«Je suis un Martiniquais, un Africain transporté, mais je suis avant tout un homme, et un homme qui veut l'accomplissement de l'humanité de l'homme“.
Cette phrase à elle seule résume sa pensée qui s'est nourrie au confluent de diverses sources: la philosophie des Lumières, la négritude et l'engagement politique. C'est selon ce triple aspect que nous analysons son œuvre littéraire et politique qui est indissociable l'une de l'autre
La France a rendu le 6 avril 2011, un hommage solennel au grand poète, Aimé Césaire, le compagnon et frère en poésie de Léopold Sédar Senghor. Né le 25 juin 1913 à Basse-pointe (Martinique) Aimé Césaire, le poète de la négritude, l'éternel révolté, le rebelle, le Nègre fondamental, le volcan des Antilles, s'est éteint le 17 avril 2008 dans la capitale de son île à Fort-de-France après avoir exercé pendant 56 ans les fonctions de maire de Fort-de Franceet 48 ans passés à l’assemblée nationale française. Il est inhumé dans son île natale. Conformément à sa volonté, sa dépouille n’a pas été transférée à Paris. Sur sa tombe sont gravés les vers suivants tirés de son poème „Le calendrier lagunaire, du recueil intitulé «Les armes miraculeuses».
La pression atmosphérique ou plutôt historique
Agrandit démesurément mes maux
Même si elle rend somptueux certains de mes mots“
Poète dramaturge et homme politique
En 1936, Césaire commence à rédiger son long poème „Cahier d'Un Retour au Pays Natal“. Un poème qui marque les débuts de la poésie de la Négritude: une critique de la fracture sociale et de l’inégalité des chances au sein de la société antillaise:
Son œuvre majeure « Discours sur le colonialisme», un texte virulent qui dénonce les méfaits du colonialisme.
„On me parle de progrès, de «réalisations», de maladies guéries, de niveaux de vie élevés au-dessus d’eux-mêmes.
Moi, je parle de sociétés vidées d’elles-mêmes, des cultures piétinées, d’institutions minées, de terres confisquées, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties, d’extraordinaires possibilités supprimées.
On me lance à la tête des faits, des statistiques, des kilométrages de routes, de canaux, de chemins de fer.
Moi, je parle de milliers d’hommes sacrifiés au Congo-Océan. Je parle de ceux qui, à l’heure où j’écris, sont en train de creuser à la main le port d’Abidjan. Je parle de millions d’hommes arrachés à leurs dieux, à leur terre, à leurs habitudes, à leur vie, à la vie, à la danse, à la sagesse. “
Césaire définit sa poésie de la façon suivante: „Ma poésie est née de l'action“. Il a publié en tout 14 œuvres, une centaine de poèmes, des pièces de théâtre, des essais dont . „Discours sur le colonialisme„ Sur la plaque en l'honneur d'Aimé Césaire on peut lire les vers tirés du calendrier Lagunaire des „Armes miraculeuses“:
«J'habite une blessure sacrée
J'habite des ancêtres imaginaires
J'habite un vouloir obscur
J'habite un long silence
Cette phrase à elle seule résume sa pensée qui s'est nourrie au confluent de diverses sources: la philosophie des Lumières, la négritude et l'engagement politique. C'est selon ce triple aspect que nous analysons son œuvre littéraire et politique qui est indissociable l'une de l'autre
La France a rendu le 6 avril 2011, un hommage solennel au grand poète, Aimé Césaire, le compagnon et frère en poésie de Léopold Sédar Senghor. Né le 25 juin 1913 à Basse-pointe (Martinique) Aimé Césaire, le poète de la négritude, l'éternel révolté, le rebelle, le Nègre fondamental, le volcan des Antilles, s'est éteint le 17 avril 2008 dans la capitale de son île à Fort-de-France après avoir exercé pendant 56 ans les fonctions de maire de Fort-de Franceet 48 ans passés à l’assemblée nationale française. Il est inhumé dans son île natale. Conformément à sa volonté, sa dépouille n’a pas été transférée à Paris. Sur sa tombe sont gravés les vers suivants tirés de son poème „Le calendrier lagunaire, du recueil intitulé «Les armes miraculeuses».
La pression atmosphérique ou plutôt historique
Agrandit démesurément mes maux
Même si elle rend somptueux certains de mes mots“
Poète dramaturge et homme politique
En 1936, Césaire commence à rédiger son long poème „Cahier d'Un Retour au Pays Natal“. Un poème qui marque les débuts de la poésie de la Négritude: une critique de la fracture sociale et de l’inégalité des chances au sein de la société antillaise:
Son œuvre majeure « Discours sur le colonialisme», un texte virulent qui dénonce les méfaits du colonialisme.
„On me parle de progrès, de «réalisations», de maladies guéries, de niveaux de vie élevés au-dessus d’eux-mêmes.
Moi, je parle de sociétés vidées d’elles-mêmes, des cultures piétinées, d’institutions minées, de terres confisquées, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties, d’extraordinaires possibilités supprimées.
On me lance à la tête des faits, des statistiques, des kilométrages de routes, de canaux, de chemins de fer.
Moi, je parle de milliers d’hommes sacrifiés au Congo-Océan. Je parle de ceux qui, à l’heure où j’écris, sont en train de creuser à la main le port d’Abidjan. Je parle de millions d’hommes arrachés à leurs dieux, à leur terre, à leurs habitudes, à leur vie, à la vie, à la danse, à la sagesse. “
Césaire définit sa poésie de la façon suivante: „Ma poésie est née de l'action“. Il a publié en tout 14 œuvres, une centaine de poèmes, des pièces de théâtre, des essais dont . „Discours sur le colonialisme„ Sur la plaque en l'honneur d'Aimé Césaire on peut lire les vers tirés du calendrier Lagunaire des „Armes miraculeuses“:
«J'habite une blessure sacrée
J'habite des ancêtres imaginaires
J'habite un vouloir obscur
J'habite un long silence
Aimé Césaire est mentionné comme «Poète, dramaturge, homme politique Martiniquais (1913-2008). Inlassable artisan de la décolonisation, bâtisseur d'une
© Dr.P. Herzberger-Fofana plaque commémorative au Panthéon
«Négritude» fondée sur l'universalité des droits de l'homme «bouche des malheurs qui n'ont point de bouche.»,il a voulu donner au monde, par ses écrits et son action , «La force de regarder demain.»
Puis suivent les vers cités ci-dessus.
Le Panthéon: La consécration de son oeuvre
Cet édifice devenu laïc fait office de sépulture nationale. Sur le fronton du Panthéon, on peut lire l'inscription suivante
„Aux grands hommes, la patrie reconnaissante.“
Le Panthéon abrite les hommes qui ont porté haut la Tricolore. Parmi eux de nombreux écrivains mais aussi des politiques, des résistants comme Jean Moulin, préfet de Chartres qui avait refusé de signer un faux document établi par les nazis et qui rendaient responsables les Tirailleurs Sénégalais du massacre de la population civile de Saint Georges-sur-Eure.
Félix Eboué, gouverneur Guyanais en Afrique centrale, résistant et homme politique a rallié le Général de Gaulle par l'envoi des troupes coloniales en Europe durant la seconde guerre mondiale.
Le Président Sarkozy a pris part à la cérémonie en l'honneur de cette grande voix ultramarine des Antilles, ainsi que la famille d’Aimé Césaire et près d’un millier d’invités du monde culturel et politique, dont la majeure partie des membres du gouvernement. Parmi eux, Dr. Christiane Taubira-Delanon, députée de la Guyane dont la loi du 10 mai porte son nom. Elle reconnaît l'esclavage comme crime contre l'humanité. Au début de la cérémonie ponctuée de musique et d'images, des acteurs ont déclamé des extraits des poèmes d'Aimé Césaire, dont le parcours illustre un pan de l'histoire du XXe siècle. Une lycéenne martiniquaise a lu un de ses poèmes, avant la diffusion d'un film sur la vie de l'auteur de "Cahier d'un retour au pays natal". Ce film a été tourné par sa compatriote Euzhan Palcy, la célèbre réalisatrice du cinéma français.
Dans son allocution, le chef de l'état a affirmé que :"C'est un poète que nous honorons aujourd'hui. » Son discours parsemé de citations de Césaire, "homme bon, gentil et généreux", "combattant inlassable de la cause martiniquaise et de la négritude" et "vieux lutteur politique" a mis en exergue les talents et le dévouement de ce poète engagé pour la cause des Noirs durant plus d'un demi-siècle.
En ce dixième anniversaire de la loi de mai 2001 reconnaissant l'esclavage comme crime contre l'humanité, Nicolas Sarkozy a salué l'engagement du poète:
"Chez ce poète qui écrivait en français des poèmes antillais qui s'adressaient à tous les hommes, nulle revendication communautariste, nulle tentation de l'entre soi, nul désir de séparatisme, nulle demande non plus de réparation car pour lui le crime était irréparable",
a-t-il souligné. Le chef de l'état a continué sur sa lancée en ces termes:
„Condorcet, l'abbé Grégoire, Hugo, Zola, Jaurès, Jean Moulin, René Cassin, Félix Eboué : à chacun nous sommes redevables de nos libertés comme nous le sommes à vous, Aimé Césaire pour avoir, votre vie durant, pris le parti des assoiffés de justice et défendu nos valeurs avec courage quand la politique de la France leur tournait le dos. “
Le président a conclu par ces mots inspirés des horreurs de l'esclavage, toile de fond de toute l'œuvre du défunt:
"Debout dans la cale, debout dans les cabines, debout sur le pont, debout dans le vent, debout le sang, debout et libre".
S'adressant à la presse après la cérémonie, le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy a souligné l'apport des Ultramarins à la culture française en ces termes:
"Cette plaque est un très beau signal de la diversité, de l'identité de la France, de la spécificité de la France. Et Aimé Césaire fait honneur à la France", "un homme qui compte pour la France, pour son histoire, pour sa culture".
Le poète est ainsi élevé au rang de "grand homme" au même titre que Jean Moulin, Victor Hugo et Victor Schoelcher, à l'origine de l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises en 1848. Le discours du Président est un véritable hommage à cette voix de l'Outre-Mer et comparé á celui de Dakar, (26 juillet 2007) un baume sur le cœur meurtri de tous ceux qui n'avaient pas apprécié ses vues sur l'histoire et le rôle du monde noir dans l'histoire. Sarkozy a ainsi réhabilité l'Homme noir et fait amende honorable auprès de ceux qu'il avait -peut être sans le vouloir- offensés. Citant Césaire, il a déclaré:
«Nous sommes là pour dire et réclamer, laissez entrer les peuples noirs sur la grande scène de l'histoire [...] «A vrai dire, il n'a jamais cessé de pousser la France à faire son examen de conscience.»
L'œuvre monumentale de Césaire a inspiré toute une époque. Césaire a entretenu avec la France une relation conflictuelle, ponctuée par ses combats personnels contre le colonialisme, et l'aliénation culturelle. En 2006, il s’est élevé contre la « loi de la honte « comme il qualifiait le projet de loi qui prévoyait d'enseigner l'histoire selon une autre optique en rehaussant „le rôle positif de la colonisation“ dans les manuels scolaires. Cette loi cristallisait tout un combat mené depuis des décennies contre l'identité. Césaire considérait cette loi comme un affront contre les émigrés originaires des anciennes colonies et contre les descendants déportés aux Antilles. Césaire a exprimé son engagement à travers sa poésie d'essence surréaliste et ses écrits enflammés.
© Dr.P. Herzberger-Fofana plaque commémorative au Panthéon
«Négritude» fondée sur l'universalité des droits de l'homme «bouche des malheurs qui n'ont point de bouche.»,il a voulu donner au monde, par ses écrits et son action , «La force de regarder demain.»
Puis suivent les vers cités ci-dessus.
Le Panthéon: La consécration de son oeuvre
Cet édifice devenu laïc fait office de sépulture nationale. Sur le fronton du Panthéon, on peut lire l'inscription suivante
„Aux grands hommes, la patrie reconnaissante.“
Le Panthéon abrite les hommes qui ont porté haut la Tricolore. Parmi eux de nombreux écrivains mais aussi des politiques, des résistants comme Jean Moulin, préfet de Chartres qui avait refusé de signer un faux document établi par les nazis et qui rendaient responsables les Tirailleurs Sénégalais du massacre de la population civile de Saint Georges-sur-Eure.
Félix Eboué, gouverneur Guyanais en Afrique centrale, résistant et homme politique a rallié le Général de Gaulle par l'envoi des troupes coloniales en Europe durant la seconde guerre mondiale.
Le Président Sarkozy a pris part à la cérémonie en l'honneur de cette grande voix ultramarine des Antilles, ainsi que la famille d’Aimé Césaire et près d’un millier d’invités du monde culturel et politique, dont la majeure partie des membres du gouvernement. Parmi eux, Dr. Christiane Taubira-Delanon, députée de la Guyane dont la loi du 10 mai porte son nom. Elle reconnaît l'esclavage comme crime contre l'humanité. Au début de la cérémonie ponctuée de musique et d'images, des acteurs ont déclamé des extraits des poèmes d'Aimé Césaire, dont le parcours illustre un pan de l'histoire du XXe siècle. Une lycéenne martiniquaise a lu un de ses poèmes, avant la diffusion d'un film sur la vie de l'auteur de "Cahier d'un retour au pays natal". Ce film a été tourné par sa compatriote Euzhan Palcy, la célèbre réalisatrice du cinéma français.
Dans son allocution, le chef de l'état a affirmé que :"C'est un poète que nous honorons aujourd'hui. » Son discours parsemé de citations de Césaire, "homme bon, gentil et généreux", "combattant inlassable de la cause martiniquaise et de la négritude" et "vieux lutteur politique" a mis en exergue les talents et le dévouement de ce poète engagé pour la cause des Noirs durant plus d'un demi-siècle.
En ce dixième anniversaire de la loi de mai 2001 reconnaissant l'esclavage comme crime contre l'humanité, Nicolas Sarkozy a salué l'engagement du poète:
"Chez ce poète qui écrivait en français des poèmes antillais qui s'adressaient à tous les hommes, nulle revendication communautariste, nulle tentation de l'entre soi, nul désir de séparatisme, nulle demande non plus de réparation car pour lui le crime était irréparable",
a-t-il souligné. Le chef de l'état a continué sur sa lancée en ces termes:
„Condorcet, l'abbé Grégoire, Hugo, Zola, Jaurès, Jean Moulin, René Cassin, Félix Eboué : à chacun nous sommes redevables de nos libertés comme nous le sommes à vous, Aimé Césaire pour avoir, votre vie durant, pris le parti des assoiffés de justice et défendu nos valeurs avec courage quand la politique de la France leur tournait le dos. “
Le président a conclu par ces mots inspirés des horreurs de l'esclavage, toile de fond de toute l'œuvre du défunt:
"Debout dans la cale, debout dans les cabines, debout sur le pont, debout dans le vent, debout le sang, debout et libre".
S'adressant à la presse après la cérémonie, le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy a souligné l'apport des Ultramarins à la culture française en ces termes:
"Cette plaque est un très beau signal de la diversité, de l'identité de la France, de la spécificité de la France. Et Aimé Césaire fait honneur à la France", "un homme qui compte pour la France, pour son histoire, pour sa culture".
Le poète est ainsi élevé au rang de "grand homme" au même titre que Jean Moulin, Victor Hugo et Victor Schoelcher, à l'origine de l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises en 1848. Le discours du Président est un véritable hommage à cette voix de l'Outre-Mer et comparé á celui de Dakar, (26 juillet 2007) un baume sur le cœur meurtri de tous ceux qui n'avaient pas apprécié ses vues sur l'histoire et le rôle du monde noir dans l'histoire. Sarkozy a ainsi réhabilité l'Homme noir et fait amende honorable auprès de ceux qu'il avait -peut être sans le vouloir- offensés. Citant Césaire, il a déclaré:
«Nous sommes là pour dire et réclamer, laissez entrer les peuples noirs sur la grande scène de l'histoire [...] «A vrai dire, il n'a jamais cessé de pousser la France à faire son examen de conscience.»
L'œuvre monumentale de Césaire a inspiré toute une époque. Césaire a entretenu avec la France une relation conflictuelle, ponctuée par ses combats personnels contre le colonialisme, et l'aliénation culturelle. En 2006, il s’est élevé contre la « loi de la honte « comme il qualifiait le projet de loi qui prévoyait d'enseigner l'histoire selon une autre optique en rehaussant „le rôle positif de la colonisation“ dans les manuels scolaires. Cette loi cristallisait tout un combat mené depuis des décennies contre l'identité. Césaire considérait cette loi comme un affront contre les émigrés originaires des anciennes colonies et contre les descendants déportés aux Antilles. Césaire a exprimé son engagement à travers sa poésie d'essence surréaliste et ses écrits enflammés.
Père de la Négritude, Aimé Césaire a redonné aux peuples coupés de leurs racines leur dignité. Il a jeté des passerelles entre l'Afrique, L'Europe et les Antilles et a ainsi crée des liens puissants au sein de la Diaspora. Ce combattant de la liberté s’est inspiré de la poésie, du théâtre, de l’histoire et des essais pour défendre des idéaux nobles que sont les droits humains pour tous sans aucune forme de discrimination et/ou d’exclusion.
Visionnaire, il a illustré dans ses drames «Et les chiens se taisaient», «La tragédie du roi Christophe» ou «Une saison au Congo»le danger que guette une liberté mal assimilée. La France, les Antilles, le monde culturel ont perdu un humaniste de taille qui a toujours combattu l'injustice, l'intolérance et le racisme.
Au-delà de son île natale, son nom continuera à rayonner dans le monde comme l'une des dernières figures du mouvement d'émancipation des peuples opprimés du 20ème siècle et un grand poète de langue française.
Visionnaire, il a illustré dans ses drames «Et les chiens se taisaient», «La tragédie du roi Christophe» ou «Une saison au Congo»le danger que guette une liberté mal assimilée. La France, les Antilles, le monde culturel ont perdu un humaniste de taille qui a toujours combattu l'injustice, l'intolérance et le racisme.
Au-delà de son île natale, son nom continuera à rayonner dans le monde comme l'une des dernières figures du mouvement d'émancipation des peuples opprimés du 20ème siècle et un grand poète de langue française.
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