Agression des membres de "Fouta Tampi" : le collectif et Y en a Marre annoncent une plainte au niveau national et international

Le collectif Fouta Tempi, a rencontré le mouvement Yen a marre pour dénoncer l’acharnement dont Fatou Ndiaye et ses camarades font objet. En conférence de presse conjointe lundi, ces mouvements ont dénoncé avec la dernière énergie les formes violences qui se sont passées au Fouta lors de la tournée économique du Président Macky Sall. Des nervis qui sont venus s’attaquer à eux, leur jeter des grenades lacrymogènes, les dépouiller de leurs portables et pancartes.

Ils ont annoncé la déposition d’une plainte au niveau national et international pour que justice soit faite. Ils appellent également les forces vives de ce pays à un grand rassemblement, ce mercredi 23 juin au terrain des HLM Grand Yoff. Ce pour porter haut ce flambeau du 23 juin, et dire non à un troisième mandat, à une troisième candidature.
 
« Nous sommes des Sénégalais comme tout autre personne dans ce pays. Si des gens ont le droit de manifester leur joie, nous autres qui ne sont pas contente avons le droit de manifester la nôtre. Nous avons vu que nos droits ont été bafoués. À l’espace de 15 jours, j’ai changé de lieu d’habitation. Quand le président Macky Sall dans le cadre de ces tournées dite économique, Fouta Tampi a annoncé qu’il était important que sa voix puisse tonner à Fouta au-delà des souteneurs du Président Macky Sall. Pour s’exprimer, pour crier notre désarroi, pour que le Président puis les entendre. Des nervis sont venus nous attaquer. Ils nous ont jeté des grenades lacrymogènes. Nous avions été frappés, nos portables volés, nos pancartes arrachées. Je porterais plainte au niveau national et international pour que justice soit faite », a déclaré Fatoumata Ndiaye membre du mouvement Fouta Tampi.
 
Abordant dans le même sens, Aliou Sané de Y en a marre d’ajouter : « Nous avons vu depuis quelques mois, Fatoumata Ndiaye et d’autres fils et filles de ce pays au Fouta une zone de ce pays, s’exprimer pour constater que depuis tous ces 9 ans du régime de Macky Sall, après les promesses en 2012, après les conseils des ministres décentralisés, ou Fouta s’est vu promettre monts et merveilles. Ils se sont rendus compte que Fouta n’est pas sorti de merveille. Fouta Tampi s’est levé. Des voix se sont retenties. Ils étaient là, pacifiquement pour dire Fouta Tempi, a coté des forces de sécurité publique, il y a eu des centaines de nervis qui sont venus s’attaquer à eux, leur jeter des grenades lacrymogène. D’autres femmes comme elle, des jeunes, ont tous été bastonnés jusqu’au sang. Des femmes déshabillées ».
 
Selon lui, depuis des mois, les Sénégalais s’inquiètent de ce phénomène des nervis qui est en train de prendre des proportions inquiétantes dans ce pays. « On a vu en Afrique ou ailleurs des choses comme ça commençait, ça fait le lit d’une guerre civile. Et on ne veut pas de guerre civile au Sénégal. Mais à l’impossible nul n’est tenu. Aucun Sénégalais ne restera comme ça, qui sont eux-mêmes victime du système, de l’échec des politiques publiques en matière d’emploi des jeunes, en matière d’éducation et d’insertion des jeunes. Être utilisé pour des sommes dérisoires à s’attaquer à d’autres citoyens. Et on met le président de la République face à ces responsabilités », dit-il.
 
Mieux précise Aliou Sané : « Nous allons déposer une plainte au niveau national et international. Parce que ces actes ne doivent pas rester impunis. Les actes qui se sont passé en mars derniers, jusque-là, les responsabilités n’ont pas été situés malgré les revendications du M2D. Nous n’allons pas en limité là, cette fois-ci avec ces actes de violence aux braves dames et hommes de Fouta Tampi, nous ferons tout pour que justice soit faite au niveau national. Même si on sait les réalités de notre justice, tenue par l’exécutif. Même après la fin de ce régime en place, ces gens répondront de leurs actes ».
 
Toutefois, il saisit l’occasion pour appeler les forces vives de ce pays à un grand rassemblement, ce mercredi 23 juin au terrain des HLM Grand Yoff. Car l’esprit du 23 juin doit prévaloir, et qu’on doit porter haut ce flambeau pour dire non à un troisième mandat, à une troisième candidature. Aliou Sané a annoncé que le mouvement Fouta Tampi invite toutes les forces vives de la nation dans les jours à venir à un grand rassemblement au Fouta pour crier les difficultés que traverse le Fouta.