Alerte sur le marché de la vente de viande ! Plus de la moitié de la viande consommée dans le pays proviendrait de l’abattage clandestin. C’est du moins la conviction du président directeur général de la société de gestion des abattages du Sénégal (Sogas). Talla Cissé a fait la déclaration samedi en marge d’une visite guidée avec des journalistes dans les locaux de la structure. La visite avait pour objectif de permettre aux pisse-copies de s’imprégner des difficultés de l’entreprise ceci, en prélude à la cérémonie de signature de convention entre la Sogas, le marché central au poisson, la gare routière des Beaux maraîchers et l’agence de sécurité de proximité.
D’emblée, le président directeur général de Sogas a défini la mission de la structure en partenariat avec les chevillards, entre autres, avant de lâcher que leur activité est contrariée dans son exécution par des concurrents déloyaux appelés abatteurs dits clandestins. «Ils (Ndlr : les abatteurs dits clandestins) ne se cachent pas. Ils sont là devant nos portes et à tous les coins de Dakar pour écouler leur viande. Ils agissent au nez et à la barbe de tout le monde sans pour autant être inquiétés outre mesure. Ce qui rend notre tâche d’abatteurs difficile», a déclaré samedi le Pdg de la société de gestion des abattoirs du Sénégal. Et M. Talla Cissé de poursuivre, «la moitié de la viande distribuée à Dakar et dans les régions du pays provient de l’abattage clandestin. Notre manque à gagner dans les agissements des abatteurs dits clandestins constitue, pour nous, le moindre mal. Mais, le plus gros danger reste l’absence d’inspection de vétérinaire de l’animal avant son immolation, histoire de voir si la bête abattue ne souffrait pas d’une maladie. Les abatteurs illégaux ne respectent pas le procédé ou la procédure requise. Nous agissons dans le plus grand respect des règles d’hygiène et de propreté. Contrairement à ces derniers qui opèrent dans des chantiers inachevés en violation de la loi», a-t-il laissé entendre.
Mais, pour remédier aux pratiques peu orthodoxes des abatteurs dits clandestins, le Pdg de la Sogas préconise l’équipement en matériel adéquat (crédit, personnel suffisant, entre autres) de la brigade de lutte anti abattage en vue d’appréhender les malfaiteurs et saisir leur viande constituant un risque pour la santé des populations du pays.
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