été émise était le surplus de passagers. "Nous sommes tous coupables. Et pourtant, le naufrage devrait nous servir de leçon mais, que neni" déclare Amadou Fall, chauffeur de car Ndiaga Ndiaye, établi au marché BouBess à Guédiawaye. A 6heures du matin, c’est une course contre la montre. Très pressés, les passagers n’ont plus cette patience d’attendre. Avec la complicités des passagers qui sont pressés, les chauffeurs et les apprentis ferment les yeux en pensant à amasser le maximum d'argent et de ce fait ne ferme même pas les portes. «Tout ceci est un manque d’éducation. Pourquoi ne pas attendre un autre. Les gens n’ont rien retenu du naufrage du bateau » tonne ce père de cinq bouts de bois de Dieu.

Au niveau de l’arrêt de la ligne 38 ou de la ligne 36, qui dessert Guédiawaye –Ngor, l’attitude adoptée best simple. Ici, tout passager doit faire la queue pour entrer dans le bus. « Nous sommes formels. Nous fermons la porte de la porte derrière pour ouvrir celle de devant et tout le monde passe par là. Les passagers ne veulent pas se tenir debout. Mais tel est le cas. Et c’est la règle » explique Ndiaye, le chef de garage.

Pour des chauffeurs de clandos, au niveau du deuxième garage des parcelles assainies, U 10 la règle est peu respectée. « Souvent, ce sont les clients eux-mêmes qui refusent que l’on mette deux personnes à l’avant. C’est pour leur sécurité » lance Babacar Diop, chef des lieux. Ce sentiment est partagé par la plupart des clients interrogés. « Il nous faut revoir nos comportements, nos manières de faire. Le drame doit nous servir de leçon » indique Fatou Lô, marchande au marché Gueule tapée. Lors du magal de Touba, du gamou de Tivaouane entre autres rencontres religieuses, les bus sont bondés de pèlerins. Des chauffeurs, n’hésitent pas à transgresser les règles, bref le statu quo.

Le bateau Le Joola, qui assurait la liaison maritime Dakar-Ziguinchor, a fait naufrage dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002, au large de la Gambie. Selon un bilan officiel, donné par les autorités, la catastrophe a fait 1.863 morts et il y a eu 64 rescapés.

Abdoul K. Diop (Correspondant dans la banlieue)

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Vendredi 23 Septembre 2011 - 01:01


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1.Posté par Daour KONATE le 23/09/2011 10:34
Ce "je-m'en-foutisme" est logique, à défaut d'être normal. Si Abdoulaye WADE avait perdu Karim ou Sindiély dans ce naufrage il se serait comporté différemment. Et d'abord il aurait trouvé QUI sanctionner et aurait certainement eu à coeur de faire ce qu'il faut pour que les familles des victimes puissent tourner la page !

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