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​COP 29 à Bakou : Les dirigeants africains prônent le développement des énergies renouvelables



​COP 29 à Bakou : Les dirigeants africains prônent le développement des énergies renouvelables
Les dirigeants africains présents à la COP 29, qui a eu lieu à Bakou ont donné leurs positions et déclarations qui reflètent l'engagement des pays africains face aux défis climatiques et mettent en lumière leurs attentes concernant les décisions clés pour l'avenir de la planète. Ils ont souligné l'importance de cette COP 29, notamment en ce qui concerne l'accès au financement climatique, essentiel pour permettre une adaptation et une résilience accrues face aux effets du changement climatique sur le continent, la transition énergétique juste, avec un appel à soutenir le développement des énergies renouvelables en Afrique, l'engagement pour un partenariat global plus équitable, pour répondre aux besoins des communautés les plus vulnérables.
 
Cette COP29 est un moment crucial pour renforcer la solidarité internationale et garantir des avancées significatives dans la lutte contre le changement climatique, qui affecte de manière disproportionnée les pays africains. Dans sa position et déclarations, Denis Sassou Nguesso, Président du Congo a rappelé par rapport à l’accord de Paris, les financements mobilisés depuis 2015 n'ont pas été à la hauteur des attentes et ne correspondent en rien au niveau de leur engagement.
 
« En 2015, nous avons tous placé nos espoirs dans l'Accord de Paris, un accord fondé sur le principe de justice climatique qui établit clairement un cadre pour maintenir le réchauffement climatique dans une fourchette de 1,5C. Les financements mobilisés depuis 2015 n'ont pas été à la hauteur des attentes et ne correspondent en rien au niveau de notre engagement. Nous sommes particulièrement inquiets, et je dois noter ici que la promesse du B100 n'a été tenue qu'en 2022. La NCQG pour le financement du climat doit être basée sur des données scientifiques qui prennent en compte les impacts et les besoins des pays en développement dans la lutte contre le changement climatique. Nous savons que ces besoins s'élèvent à plus de 1 000 milliards de dollars. Nous souhaitons que le montant de ce nouvel objectif soit établi dans une perspective de justice climatique. Le NCQG devrait couvrir l'atténuation et l'adaptation. Un pas encourageant a été fait en ce sens lors de l'adoption de l'article 6.4. »
 
Pour sa part, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président du Ghana soutient : « Aujourd'hui, nous ne sommes pas seulement réunis en tant que dirigeants ou décideurs politiques. Nous sommes ici pour déclarer et être solidaires d'un monde vert. Malgré les obstacles financiers, nous sommes déterminés à atteindre nos objectifs. Nous ne pouvons pas atteindre nos objectifs climatiques seuls. Nous appelons nos partenaires mondiaux à garantir un financement durable sans dette. Quel monde laisserions-nous derrière nous ? L'avenir de nos enfants dépend de la COP29. Agissons avec audace et montrons aux générations futures que nous nous sommes battus pour elles. Le Ghana se tient aux côtés du monde pour un avenir vert et résilient ».
 
Pour Taye Atseke Selassie Amde, président de l'Éthiopie déclare qu’il compte étendons leur couverture forestière pour absorber 10 milliards de tonnes de carbone.
 
« Nous aspirons et espérons transférer nos objectifs de l'Accord de Paris en résultats tangibles. Dans le cadre des initiatives vertes de l'Éthiopie, nous étendons notre couverture forestière pour absorber 10 milliards de tonnes de carbone. Notre projet de blé résistant à la chaleur rend notre système alimentaire résistant au climat. Le débat sur le financement du climat est devenu frustrant, et nous nous sommes concentrés sur les solutions locales. Nous sommes très préoccupés par l'insuffisance et les retards de versement des fonds. L'Éthiopie a élaboré son plan national d'adaptation afin d'atténuer l'impact du changement climatique. L'horloge tourne et le temps presse. Unissons nos efforts pour construire un avenir durable pour tous ».
 
Aziz Khannouch, Premier Ministre du Maroc a lui évoqué l'adaptation de l'agriculture africaine. Selon lui, « depuis de nombreuses années, le Maroc s'est engagé à jouer un rôle dans la transition énergétique tant au niveau national qu'international et continental. A cet effet, l'initiative Triple A pour l'adaptation de l'agriculture africaine a été lancée sous la direction de Sa Majesté le Roi Mohamed VI lors de la COP22 à Marrakech, avec une vision audacieuse : transformer l'agriculture africaine et protéger l'environnement face au changement climatique. En étroite collaboration avec l'Initiative Africaine d'Adaptation, l'initiative Triple A poursuit son action dans 3 domaines principaux : L’amélioration de la gestion des sols, l’amélioration de l'accès à l'eau par l'irrigation, l'intégration de technologies résilientes ».
 
Poursuivant son discours, le PM marocain ajoute : « Les énergies renouvelables au Maroc représentent actuellement environ 40 % de la capacité de production d'électricité, un chiffre qui passera à 52 % d'ici 2030. Le Maroc a déjà commencé à actualiser sa contribution à cet objectif, en révisant à la hausse les ambitions de sa déclaration et en intégrant de nouveaux projets structurants, notamment le dessalement de l'eau de mer à partir d'énergies renouvelables, la valorisation de la biomasse et la fourniture d'hydrogène au Maroc. Lors de la Cop29, le monde attend des engagements concrets pour accélérer la transition écologique et fournir les moyens nécessaires à sa mise en œuvre, notamment des solutions de financement durable, des fonds d'adaptation et des mécanismes d'assurance climatique pour permettre aux pays les plus vulnérables, souvent les moins responsables des émissions, de renforcer leur résilience ».
 
Musalia Mudavadi, Premier secrétaire de cabinet et secrétaire de cabinet pour les affaires étrangères et la diaspora du Kenya a déclaré que ‘’l’Afrique dans son ensemble est déjà aux prises avec des pertes et des dommages annuels d'origine climatique sur les infrastructures, l'agriculture, l'eau et d'autres secteurs de notre économie, qui représentent entre 9 et 12 % du PIB du continent’’.

« Cette COP29 est une démonstration de solidarité et d'intention d'agir ensemble pour changer la donne et réécrire l'histoire du climat. Un monde vert et résilient est à notre portée, de notre vivant. Cette COP financière peut y contribuer. Nous devons nous engager à augmenter le financement de la lutte contre le changement climatique sur la base de l'objectif du NCQG, à savoir pas moins de 1 300 milliards de dollars par an à partir de 2025. C'est essentiel pour répondre aux besoins des pays en développement en matière d'adaptation et de pertes et dommages », dit-il.
 
Par ailleurs poursuit-il : « La COP doit également convenir d'un montant de 5 300 milliards de dollars pour la mise en œuvre des CDN d'ici à 2030. Le financement du climat doit être fourni en quantité, en qualité et en transparence, ainsi qu'en facilité d'accès, une étape cruciale pour accélérer la mise en œuvre des plans nationaux d'adaptation. Nous devons nous mettre d'accord sur l'objectif global en matière d'adaptation tout en augmentant l'ambition des CDN afin de limiter l'augmentation de la température mondiale à 1,5 au dessus des niveaux préindustriels. Cette COP doit également se mettre d'accord sur des mesures visant à tripler l'accès et la capacité des énergies renouvelables d'ici à 2030 ».
 
Il précise que la facilité pour les pertes et dommages a progressé de manière louable. Toutefois, dit-il : « J'aimerais demander à cette assemblée de rendre le fonds opérationnel. La transformation mondiale vers une économie à faibles émissions de carbone nécessite au moins 4 à 6 billions de dollars par an pour soutenir l'action climatique. La plupart des pays en développement ne sont pas en mesure de réunir ce montant en raison des taux d'intérêt élevés sur les prêts. Nous devons réformer les banques multilatérales pour débloquer des financements à grande échelle et créer des incitations à la restructuration et à la viabilité de la dette, en tenant compte du coût élevé du capital et de l'emprunt. La technologie et l'innovation sont essentielles pour trouver des solutions pratiques et renforcer les efforts déployés par les pays en développement pour éradiquer la pauvreté ».


RFI

Vendredi 15 Novembre 2024 - 13:03


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