L'expert indépendant des Nations Unies Alioune Tine, face à la presse ce mardi, est revenu sur la situation des droits de l'homme au Mali, les sanctions et la crise sécuritaire. Lui et son équipe ont demandé à la CEDEAO de lever immédiatement les sanctions qui frappent surtout les personnes les plus vulnérables dans leurs droits les plus élémentaires. En même temps, il a fait savoir que c’est aux Africains surtout au président de l’UA de faire en sorte que le Mali ne soit pas isolé.
« Nous avons demandé à la CEDEAO de lever immédiatement les sanctions qui frappent surtout les personnes les plus vulnérables dans leurs droits les plus élémentaires. Mais à même temps nous demandons aux autorités maliennes de travailler à sortir dans les délais raisonnables la situation d’exceptions à la normalité constitutionnelle », a déclaré M. Tine.
Parlant des réfugiers qui retournent chez eux, M. Tine précise : « A Gao, 49 % des personnes déplacées qui sont rentrées. Cela est reconnu par les Nations unies. Donc, sur la question des personnes déplacées, il y a une amélioration que tout le monde reconnaissait au Mali. Aujourd’hui, il y a un rétrécissement de l’espace civique. Surtout quand on est décidant d’exprimer son ami. Nous avons reçu les gens de la société civile, de l’opposition. Mais au regard des défis énormes auxquels le Mali est confronté, je pense que c’est par le débat démocratique, l’ouverture de l’espace civique entre maliens, que les problèmes peuvent se résoudre ».
L'expert indépendant des Nations Unies a également soutenu avoir rencontré la ministre des Finances à la prison des femmes. Parlant de l’ancien Premier ministre Boubey Maïga qu’il a rencontré à la clinique Paster, Alioune Tine note que de l’avis de tous les expert, Boubey doit être évacué. Parce qu’il a perdu beaucoup de kg, de 88 à 66 kg. « Le souci principal de l’Etat malien, c’est de juger Boubey. Mais il faudrait qu’il soit vivant pour être jugé », dit-il.
Modification de la charte
L’ex-directeur régional d'Amnesty International pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, sur la modification de la charte au Mali, a déclaré qu’un appel a été lancé pour éviter un affrontement. « Nous avons lancé un appel pour éviter un affrontement. Parce qu’il y a une polarisation aujourd’hui concernant la question de la durée de la transition. Maintenant, il y a des mécanismes qui ont été mis en place par le gouvernement malien avec la communauté internationale et africaine pour essayer de trouver une solution. Ça veut dire le dialogue a repris entre le Mali et la CEDEAO. Une solution va sortir », a-t-il indiqué.
Présence du Groupe Wagner évoqué au Mali
Sur la présence de Wagner au Mali, l'expert se mit d'accord avec la thèse des autorités maliennes. « Je suis même allé à l’ambassade de Russie, je n’ai aucune information permettant de dire que Le Groupe Wagner est au Mali. Ce que les autorités maliennes reconnaissent, ce qu’ils ont une coopération sécuritaire avec la Russie, ce sont les instructeurs Russes qui sont sur place. Pour moi, c’est la thèse que je prends jusqu'à preuve du contraire. Il faudrait que la coopération sur la sécurité se fasse sur la base de l’harmonie avec comme objectif d’aller vers la paix, la stabilité, d’aller vers la restauration de la sécurité au Mali », a-t-il fait savoir.
L’Afrique doit élaborer sa géopolitique sur la base de ses intérêts
Poursuivant ses propos, l’expert des ONU d’ajouter : « Maintenant, c’est aux Africains surtout au Président de l’UA de faire en sorte que le Mali ne soit pas isolé, et que la sous-région ne soit pas impliqué dans les problèmes géopolitiques qui sont aussi en cours en Europe. L’Afrique doit élaborer sa géopolitique sur la base de ses intérêts, sur la base des problèmes de sécurité, de développement de démocratie et éviter toute polarisation qui fragiliserait d’avantage le Sahel. Le départ de Barkane et de Takouba, il me semble qu‘il faut qu’on évalue leurs effets, leurs conséquences, sur la paix, la sécurité sur les droits humains. Mais nous avons fait une très forte recommandation au Président de l’Union Africaine, le Président Macky Sall pour qu’il essaye de jouer le rôle de médiateur entre les partenaires du Mali qui désire partir et les autorités maliennes. Pour la CEDEAO, je pense qu’il y a des solutions qui arrivent ».
« Nous avons demandé à la CEDEAO de lever immédiatement les sanctions qui frappent surtout les personnes les plus vulnérables dans leurs droits les plus élémentaires. Mais à même temps nous demandons aux autorités maliennes de travailler à sortir dans les délais raisonnables la situation d’exceptions à la normalité constitutionnelle », a déclaré M. Tine.
Parlant des réfugiers qui retournent chez eux, M. Tine précise : « A Gao, 49 % des personnes déplacées qui sont rentrées. Cela est reconnu par les Nations unies. Donc, sur la question des personnes déplacées, il y a une amélioration que tout le monde reconnaissait au Mali. Aujourd’hui, il y a un rétrécissement de l’espace civique. Surtout quand on est décidant d’exprimer son ami. Nous avons reçu les gens de la société civile, de l’opposition. Mais au regard des défis énormes auxquels le Mali est confronté, je pense que c’est par le débat démocratique, l’ouverture de l’espace civique entre maliens, que les problèmes peuvent se résoudre ».
L'expert indépendant des Nations Unies a également soutenu avoir rencontré la ministre des Finances à la prison des femmes. Parlant de l’ancien Premier ministre Boubey Maïga qu’il a rencontré à la clinique Paster, Alioune Tine note que de l’avis de tous les expert, Boubey doit être évacué. Parce qu’il a perdu beaucoup de kg, de 88 à 66 kg. « Le souci principal de l’Etat malien, c’est de juger Boubey. Mais il faudrait qu’il soit vivant pour être jugé », dit-il.
Modification de la charte
L’ex-directeur régional d'Amnesty International pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, sur la modification de la charte au Mali, a déclaré qu’un appel a été lancé pour éviter un affrontement. « Nous avons lancé un appel pour éviter un affrontement. Parce qu’il y a une polarisation aujourd’hui concernant la question de la durée de la transition. Maintenant, il y a des mécanismes qui ont été mis en place par le gouvernement malien avec la communauté internationale et africaine pour essayer de trouver une solution. Ça veut dire le dialogue a repris entre le Mali et la CEDEAO. Une solution va sortir », a-t-il indiqué.
Présence du Groupe Wagner évoqué au Mali
Sur la présence de Wagner au Mali, l'expert se mit d'accord avec la thèse des autorités maliennes. « Je suis même allé à l’ambassade de Russie, je n’ai aucune information permettant de dire que Le Groupe Wagner est au Mali. Ce que les autorités maliennes reconnaissent, ce qu’ils ont une coopération sécuritaire avec la Russie, ce sont les instructeurs Russes qui sont sur place. Pour moi, c’est la thèse que je prends jusqu'à preuve du contraire. Il faudrait que la coopération sur la sécurité se fasse sur la base de l’harmonie avec comme objectif d’aller vers la paix, la stabilité, d’aller vers la restauration de la sécurité au Mali », a-t-il fait savoir.
L’Afrique doit élaborer sa géopolitique sur la base de ses intérêts
Poursuivant ses propos, l’expert des ONU d’ajouter : « Maintenant, c’est aux Africains surtout au Président de l’UA de faire en sorte que le Mali ne soit pas isolé, et que la sous-région ne soit pas impliqué dans les problèmes géopolitiques qui sont aussi en cours en Europe. L’Afrique doit élaborer sa géopolitique sur la base de ses intérêts, sur la base des problèmes de sécurité, de développement de démocratie et éviter toute polarisation qui fragiliserait d’avantage le Sahel. Le départ de Barkane et de Takouba, il me semble qu‘il faut qu’on évalue leurs effets, leurs conséquences, sur la paix, la sécurité sur les droits humains. Mais nous avons fait une très forte recommandation au Président de l’Union Africaine, le Président Macky Sall pour qu’il essaye de jouer le rôle de médiateur entre les partenaires du Mali qui désire partir et les autorités maliennes. Pour la CEDEAO, je pense qu’il y a des solutions qui arrivent ».
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