neuf (9) ans que Deyda Hydara, journaliste fondateur du journal « The Point» et ancien président du syndicat des journalistes (GPU), a été tué.
« Qui a tué Deyda Hydara? » Cette question qui figure toujours sur le site Internet de son journal reste sans réponse. Neuf ans après, son assassinat n’est toujours pas élucidé. En 2009, le président Yahya Jammeh, répondant à une question dans une émission télévisée sur l’assassinat de Deyda Hydara, avait affirmé: «allez demander à Deyda Hydara qui l’a tué».
Jusque-là, aucune enquête indépendante et impartiale n’a été menée pour la manifestation de la vérité et pour rendre justice à sa famille. La piste politique est systématiquement rejetée par les autorités. Après des années de pressions, le gouvernement avait donné son accord pour permettre à une commission d’enquête internationale de faire la lumière sur l’affaire, mais à ce jour, aucun progrès n’a été enregistré sur ce dossier.
Le 14 décembre deux jours avant son assassinat, M. Hydara avait publiquement annoncé dans son dernier article sa détermination à remettre en cause la loi sur la Commission des medias qui devait renforcer les sanctions pénales en cas de diffamation, conditionner un l’octroi d’une licence pour l’ouverture d’un journal et au dépôt d’une garantie jugée exorbitante et soumettre les journalistes à l’inscription devant une commission pour pouvoir exercer le métier de journaliste.
Son engagement pour la liberté d’expression et d’information lui a valu, comme beaucoup de ses confrères et défenseurs des droits humains, une hostilité du gouvernement gambien. Celle-ci s’est traduite par des intimidations, des arrestations arbitraires, des fermetures d’organes de presse, des procès d’intention, des exils forcés ou des disparitions. Toutes ces violations flagrantes et récurrentes des droits humains en Gambie ont un écho encore très faible auprès de la communauté internationale, notamment de l’Union Africaine et de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.
Malgré ses engagements internationaux, la Gambie est un pays où les violations des droits humains sont régulièrement commises à tous les niveaux, sans que les autorités ne soient tenues pour responsables. Les recours juridiques sont inaccessibles et inefficaces pour les victimes. Les avocats et les juges chargés de rendre la justice sont constamment intimidés et emprisonnés, de façon arbitraire, au même titre que les journalistes et les défenseurs des droits humains.
Par ailleurs, dans ce pays où les libertés sont déjà fortement limitées, le climat d’impunité est renforcé par un arsenal juridique de plus en plus répressif.
Devant ces violations flagrantes et répétées des droits humains dans ce pays qui abrite la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, principal mécanisme de protection et de promotion des droits humains des citoyens africains, ARTICLE 19, avec ses partenaires (RADDHO, CICODEV Afrique, AMNESTY International, la LSDH, Y’en à Marre, l’ONDH, l’Institut Panos de l’Afrique de l’Ouest et le Forum des Editeurs Africains) se mobilisent à travers une série d’actions pour que la lumière soit faite sur ce crime et que cessent la répression et l’impunité en Gambie.
À l’occasion du 9èmeanniversaire de l’assassinat de Deyda Hydara, une commémoration sera organisée pour rappeler l’obligation des autorités gambiennes de faire la lumière sur cet assassinat et de cesser les actes de violation de la liberté d’expression et les attaques contres les droits humains en général. Lors de cette commémoration, un extrait d’un film documentaire sur Deyda Hydara sera projeté.
Le film est le prolongement de la série d’actions qui posent le débat sur les violations des droits humains en Gambie, notamment celles qui touchent à la liberté d’expression et d’information. La version intégrale sera diffusée en 2014.
Lieu: Maison de la Culture Douta Seck, Médina, Av. Blaise Diagne X Rue 25
De 18H 30 à 20H30
Programme
Mot de bienvenue: ARTICLE 19/ RADDHO
· Focus sur l’impunité en Gambie (RADDHO, CICODEV Afrique, AMNESTY, LSDH, ONDH, Panos, Y’en à Marre)
· Projection d’un extrait sur l’impunité en Gambie suivie de débat
· Témoignages
· Performance musical de Y’en à Marre
· Cocktail
« Qui a tué Deyda Hydara? » Cette question qui figure toujours sur le site Internet de son journal reste sans réponse. Neuf ans après, son assassinat n’est toujours pas élucidé. En 2009, le président Yahya Jammeh, répondant à une question dans une émission télévisée sur l’assassinat de Deyda Hydara, avait affirmé: «allez demander à Deyda Hydara qui l’a tué».
Jusque-là, aucune enquête indépendante et impartiale n’a été menée pour la manifestation de la vérité et pour rendre justice à sa famille. La piste politique est systématiquement rejetée par les autorités. Après des années de pressions, le gouvernement avait donné son accord pour permettre à une commission d’enquête internationale de faire la lumière sur l’affaire, mais à ce jour, aucun progrès n’a été enregistré sur ce dossier.
Le 14 décembre deux jours avant son assassinat, M. Hydara avait publiquement annoncé dans son dernier article sa détermination à remettre en cause la loi sur la Commission des medias qui devait renforcer les sanctions pénales en cas de diffamation, conditionner un l’octroi d’une licence pour l’ouverture d’un journal et au dépôt d’une garantie jugée exorbitante et soumettre les journalistes à l’inscription devant une commission pour pouvoir exercer le métier de journaliste.
Son engagement pour la liberté d’expression et d’information lui a valu, comme beaucoup de ses confrères et défenseurs des droits humains, une hostilité du gouvernement gambien. Celle-ci s’est traduite par des intimidations, des arrestations arbitraires, des fermetures d’organes de presse, des procès d’intention, des exils forcés ou des disparitions. Toutes ces violations flagrantes et récurrentes des droits humains en Gambie ont un écho encore très faible auprès de la communauté internationale, notamment de l’Union Africaine et de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.
Malgré ses engagements internationaux, la Gambie est un pays où les violations des droits humains sont régulièrement commises à tous les niveaux, sans que les autorités ne soient tenues pour responsables. Les recours juridiques sont inaccessibles et inefficaces pour les victimes. Les avocats et les juges chargés de rendre la justice sont constamment intimidés et emprisonnés, de façon arbitraire, au même titre que les journalistes et les défenseurs des droits humains.
Par ailleurs, dans ce pays où les libertés sont déjà fortement limitées, le climat d’impunité est renforcé par un arsenal juridique de plus en plus répressif.
Devant ces violations flagrantes et répétées des droits humains dans ce pays qui abrite la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, principal mécanisme de protection et de promotion des droits humains des citoyens africains, ARTICLE 19, avec ses partenaires (RADDHO, CICODEV Afrique, AMNESTY International, la LSDH, Y’en à Marre, l’ONDH, l’Institut Panos de l’Afrique de l’Ouest et le Forum des Editeurs Africains) se mobilisent à travers une série d’actions pour que la lumière soit faite sur ce crime et que cessent la répression et l’impunité en Gambie.
À l’occasion du 9èmeanniversaire de l’assassinat de Deyda Hydara, une commémoration sera organisée pour rappeler l’obligation des autorités gambiennes de faire la lumière sur cet assassinat et de cesser les actes de violation de la liberté d’expression et les attaques contres les droits humains en général. Lors de cette commémoration, un extrait d’un film documentaire sur Deyda Hydara sera projeté.
Le film est le prolongement de la série d’actions qui posent le débat sur les violations des droits humains en Gambie, notamment celles qui touchent à la liberté d’expression et d’information. La version intégrale sera diffusée en 2014.
Lieu: Maison de la Culture Douta Seck, Médina, Av. Blaise Diagne X Rue 25
De 18H 30 à 20H30
Programme
Mot de bienvenue: ARTICLE 19/ RADDHO
· Focus sur l’impunité en Gambie (RADDHO, CICODEV Afrique, AMNESTY, LSDH, ONDH, Panos, Y’en à Marre)
· Projection d’un extrait sur l’impunité en Gambie suivie de débat
· Témoignages
· Performance musical de Y’en à Marre
· Cocktail
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