Au Congo, les civils n'ont qu'une hâte : retourner chez eux pour y vivre en paix. A Kibumba, au nord de Goma, le 27 octobre 2013. REUTERS/Kenny Katombe
Dix mois de négociations, et beaucoup de nuits blanches ont permis d’aboutir à 11 articles sur lesquels les deux parties se sont entendues. A commencer par cet engagement du gouvernement congolais à adopter très vite une loi d’amnistie générale pour faits de guerre et crimes insurrectionnels. En revanche, contrairement à ce que stipulaient des accords de paix précédents, l’amnistie de toute personne accusée de crime de guerre, crime contre l’humanité ou crimes sexuels sera exclue.
→ A (RE)LIRE: RDC: vers un accord de paix à Kampala
Concrètement, cela signifie qu'environ 80 membres de la rébellion, dont ses principaux commandants, seront exclus de l’amnistie et pourront être poursuivis.
En face, le M23 s’engage à renoncer définitivement à la lutte armée, comme il l’a déjà fait par voie de presse. En échange, il sera autorisé à devenir un parti politique.
Au cas par cas
Par ailleurs, Kinshasa compte faire preuve de mansuétude pour les combattants qui accepteront de s'engager à ne plus prendre les armes contre le gouvernement. Selon la présidence ougandaise, l'accord prévoiera un examen au cas par cas de la possibilité, pour les ex-rebelles qui le souhaitent, de réintégrer l’armée congolaise : «Il y a les combattants sous sanctions américaines ou onusiennes, ceux qui veulent être réintégrés dans l'armée et ceux qui veulent rentrer chez eux», explique un porte-parole de la présidence ougandaise.
Et là encore, c'est une nouveauté : Kinshasa veut se réserver le droit d’affecter ces personnes où elle le souhaite sur son territoire et non pas exclusivement dans l’Est comme ça a toujours été le cas avant.
Quant au chef de la branche militaire du M23, Sultani Makenga, actuellement réfugié en Ouganda avec ses hommes, on ignore encore quel sort lui sera réservé. Kampala a fait savoir qu'il ne livrerait aucun combattant à la RDC et que ceux qui ne voudront pas y retourner après la conclusion de l'accord de paix seront confiés au Haut-Commissariat aux réfugiés.
→ A (RE)LIRE: RDC: le chef militaire du M23 aux mains des autorités ougandaises
Pressions
Des surprises et des négociations de dernière minute sont encore possibles, notamment sur les 1500 rebelles que l’Ouganda affirme avoir accueilli sur son territoire, tout comme sur la qualification même de cet accord, déclaration ou accord de paix.
→ A (RE)LIRE: RDC: accord de paix avec le M23 ou simple déclaration à Kampala?
Au Congo, l'opinion est largement défavorable à la signature d’un accord de paix alors que le pays a gagné la guerre. Un petit parti d’opposition, Les Forces acquises au changement (FAC), a ainsi déclaré dans un communiqué que la signature d’un accord équivaudrait à une trahison du peuple congolais.
Enfin, la pression internationale est forte pour qu’après des mois de négociations un accord soit effectivement signé aujourd’hui. En attendant, la perspective d'une paix de paix est saluée par la communauté internationale. Mary Robinson, envoyée spéciale de l'ONU, y voit « une étape très importante vers la paix dans la région des Grands Lacs ».
Source : Rfi.fr
→ A (RE)LIRE: RDC: vers un accord de paix à Kampala
Concrètement, cela signifie qu'environ 80 membres de la rébellion, dont ses principaux commandants, seront exclus de l’amnistie et pourront être poursuivis.
En face, le M23 s’engage à renoncer définitivement à la lutte armée, comme il l’a déjà fait par voie de presse. En échange, il sera autorisé à devenir un parti politique.
Au cas par cas
Par ailleurs, Kinshasa compte faire preuve de mansuétude pour les combattants qui accepteront de s'engager à ne plus prendre les armes contre le gouvernement. Selon la présidence ougandaise, l'accord prévoiera un examen au cas par cas de la possibilité, pour les ex-rebelles qui le souhaitent, de réintégrer l’armée congolaise : «Il y a les combattants sous sanctions américaines ou onusiennes, ceux qui veulent être réintégrés dans l'armée et ceux qui veulent rentrer chez eux», explique un porte-parole de la présidence ougandaise.
Et là encore, c'est une nouveauté : Kinshasa veut se réserver le droit d’affecter ces personnes où elle le souhaite sur son territoire et non pas exclusivement dans l’Est comme ça a toujours été le cas avant.
Quant au chef de la branche militaire du M23, Sultani Makenga, actuellement réfugié en Ouganda avec ses hommes, on ignore encore quel sort lui sera réservé. Kampala a fait savoir qu'il ne livrerait aucun combattant à la RDC et que ceux qui ne voudront pas y retourner après la conclusion de l'accord de paix seront confiés au Haut-Commissariat aux réfugiés.
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Pressions
Des surprises et des négociations de dernière minute sont encore possibles, notamment sur les 1500 rebelles que l’Ouganda affirme avoir accueilli sur son territoire, tout comme sur la qualification même de cet accord, déclaration ou accord de paix.
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Au Congo, l'opinion est largement défavorable à la signature d’un accord de paix alors que le pays a gagné la guerre. Un petit parti d’opposition, Les Forces acquises au changement (FAC), a ainsi déclaré dans un communiqué que la signature d’un accord équivaudrait à une trahison du peuple congolais.
Enfin, la pression internationale est forte pour qu’après des mois de négociations un accord soit effectivement signé aujourd’hui. En attendant, la perspective d'une paix de paix est saluée par la communauté internationale. Mary Robinson, envoyée spéciale de l'ONU, y voit « une étape très importante vers la paix dans la région des Grands Lacs ».
Source : Rfi.fr
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