Abdelaziz Bouteflika est très affaibli, ce n'est un secret pour personne. Mais il est impossible de savoir comment il va réellement. La semaine dernière, son équipe a fait annuler la visite d’Angela Merkel, la chancelière allemande, officiellement à cause d'une bronchite aigüe. Le secrétaire général du FLN, le parti au pouvoir en Algérie, a assuré dimanche 26 février que le président allait bien, mais Djamel Ould Abbès n'étant pas médecin, son avis n'a rassuré personne.
De rares et courtes apparitions publiques
Depuis 2013, le président algérien n'a plus tenu aucun discours public car il n’en est pas capable. Il n'a d'ailleurs pas pu battre campagne en 2014, lors de la dernière présidentielle. Les Algériens ne voient leur président que lorsqu’il reçoit ses hôtes dans sa résidence médicalisée. « Ces visites de chefs d'Etat et de personnalités étrangères nous permettent de le voir pendant quelques minutes sur la télévision publique, la seule qui est autorisée à filmer les audiences qu'il donne », explique Nacer Djabi, professeur de sociologie politique à l'université d’Alger. Ces images de télévision sont généralement muettes et ne réussissent cependant pas toujours à masquer l’air hagard et détaché du président.
Qui dirige ?
Son état de santé pose aujourd’hui la question de sa capacité à diriger le pays. Le dernier Conseil des ministres qu'il a présidé remonte à plusieurs semaines et beaucoup doutent qu'Abdelaziz Bouteflika soit capable de prendre lui-même toutes les décisions annoncées par la présidence. « Nous avons un problème de légitimation de l'action publique », estime Azouz Nasri, membre du bureau politique du parti Talaie El Houriat, dirigé par l'opposant Ali Benflis. « Qui est comptable devant le peuple et ses institutions ? Nous sommes dans une impasse politique et c'est pour cela qu'on ne cesse d'appeler à un dialogue avec le pouvoir et les partis, pour préparer une transition », ajoute-t-il.
Le FLN parle d’un cinquième mandat
La question de la succession ne fait pas l'objet de débat public, il est donc impossible de savoir si elle est réglée. L'appareil sécuritaire et militaire a pour habitude d'organiser les successions. Mais aucun nom n'a encore filtré pour succéder à Abdelaziz Bouteflika. Celui dont on entend le plus parler, c'est Saïd Bouteflika, le frère cadet du président. Il est déjà son plus proche conseiller et toujours à ses côtés, mais, en Algérie, une succession dynastique passerait mal, selon Sofiane Aït Iflis, rédacteur en chef au journal Liberté. Pour lui, les équilibres actuels sont défavorables à Saïd Bouteflika et il n'a pas de relais populaires. Du côté du FLN, on joue toujours, en façade au moins, la carte Bouteflika. « Un cinquième mandat n'est pas exclu », confie un membre du parti, « si l’état de santé du président le permet, bien sûr ».
De rares et courtes apparitions publiques
Depuis 2013, le président algérien n'a plus tenu aucun discours public car il n’en est pas capable. Il n'a d'ailleurs pas pu battre campagne en 2014, lors de la dernière présidentielle. Les Algériens ne voient leur président que lorsqu’il reçoit ses hôtes dans sa résidence médicalisée. « Ces visites de chefs d'Etat et de personnalités étrangères nous permettent de le voir pendant quelques minutes sur la télévision publique, la seule qui est autorisée à filmer les audiences qu'il donne », explique Nacer Djabi, professeur de sociologie politique à l'université d’Alger. Ces images de télévision sont généralement muettes et ne réussissent cependant pas toujours à masquer l’air hagard et détaché du président.
Qui dirige ?
Son état de santé pose aujourd’hui la question de sa capacité à diriger le pays. Le dernier Conseil des ministres qu'il a présidé remonte à plusieurs semaines et beaucoup doutent qu'Abdelaziz Bouteflika soit capable de prendre lui-même toutes les décisions annoncées par la présidence. « Nous avons un problème de légitimation de l'action publique », estime Azouz Nasri, membre du bureau politique du parti Talaie El Houriat, dirigé par l'opposant Ali Benflis. « Qui est comptable devant le peuple et ses institutions ? Nous sommes dans une impasse politique et c'est pour cela qu'on ne cesse d'appeler à un dialogue avec le pouvoir et les partis, pour préparer une transition », ajoute-t-il.
Le FLN parle d’un cinquième mandat
La question de la succession ne fait pas l'objet de débat public, il est donc impossible de savoir si elle est réglée. L'appareil sécuritaire et militaire a pour habitude d'organiser les successions. Mais aucun nom n'a encore filtré pour succéder à Abdelaziz Bouteflika. Celui dont on entend le plus parler, c'est Saïd Bouteflika, le frère cadet du président. Il est déjà son plus proche conseiller et toujours à ses côtés, mais, en Algérie, une succession dynastique passerait mal, selon Sofiane Aït Iflis, rédacteur en chef au journal Liberté. Pour lui, les équilibres actuels sont défavorables à Saïd Bouteflika et il n'a pas de relais populaires. Du côté du FLN, on joue toujours, en façade au moins, la carte Bouteflika. « Un cinquième mandat n'est pas exclu », confie un membre du parti, « si l’état de santé du président le permet, bien sûr ».
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