A la découverte d’un des points de convergence à Touba : Aïr Er Rahman ou l’affaire de la famille Sarr

La gestion de ce puits est une affaire de famille. Serigne Touba avait donné l’autorisation, après avoir lui-même commencé à creuser le puits, à Serigne Ibrahima Ndiagne Sarr de poursuivre l’œuvre. Le début de cette histoire intervient sept ans après la création de Touba, elle nous est racontée aujourd’hui par Serigne Khalil Sarr petit-fils de Serigne Ibrahima Ndiagne Sarr. Depuis, c’est cette famille qui s’occupe des activités autour de ce puits, réhabilité par l’ancien Khalife des mourides Serigne Abdou Lahad Mbacké sous forme de forage.

Comme l’eau de zam-Zam de la Mecque, les pèlerins du Magal viennent y désaltérer mais aussi amener quelques litres à la maison. En retour de quelques pièces qui ne sont pas obligatoires selon les gérants du site situé derrière la demeure de l’ancien Khalife Serigne Saliou Mbacké.

L’eau d’Aïr Er Rahman est juste à boire, il n’est pas recommandé de se laver les mains avec ou le visage selon toujours les gérants de l’endroit aujourd’hui bien aménagé avec une sorte de mausolée à l’intérieur décorée avec les écrits de Serigne Touba. Le cadre permet ainsi aux pèlerins au-delà de l’eau bénite de pouvoir prier à l’intérieur.

Au fronton de la porte du site on peut lire cette citation du fondateur du mouridisme : « Tu nous a abreuvés de la meilleure eau dont le buveur se désaltère et bénéficie d’un bonheur parfait ». Les personnes rencontrées, dans le lot beaucoup de jeunes, ont dit prier pour la paix, la santé et la prospérité