Lors de la cérémonie de clôture ce mercredi 06, Ibrahima Guissé, expert au Comité des Nations Unies, a salué les avancées réalisées au cours de ces deux jours d’échanges intensifs.« La réunion a été très productive, car nous avons invité les participants à contribuer à un document appelé la Recommandation générale. Cet instrument est destiné à guider les États pour relever les défis liés à la discrimination et à la xénophobie, en tenant compte des réalités africaines. »
Cette recommandation générale se veut un cadre pour inciter les gouvernements africains à développer des politiques publiques inclusives, qui favorisent l'intégration des migrants et protègent leurs droits. « Ce que nous retenons, c’est que les États doivent mettre en place des politiques publiques qui ne discriminent pas les personnes. Nous sommes dans un monde où le repli sur soi et le nationalisme étroit gagnent du terrain, mais il est essentiel de promouvoir l’inclusion », a souligné Ibrahima Guissé.
L'événement de Dakar a permis aux experts en droits humains, aux magistrats, aux législateurs et aux représentants de la société civile de se réunir autour d'un objectif commun : renforcer les politiques migratoires pour répondre aux défis d’un monde en mutation. « Nous espérons que cette réunion influencera les politiques publiques, car nous vivons dans un monde où l'inclusion doit être une priorité », a ajouté M. Guissé. Le projet de recommandation sera finalisé l'année prochaine lors de nouvelles consultations à Genève entre le Comité des droits des migrants et le Comité des Nations Unies pour l'élimination de la discrimination raciale.
La migration un phénomène naturel
L’un des points majeurs abordés lors de cette consultation a été la question de la migration elle-même. Ibrahima Guissé a rappelé le fait que « la migration est un phénomène naturel. On ne l’arrêtera jamais. Nous sommes à seulement 15 minutes de Gorée, symbole de l'histoire des migrations forcées. Aujourd’hui, dans un monde ouvert, nous devons mettre en place des politiques qui permettent à ceux qui souhaitent partir de le faire dans des conditions respectueuses de leur dignité. »
Il a souligné l’importance de cadres légaux clairs pour accompagner les pays de départ. « Il s’agit de mettre en place des politiques migratoires transparentes qui permettent aux personnes de réaliser leur potentiel, aussi bien pour leurs pays d’origine que pour les pays d’accueil. Le défi réside dans la mise en œuvre concrète de ces politiques », a-t-il souligné, appelant à un effort coordonné de la société civile et des institutions nationales.
« La solidarité citoyenne doit primer pour l’inclusion des migrants »
De son côté, Fatima Karadja, présidente de la Commission nationale des femmes, des enfants et des personnes vulnérables au Conseil national des droits de l’homme en Algérie, a insisté sur la nécessité de contextualiser les solutions. Selon elle, les spécificités locales sont essentielles : « Je suis heureuse de voir que cette rencontre prend en compte les particularités africaines. Nous devons avoir nos propres solutions adaptées à nos réalités. »
Mme Karadja a évoqué son expérience en Algérie, où des initiatives sont menées pour intégrer les migrants. « En Algérie, tous les enfants, quel que soit leur statut, sont scolarisés. Ceux qui ne sont pas accompagnés bénéficient des mêmes droits que les nationaux, et cela inclut un suivi éducatif complet. Nous avons mis en place plusieurs structures d’accueil à travers le pays pour que les migrants puissent se reconstruire », explique-t-elle.
Elle a également salué la mobilisation citoyenne qui s'est développée en Algérie, au-delà des mesures institutionnelles : « Il existe une grande solidarité citoyenne. Certaines familles hébergent des migrants, d’autres les aident sur des chantiers. Cette solidarité est cruciale. Car quelle que soit sa situation, chaque être humain mérite de vivre dignement. Celui qui est en haut doit tendre la main à celui qui est en bas pour qu’il puisse se relever et continuer sa destinée. »
Cette rencontre à Dakar marque une étape importante dans la lutte contre la xénophobie en Afrique, et laisse entrevoir des avancées concrètes pour l’inclusion des migrants. Grâce aux contributions des experts et des représentants de la société civile, le document final qui sera adopté l’année prochaine pourrait devenir un levier pour influencer les politiques publiques dans plusieurs pays africains.
Le défi reste néanmoins immense : comment garantir que les États mettent en œuvre ces recommandations et qu’elles profitent réellement aux populations migrantes et vulnérables ? « La société civile a un rôle clé dans le suivi de ces engagements, tout comme les institutions nationales de droits humains », a précisé Ibrahima Guissé. Ajoute-t-il « l’objectif est de construire une Afrique où la diversité est vue comme une force et non une menace. »
Avec cette consultation, Dakar a planté les graines d’un engagement renouvelé pour l’inclusion et la dignité des personnes migrantes en Afrique, un message fort face aux défis du repli identitaire et des discriminations.
Cette recommandation générale se veut un cadre pour inciter les gouvernements africains à développer des politiques publiques inclusives, qui favorisent l'intégration des migrants et protègent leurs droits. « Ce que nous retenons, c’est que les États doivent mettre en place des politiques publiques qui ne discriminent pas les personnes. Nous sommes dans un monde où le repli sur soi et le nationalisme étroit gagnent du terrain, mais il est essentiel de promouvoir l’inclusion », a souligné Ibrahima Guissé.
L'événement de Dakar a permis aux experts en droits humains, aux magistrats, aux législateurs et aux représentants de la société civile de se réunir autour d'un objectif commun : renforcer les politiques migratoires pour répondre aux défis d’un monde en mutation. « Nous espérons que cette réunion influencera les politiques publiques, car nous vivons dans un monde où l'inclusion doit être une priorité », a ajouté M. Guissé. Le projet de recommandation sera finalisé l'année prochaine lors de nouvelles consultations à Genève entre le Comité des droits des migrants et le Comité des Nations Unies pour l'élimination de la discrimination raciale.
La migration un phénomène naturel
L’un des points majeurs abordés lors de cette consultation a été la question de la migration elle-même. Ibrahima Guissé a rappelé le fait que « la migration est un phénomène naturel. On ne l’arrêtera jamais. Nous sommes à seulement 15 minutes de Gorée, symbole de l'histoire des migrations forcées. Aujourd’hui, dans un monde ouvert, nous devons mettre en place des politiques qui permettent à ceux qui souhaitent partir de le faire dans des conditions respectueuses de leur dignité. »
Il a souligné l’importance de cadres légaux clairs pour accompagner les pays de départ. « Il s’agit de mettre en place des politiques migratoires transparentes qui permettent aux personnes de réaliser leur potentiel, aussi bien pour leurs pays d’origine que pour les pays d’accueil. Le défi réside dans la mise en œuvre concrète de ces politiques », a-t-il souligné, appelant à un effort coordonné de la société civile et des institutions nationales.
« La solidarité citoyenne doit primer pour l’inclusion des migrants »
De son côté, Fatima Karadja, présidente de la Commission nationale des femmes, des enfants et des personnes vulnérables au Conseil national des droits de l’homme en Algérie, a insisté sur la nécessité de contextualiser les solutions. Selon elle, les spécificités locales sont essentielles : « Je suis heureuse de voir que cette rencontre prend en compte les particularités africaines. Nous devons avoir nos propres solutions adaptées à nos réalités. »
Mme Karadja a évoqué son expérience en Algérie, où des initiatives sont menées pour intégrer les migrants. « En Algérie, tous les enfants, quel que soit leur statut, sont scolarisés. Ceux qui ne sont pas accompagnés bénéficient des mêmes droits que les nationaux, et cela inclut un suivi éducatif complet. Nous avons mis en place plusieurs structures d’accueil à travers le pays pour que les migrants puissent se reconstruire », explique-t-elle.
Elle a également salué la mobilisation citoyenne qui s'est développée en Algérie, au-delà des mesures institutionnelles : « Il existe une grande solidarité citoyenne. Certaines familles hébergent des migrants, d’autres les aident sur des chantiers. Cette solidarité est cruciale. Car quelle que soit sa situation, chaque être humain mérite de vivre dignement. Celui qui est en haut doit tendre la main à celui qui est en bas pour qu’il puisse se relever et continuer sa destinée. »
Cette rencontre à Dakar marque une étape importante dans la lutte contre la xénophobie en Afrique, et laisse entrevoir des avancées concrètes pour l’inclusion des migrants. Grâce aux contributions des experts et des représentants de la société civile, le document final qui sera adopté l’année prochaine pourrait devenir un levier pour influencer les politiques publiques dans plusieurs pays africains.
Le défi reste néanmoins immense : comment garantir que les États mettent en œuvre ces recommandations et qu’elles profitent réellement aux populations migrantes et vulnérables ? « La société civile a un rôle clé dans le suivi de ces engagements, tout comme les institutions nationales de droits humains », a précisé Ibrahima Guissé. Ajoute-t-il « l’objectif est de construire une Afrique où la diversité est vue comme une force et non une menace. »
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