Un discours plat et vide, c’est le verdict ce mercredi matin en Afrique du Sud après le discours de Jacob Zuma. Tous les partis politiques s’accordent à dire qu’il n'y avait absolument rien de neuf dans le discours du chef de l’Etat et pourtant, celui-ci répète depuis des mois que pour avancer il faut une transformation économique et sociale radicale.
Pour le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique, malgré une croissance faible et un chômage élevé, le président Zuma n’a fait aucune proposition nouvelle pour résorber un chômage qui atteint les 25%. Certes, le chef de l’Etat a promis de créer six millions d’emplois lors des cinq prochaines années, mais sans donner d’explication sur sa méthode.
Pour Mmusi Maimane, de l’Alliance démocratique – premier parti de l’opposition – le président est complètement coupé des réalités.
« Les jeunes d’Afrique du Sud sont les plus touchés par le chômage, avec près de quatre jeunes sur dix sans emploi. Et pourtant, vous en avez à peine parlé. Vous ne donnez aucun détail sur ces mesures radicales dont vous parlez ; ce ne sont que des promesses vides », s’est-il insurgé.
Déception de certains alliés de l’ANC
C’est surtout du turbulent Julius Malema, président des Combattants pour la liberté économique (l'EFF) – seconde force d’opposition au Parlement – que sont venues les critiques les plus sévères. « Il n’y avait absolument rien de radical dans ce discours », a estimé Julius Malema, juste « la répétition d'une vieille promesse ».
« Monsieur le président vous ne représentez plus l’espoir pour une grande partie des pauvres de ce pays. Votre discours d’hier n’apportait aucune inspiration. Personne ne se rappellera de ce que vous avez dit. Et vos propos sur l’emploi sont aussi creux que la performance de votre parti ces vingt dernières années », s'en est-il pris vivement au président Jacob Zuma.
Même sur l’instauration d’un salaire minimum que les syndicats réclament depuis des années, le chef de l’Etat semble faire marche arrière, estime la Cosatu, la confédération de syndicat, pourtant allié au parti au pouvoir, l'ANC. Le président Zuma a indiqué que son gouvernement allait désormais « étudier la possibilité » d’un salaire minimum.
Source : Rfi.fr
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