C'est un riverain, Maxime Vivas, ami du journaliste, qui nous a signalé l'information. Le 18 avril, le vol 438 Paris-Mexico a dû subitement changer d'itinéraire cinq heures avant son arrivée au Mexique.
Contacté en plein vol, le pilote du Boeing 777 a reçu l'interdiction de survoler le territoire américain. L'ordre vient du Transport Sécurity Administration (TSA), l'autorité de sécurité aérienne des Etats-Unis, affirme Air France.
Le motif ? La présence à bord du journaliste et écrivain franco-colombien Hernando Calvo Ospina, qui apprend à cette occasion qu'il se trouvait sur la "No Fly List “ américaine.
Alors qu'il se rendait au Nicaragua pour un reportage pour Le Monde diplomatique, c'est le co-pilote qui lui a révélé le motif du détour de l'avion après le décollage de la Martinique, où l'avion a dû faire une escale.
Suite à son interrogatoire après son atterrissage à Mexico, les autorités du pays l'ont finalement autorisé à repartir. Actuellement au Nicaragua, le journaliste s'étonne du silence de la presse.
Maurice Lemoine, rédacteur en chef du Monde diplomatique, juge cette histoire ‘ahurissante’ :
»Hernando Calco Ospina est un Colombien exilé politique en France qui écrit beaucoup pour dénoncer le gouvernement D'Alvaro Uribe et le rôle des Etats-Unis en Amérique latine, et en tant que journaliste, il a eu l'occasion d'interviewer des membres de l'état major des Farc. Cela semble suffire pour être considéré comme un terroriste.
« Le commandant a parlé dans son annonce d'une personne posant des problèmes de sécurité nationale pour expliquer aux passagers le changement de cap. Vous imaginez la suspicion dans l'appareil ! »
Air France se dit victime
Contacté par Rue89, le service de presse d'Air France fait part de son étonnement :
« D'habitude, le TSA nous communique les passagers figurants sur la No Fly List avant le décollage afin qu'ils n'embarquent pas. De plus il s'agit d'un vol à destination du Mexique et pas des Etats-Unis.
« Nous avons été victimes de cette décision qui a engendré des frais supplémentaires : le kérosène en plus pour aller jusqu'à Fort de France, les taxes d'atterrissage non prévues. Sans parler du désagrément causé pour l'ensemble des passagers -4 heures de retard sur l'horaire prévu- que nous avons dû dédommager et prendre en charge pour ceux qui avaient des correspondances. »
Actuellement, Air France étudie les voies de recours contre la TSA auprès de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) :
« Nous serions très intéressé d'en connaître plus sur les motivations qui ont poussé les Etats-Unis à agir de la sorte. »
Qu'est-ce que la ‘No Fly List’ ?
Mise en place par l'administration Bush après les évènements du 11 septembre, la No Fly list rassemble les noms de quelques 50 000 personnes interdites de vol sur des critères qui restent opaques. Explication chez Air France :
« Depuis le 1er février 2009, le traitement des passagers inscrits sur les différents vols de nombreuses compagnies aériennes est automatisé. Les listes des passagers sont récupérées directement par la TSA qui a ainsi accès aux noms des passagers. »
En principe, il s'agit des vols à destination des Etats-Unis, mais il semble que ce ne soit pas limitatif, la TSA ayant pu avoir accès à la liste des passagers de ce vol pour le Mexique.
Source: Rue89
Contacté en plein vol, le pilote du Boeing 777 a reçu l'interdiction de survoler le territoire américain. L'ordre vient du Transport Sécurity Administration (TSA), l'autorité de sécurité aérienne des Etats-Unis, affirme Air France.
Le motif ? La présence à bord du journaliste et écrivain franco-colombien Hernando Calvo Ospina, qui apprend à cette occasion qu'il se trouvait sur la "No Fly List “ américaine.
Alors qu'il se rendait au Nicaragua pour un reportage pour Le Monde diplomatique, c'est le co-pilote qui lui a révélé le motif du détour de l'avion après le décollage de la Martinique, où l'avion a dû faire une escale.
Suite à son interrogatoire après son atterrissage à Mexico, les autorités du pays l'ont finalement autorisé à repartir. Actuellement au Nicaragua, le journaliste s'étonne du silence de la presse.
Maurice Lemoine, rédacteur en chef du Monde diplomatique, juge cette histoire ‘ahurissante’ :
»Hernando Calco Ospina est un Colombien exilé politique en France qui écrit beaucoup pour dénoncer le gouvernement D'Alvaro Uribe et le rôle des Etats-Unis en Amérique latine, et en tant que journaliste, il a eu l'occasion d'interviewer des membres de l'état major des Farc. Cela semble suffire pour être considéré comme un terroriste.
« Le commandant a parlé dans son annonce d'une personne posant des problèmes de sécurité nationale pour expliquer aux passagers le changement de cap. Vous imaginez la suspicion dans l'appareil ! »
Air France se dit victime
Contacté par Rue89, le service de presse d'Air France fait part de son étonnement :
« D'habitude, le TSA nous communique les passagers figurants sur la No Fly List avant le décollage afin qu'ils n'embarquent pas. De plus il s'agit d'un vol à destination du Mexique et pas des Etats-Unis.
« Nous avons été victimes de cette décision qui a engendré des frais supplémentaires : le kérosène en plus pour aller jusqu'à Fort de France, les taxes d'atterrissage non prévues. Sans parler du désagrément causé pour l'ensemble des passagers -4 heures de retard sur l'horaire prévu- que nous avons dû dédommager et prendre en charge pour ceux qui avaient des correspondances. »
Actuellement, Air France étudie les voies de recours contre la TSA auprès de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) :
« Nous serions très intéressé d'en connaître plus sur les motivations qui ont poussé les Etats-Unis à agir de la sorte. »
Qu'est-ce que la ‘No Fly List’ ?
Mise en place par l'administration Bush après les évènements du 11 septembre, la No Fly list rassemble les noms de quelques 50 000 personnes interdites de vol sur des critères qui restent opaques. Explication chez Air France :
« Depuis le 1er février 2009, le traitement des passagers inscrits sur les différents vols de nombreuses compagnies aériennes est automatisé. Les listes des passagers sont récupérées directement par la TSA qui a ainsi accès aux noms des passagers. »
En principe, il s'agit des vols à destination des Etats-Unis, mais il semble que ce ne soit pas limitatif, la TSA ayant pu avoir accès à la liste des passagers de ce vol pour le Mexique.
Source: Rue89
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