Ce voyage était prévu de longue date, mais il survient à un moment de grande tension entre le Nord et le Soudan du Sud. La Chine, partenaire historique de Khartoum, a commencé à établir des relations avec Juba, la capitale du Soudan du Sud, un peu avant l’indépendance de juillet 2011. Depuis, les investisseurs affluent et la Chine se retrouve dans une position à la fois privilégiée, mais délicate, notamment sur le contentieux pétrolier.
Zach Vertin, chercheur à International Crisis group, auteur d’un rapport analysant les nouveaux rapports de la Chine avec le Soudan du Sud, explique ainsi que « faire l’équilibre entre les vieux amis de Khartoum et les nouveaux amis à Juba est une position délicate et c’est certainement plus difficile en ces moments de tension entre le Nord et le Sud ». S’il estime que cette visite « peut renforcer les relations avec le Sud », il souligne également que la Chine « a aussi un rôle à jouer pour tenter de convaincre les deux camps d’éviter l’escalade ».
Les discussions durant cette visite porteront principalement sur le pétrole. Car si l’or noir soudanais représente seulement 3% des importations en Chine, nombre des infrastructures de cette industrie sont des investissements chinois. Et c’est la bouée de sauvetage de Juba : 80% des hydrocarbures se trouvent au Sud et c’est cela qu’est venu monnayer le chef de l’Etat Salva Kiir face à des Chinois inquiets des bombardements de ces derniers jours : « Je pense que 40 à 60% des puits ont été endommagés, les Chinois ont promis de nous assister jusqu’à ce que la situation se calme, après on verra », confie un haut fonctionnaire de la délégation du Soudan du Sud
Et c’est justement sur cet après que travaille Salva Kiir. Le pétrole est dans le Soudan du Sud mais remonte vers le Nord pour être exporté. Juba cherche la parade : « Nous espérons que la China national petroleum corporation (CNPC) discutera avec nous. De deux choses l’une, soit le Nord respecte les accords internationaux et nous laisse utiliser ses pipelines, soit nous trouverons une alternative et construirons nos propres oléoducs jusqu’au port de Lamu au Kenya. Les Chinois de CNPC ont beaucoup d’expérience et ont promis de nous soutenir techniquement », conclut ce membre de la délégation soudanaise.
Pour l’instant, les accords conclus mardi soir couvrent aussi l’énergie solaire, la coopération financière et l’aide humanitaire. Salva Kiir attend également la signature de prêts bonifiés par Pékin et doit aussi discuter d’une série d’accords commerciaux qui pourraient ouvrir encore plus d’opportunités pour les investisseurs chinois. Il envoie surtout un message au président soudanais Omar el-Béchir à Khartoum : les Chinois sont aussi ses amis.
RFI
Zach Vertin, chercheur à International Crisis group, auteur d’un rapport analysant les nouveaux rapports de la Chine avec le Soudan du Sud, explique ainsi que « faire l’équilibre entre les vieux amis de Khartoum et les nouveaux amis à Juba est une position délicate et c’est certainement plus difficile en ces moments de tension entre le Nord et le Sud ». S’il estime que cette visite « peut renforcer les relations avec le Sud », il souligne également que la Chine « a aussi un rôle à jouer pour tenter de convaincre les deux camps d’éviter l’escalade ».
Les discussions durant cette visite porteront principalement sur le pétrole. Car si l’or noir soudanais représente seulement 3% des importations en Chine, nombre des infrastructures de cette industrie sont des investissements chinois. Et c’est la bouée de sauvetage de Juba : 80% des hydrocarbures se trouvent au Sud et c’est cela qu’est venu monnayer le chef de l’Etat Salva Kiir face à des Chinois inquiets des bombardements de ces derniers jours : « Je pense que 40 à 60% des puits ont été endommagés, les Chinois ont promis de nous assister jusqu’à ce que la situation se calme, après on verra », confie un haut fonctionnaire de la délégation du Soudan du Sud
Et c’est justement sur cet après que travaille Salva Kiir. Le pétrole est dans le Soudan du Sud mais remonte vers le Nord pour être exporté. Juba cherche la parade : « Nous espérons que la China national petroleum corporation (CNPC) discutera avec nous. De deux choses l’une, soit le Nord respecte les accords internationaux et nous laisse utiliser ses pipelines, soit nous trouverons une alternative et construirons nos propres oléoducs jusqu’au port de Lamu au Kenya. Les Chinois de CNPC ont beaucoup d’expérience et ont promis de nous soutenir techniquement », conclut ce membre de la délégation soudanaise.
Pour l’instant, les accords conclus mardi soir couvrent aussi l’énergie solaire, la coopération financière et l’aide humanitaire. Salva Kiir attend également la signature de prêts bonifiés par Pékin et doit aussi discuter d’une série d’accords commerciaux qui pourraient ouvrir encore plus d’opportunités pour les investisseurs chinois. Il envoie surtout un message au président soudanais Omar el-Béchir à Khartoum : les Chinois sont aussi ses amis.
RFI
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