Selon Saïd Salhi, vice-président de la LADDH, c'est le ministère de l'Intérieur qui avait saisi la justice reprochant à la Ligue son travail de plaidoyer, ses rapports envoyés aux organisations internationales et sa proximité avec le Hirak, mouvement citoyen pro-démocratie de 2019.
« On a découvert, avec un grand étonnement, sur les réseaux sociaux, un jugement qui remonte déjà au 29 juin 2022, nous explique Saïd Salhi, joint par Amélie Tulet, de la rédaction Afrique. Ce jugement a été rendu public en septembre. Seulement nous, à la LADDH, on n’a pas été informés, on n’a pas été saisis !
Ce procès s’est déroulé à charge, sans la présence de la Ligue ni de ses avocats, donc la Ligue n’a pas eu l’occasion de se défendre, n’a pas eu l’occasion de répondre justement aux accusations du ministère de l’Intérieur.
De toute façon, cette dissolution s’inscrit dans le cadre d’une large répression qui a touché déjà auparavant des organisations de la société civile, plusieurs partis d’opposition font l’objet de poursuites judiciaires pour dissolution. Le durcissement n’a pas commencé aujourd’hui, c’est un glissement grave. Aujourd’hui, ils se sont débarrassés de la Ligue, ils se sont débarrassés du dernier témoin de la répression en Algérie. »
La Ligue algérienne de défense des droits de l'homme, fondée en 1985, a été autorisée quatre ans plus tard, en 1989, en Algérie. Elle prévoit de faire appel de ce jugement.
Par ailleurs, toujours en Algérie, le journaliste Ihsane El-Kadi est toujours en détention provisoire (il a été arrêté le 29 décembre) et son groupe de média a été fermé. Cette arrestation fin décembre s'ajoutait à la fermeture de médias et aux condamnations d'autres journalistes algériens, ces derniers mois.
« On a découvert, avec un grand étonnement, sur les réseaux sociaux, un jugement qui remonte déjà au 29 juin 2022, nous explique Saïd Salhi, joint par Amélie Tulet, de la rédaction Afrique. Ce jugement a été rendu public en septembre. Seulement nous, à la LADDH, on n’a pas été informés, on n’a pas été saisis !
Ce procès s’est déroulé à charge, sans la présence de la Ligue ni de ses avocats, donc la Ligue n’a pas eu l’occasion de se défendre, n’a pas eu l’occasion de répondre justement aux accusations du ministère de l’Intérieur.
De toute façon, cette dissolution s’inscrit dans le cadre d’une large répression qui a touché déjà auparavant des organisations de la société civile, plusieurs partis d’opposition font l’objet de poursuites judiciaires pour dissolution. Le durcissement n’a pas commencé aujourd’hui, c’est un glissement grave. Aujourd’hui, ils se sont débarrassés de la Ligue, ils se sont débarrassés du dernier témoin de la répression en Algérie. »
La Ligue algérienne de défense des droits de l'homme, fondée en 1985, a été autorisée quatre ans plus tard, en 1989, en Algérie. Elle prévoit de faire appel de ce jugement.
Par ailleurs, toujours en Algérie, le journaliste Ihsane El-Kadi est toujours en détention provisoire (il a été arrêté le 29 décembre) et son groupe de média a été fermé. Cette arrestation fin décembre s'ajoutait à la fermeture de médias et aux condamnations d'autres journalistes algériens, ces derniers mois.
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