En ces temps de pandémie, le Sénégal est très préoccupé dans la riposte et l’opinion semble embarquer dans une stratégie aveugle, et chaque jour, le pays s’enlise dans des situations difficiles. Alors que la nation est au combat, certains citoyens sont occupés ailleurs à vendanger les intérêts du pays. Si simplement ces nouveaux hommes forts du pays ne plongeaient pas toute une nation vers le chaos.
Que vaut la production de 235 MW contre la santé publique ? Que valent toutes les expertises turques si c’est simplement pour appauvrir les pécheurs déjà éprouvés de la baie de Hann ? Que valent les 16 milliards en jeu contre la santé de 25 000 Sénégalais qui ne trouvent plus le plus petit Yaboye pour le pécher. Notre pays qui a longtemps souffert de la tyrannie des bateaux de pêche pourrait inaugurer, sous peu, l’air des poissons à gaz. Selon des sources des services de l’environnement, ce projet de la Senelec a longtemps buté sur les garanties sanitaires et écologiques, et le bémol qui retardé le démarrage du projet résultait de la volonté de la direction de l’époque de certifier les avis émis par les partenaires turcs, surtout sur le plan des retombées sur l’environnement. L’impact de ce partenariat gazier sur la pèche est moins connu, selon certains services des pêches qui expliquent toutefois, que toute activité chimique du genre peut affecter en plus de la flore maritime, les espèces et la régénération des certaines races en perdition.
Depuis 10 mois que le bateau « Aysegul Sultan » mouille dans les eaux sénégalaises pour un contrat de cinq ans, aucune évaluation n’a encore été faite sur l’apport énergétique du bateau, mais les effets sur l’environnement sont perceptibles au large de Gorée ou les pécheurs signalent des nuées de gaz à certains endroits.
Prévue pour fonctionner avec du gaz naturel liquéfié, la production qui a démarré avec du carburant de transition devra opérer la transition locale que vers 2022 et 2023. D’où trois longues années de souillure et de pollution dans nos mers. Si cette affaire évoquée dans la presse n’était une erreur d’appréciation technique, les services habilités ne manqueraient pas de réagir, voire de corriger le contrat, à tout le moins mettre l’accent sur les risques et conséquences encourus aussi bien pour la nature que les populations. C’est aussi dans le montage opaque du dossier de plus de 16 milliards que plusieurs structures de la société civile ont insisté pour convoquer l’urgence des autorités à valider un contrat en mode fast track. Certainement que la tutelle n’est pas étrangère à cette décision de mettre ce danger dans nos eaux.
Aysegul Sultan, qui est en réalité une centrale électrique, va valoir au contribuable sénégalais plus de 16,375 milliards Fcfa (250 millions d’euros) sur les 5 ans qu’il va durer au Sénégal. Selon des experts, étonnés par ce contrat opaque, le coût de la location de ce bateau peut construire une centrale flambant neuve alors que dans le contrat signé avec les turcs qui mérite d’être cassé, le bateau n’injecte que 120 mégawatts dans la production électrique du Sénégal, pour une fabrique qui a une capacité de production est de 250 mégawatts.
Contribution
Abdoulaye Mbao :
Enseignant à la retraite à Bargny
Comité suivi écologique pèche traditionnelle
Que vaut la production de 235 MW contre la santé publique ? Que valent toutes les expertises turques si c’est simplement pour appauvrir les pécheurs déjà éprouvés de la baie de Hann ? Que valent les 16 milliards en jeu contre la santé de 25 000 Sénégalais qui ne trouvent plus le plus petit Yaboye pour le pécher. Notre pays qui a longtemps souffert de la tyrannie des bateaux de pêche pourrait inaugurer, sous peu, l’air des poissons à gaz. Selon des sources des services de l’environnement, ce projet de la Senelec a longtemps buté sur les garanties sanitaires et écologiques, et le bémol qui retardé le démarrage du projet résultait de la volonté de la direction de l’époque de certifier les avis émis par les partenaires turcs, surtout sur le plan des retombées sur l’environnement. L’impact de ce partenariat gazier sur la pèche est moins connu, selon certains services des pêches qui expliquent toutefois, que toute activité chimique du genre peut affecter en plus de la flore maritime, les espèces et la régénération des certaines races en perdition.
Depuis 10 mois que le bateau « Aysegul Sultan » mouille dans les eaux sénégalaises pour un contrat de cinq ans, aucune évaluation n’a encore été faite sur l’apport énergétique du bateau, mais les effets sur l’environnement sont perceptibles au large de Gorée ou les pécheurs signalent des nuées de gaz à certains endroits.
Prévue pour fonctionner avec du gaz naturel liquéfié, la production qui a démarré avec du carburant de transition devra opérer la transition locale que vers 2022 et 2023. D’où trois longues années de souillure et de pollution dans nos mers. Si cette affaire évoquée dans la presse n’était une erreur d’appréciation technique, les services habilités ne manqueraient pas de réagir, voire de corriger le contrat, à tout le moins mettre l’accent sur les risques et conséquences encourus aussi bien pour la nature que les populations. C’est aussi dans le montage opaque du dossier de plus de 16 milliards que plusieurs structures de la société civile ont insisté pour convoquer l’urgence des autorités à valider un contrat en mode fast track. Certainement que la tutelle n’est pas étrangère à cette décision de mettre ce danger dans nos eaux.
Aysegul Sultan, qui est en réalité une centrale électrique, va valoir au contribuable sénégalais plus de 16,375 milliards Fcfa (250 millions d’euros) sur les 5 ans qu’il va durer au Sénégal. Selon des experts, étonnés par ce contrat opaque, le coût de la location de ce bateau peut construire une centrale flambant neuve alors que dans le contrat signé avec les turcs qui mérite d’être cassé, le bateau n’injecte que 120 mégawatts dans la production électrique du Sénégal, pour une fabrique qui a une capacité de production est de 250 mégawatts.
Contribution
Abdoulaye Mbao :
Enseignant à la retraite à Bargny
Comité suivi écologique pèche traditionnelle
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