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Accusé de viol dans un lieu de culte: l’imam de Rufisque encourt 2 ans dont 6 mois de prison ferme

L’Imam A. Niang a fait face au juge, ce vendredi pour les délits de détournement de mineure, de profanation de lieu de culte et de viol sur une jeune fille de 17 ans. Le prévenu encourt deux (2) ans dont six (6) mois ferme si le réquisitoire du ministère public est appliqué par le tribunal. Délibéré le 7 avril prochain.



Un imam de Rufisque a été attrait, ce vendredi à la barre du tribunal de Grand Instance de Dakar. Âgé de 64 ans,  A. Niang est accusé d’abus sexuels sur la jeune fille S. Gaye âgé de 17 ans à l’intérieur des toilettes de la mosquée. Lors des débats d’audience, la fillette S. Gaye a retracé le film des événements. D’après elle, le jour des faits sa maman l’avait envoyée à la boutique pour chercher de la monnaie. C’est en cours de route qu’elle sera interpellée par l’imam Alassane  Niang qui l’a détourné de son chemin.
 
« Il m'a amenée à la plage. A bord d’une pirogue, il m’a demandé de me déshabiller et j’ai obéi. Il a commencé à me faire des attouchements sexuels avant d’entretenir avec moi des rapports sexuels », a narré la jeune fille à la  barre. Elle rappelle qu’en guise de récompense, le sexagénaire lui avait remis un billet de 5000 F CFA.
 
 « J’ai refusé de prendre son argent. C’est par la suite, que j’ai vu du sang entre mes jambes et j’avais très mal. De retour à la maison, j’ai lavé mes habits tachetés de sang sans piper mot à mes parents. C’est lorsque ma grossesse a été découverte que j’ai raconté toute la scène », ajoute la victime.

Enfonçant le clou, S. Gaye de marteler: «L’imam a encore abusé de moi dans les toilettes de la mosquée ». Le prévenu s’est inscrit en faux contre de telles accusations. «Je n’ai jamais entretenu de relation sexuelle avec S. Gaye, encore moins profané un lieu de culte. Je suis un imam responsable. Cette fille est une menteuse et une personne de mœurs légères qui veut nuire à ma réputation », confesse l’imam pour se dédouaner.

« Il n’y a jamais de fumée sans feu », renchérit le conseil de la partie civile. En guise de dommage et intérêts, il a réclamé cinq (5) millions. Dans ses réquisitions le maître des poursuites a estimé que la fille n’a aucune raison d’accuser à tort un imam. De plus, précise t-il, il n’y a aucun antécédent entre eux.

Ainsi, même si le représentant du parquet a requis la relaxe du prévenu pour les délits de viol et de profanation de lieu de culte, il estime que le détournement de mineure est établi. Délit pour lequel, il a requis deux (2) ans dont six (6) mois ferme. Le conseil de la défense a plaidé la relaxe au bénéfice du doute.

Le prévenu et non moins imam sera édifié sur son sort le 7 avril prochain, sert "l'As". 


Samedi 1 Avril 2017 - 15:09


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