Pressafrik : L’alternance va avoir ce vendredi 10 ans, en tant que représentant des consommateurs, croyez vous que les doléances des sénégalais ont été satisfaits ?
Momar Ndao : En ce qui concerne le panier de la ménagère, le bilan de l’alternance n’est pas satisfaisant. Les prix ne cessent d’augmenter depuis plusieurs années. Ce qui fait qu’aujourd’hui, la complainte majeure des sénégalais se portent sur le panier de la ménagère alors que quand ils votaient pour l’alternance, ils pensaient que le panier de la ménagère, la dépense quotidienne tout cela aller être réglé.
Sur ce plan là, on ne peut pas dire qu’il y a pas eu de tentative de résolution mais les tentatives n’ont pas été à la hauteur, il y a eu trop de cafouillages, beaucoup de mauvaises organisations, beaucoup d’approches qui ne permettent pas de résoudre le problème du panier de la ménagère malgré les différentes propositions que nous avons eu à faire.
Malheureusement malgré les mesures qui ont été prises le coût de la vie à continuer à augmenter et aujourd’hui même certains blocages qui ont été fait pour maintenir le prix du gaz ont été enlevés. La subvention est partie, nous sommes en train de constater que les ménages sont laissés à eux-mêmes. Les prix des denrées de premier nécessité sont à un niveau assez élevé je pense que c’est ce qui est à l’origine de l’injustice que nous assistons aujourd’hui.
Alors s’il n’y avait pas de solutions, on aurait compris mais il y a des solutions parce que si nous avons le prix des denrées à ce niveau là c’est parce que nous avons une approche qui n’est pas la bonne. L’Etat a essayé de subventionner à hauteur de plusieurs milliards de francs CFA les prix des denrées de première nécessité mais la grande difficulté que nous avons eu est que cette subvention a été capturée par les commerçants qui ont continué d’exporter des produits qui étaient déjà subventionnés et payés par les sénégalais. Je pense que ce ceci est inacceptable. Nous avions proposé que l’Etat puisse homologuer les prix des denrées de première nécessité.
C’est le rôle du ministre du commerce donc de l’Etat de pouvoir trouver une solution à l’inflation. Le gouvernement de l’alternance a montré ses limites en ce qui concerne la maîtrise de l’inflation.
Pressafrik : en dehors du panier de la ménagère, les sénégalais se plaignent aussi du coût du loyer.
Momar Ndao : En ce qui concerne le loyer, il y a eu plusieurs initiatives du professeur Iba Der Thiam pour essayer de trouver une solution au prix du loyer mais nous avons l’impression que les députés prennent cela à quatre fers. C’est comme si les députés étaient tous des bailleurs, des personnes qui détenaient des maisons qu’ils mettent en location. Je ne comprends pas pourquoi depuis le temps que le professeur parle de la baisse du prix du loyer, les députés trainent à quatre pattes alors que les textes disent clairement que le prix du loyer sont fixés par le juge. Dans ce secteur, il y a de très gros efforts à faire. C’est lui qui détermine le prix sur la base de la surface corrigée. Il y a eu une baisse du loyer par l’ancien régime en 1993 de 15% ou 30%. C’est pourquoi nous avons l’impression qu’il y a une mauvaise volonté ou un non maîtrise de la procédure pour pouvoir baisser le loyer. Tout cela est très négatif par rapport à ce que nous attendions par rapport au pouvoir d’achat des populations. Mais il faut reconnaître que beaucoup d’effort ont été faits.
Pressafrik : Autres difficultés retenues ?
Momar Ndao : Dans le secteur du transport, on a eu à proposer la mise en place d’une formule de calcul de révisions des tarifs. Avant, on révisait les tarifs des prix d’une manière plutôt informelle mais maintenant on a mis en place une formule mathématique qui nous permet de prendre en considération l’ensemble des paramètres que ce soit le coût de l’essence, le coût des intrants, les différents charges etc. pour que l’on puisse dire que s’il y a une variation d’un intrant de x % on puisse modifier les tarifs.
Maintenant le problème c’est la mise en application parce que les décrets sur les tarifs doivent être affichés sur tous les bus de transport de sorte que le consommateur est l’exact pris du transport. Aujourd’hui ce n’est pas affiché, ce n’est pas exigé. Les préposés à la circulation ne savent pas quel est le prix exact donc si vous avez un contentieux avec un car rapide vous êtes laissés à vous-même.
Momar Ndao : En ce qui concerne le panier de la ménagère, le bilan de l’alternance n’est pas satisfaisant. Les prix ne cessent d’augmenter depuis plusieurs années. Ce qui fait qu’aujourd’hui, la complainte majeure des sénégalais se portent sur le panier de la ménagère alors que quand ils votaient pour l’alternance, ils pensaient que le panier de la ménagère, la dépense quotidienne tout cela aller être réglé.
Sur ce plan là, on ne peut pas dire qu’il y a pas eu de tentative de résolution mais les tentatives n’ont pas été à la hauteur, il y a eu trop de cafouillages, beaucoup de mauvaises organisations, beaucoup d’approches qui ne permettent pas de résoudre le problème du panier de la ménagère malgré les différentes propositions que nous avons eu à faire.
Malheureusement malgré les mesures qui ont été prises le coût de la vie à continuer à augmenter et aujourd’hui même certains blocages qui ont été fait pour maintenir le prix du gaz ont été enlevés. La subvention est partie, nous sommes en train de constater que les ménages sont laissés à eux-mêmes. Les prix des denrées de premier nécessité sont à un niveau assez élevé je pense que c’est ce qui est à l’origine de l’injustice que nous assistons aujourd’hui.
Alors s’il n’y avait pas de solutions, on aurait compris mais il y a des solutions parce que si nous avons le prix des denrées à ce niveau là c’est parce que nous avons une approche qui n’est pas la bonne. L’Etat a essayé de subventionner à hauteur de plusieurs milliards de francs CFA les prix des denrées de première nécessité mais la grande difficulté que nous avons eu est que cette subvention a été capturée par les commerçants qui ont continué d’exporter des produits qui étaient déjà subventionnés et payés par les sénégalais. Je pense que ce ceci est inacceptable. Nous avions proposé que l’Etat puisse homologuer les prix des denrées de première nécessité.
C’est le rôle du ministre du commerce donc de l’Etat de pouvoir trouver une solution à l’inflation. Le gouvernement de l’alternance a montré ses limites en ce qui concerne la maîtrise de l’inflation.
Pressafrik : en dehors du panier de la ménagère, les sénégalais se plaignent aussi du coût du loyer.
Momar Ndao : En ce qui concerne le loyer, il y a eu plusieurs initiatives du professeur Iba Der Thiam pour essayer de trouver une solution au prix du loyer mais nous avons l’impression que les députés prennent cela à quatre fers. C’est comme si les députés étaient tous des bailleurs, des personnes qui détenaient des maisons qu’ils mettent en location. Je ne comprends pas pourquoi depuis le temps que le professeur parle de la baisse du prix du loyer, les députés trainent à quatre pattes alors que les textes disent clairement que le prix du loyer sont fixés par le juge. Dans ce secteur, il y a de très gros efforts à faire. C’est lui qui détermine le prix sur la base de la surface corrigée. Il y a eu une baisse du loyer par l’ancien régime en 1993 de 15% ou 30%. C’est pourquoi nous avons l’impression qu’il y a une mauvaise volonté ou un non maîtrise de la procédure pour pouvoir baisser le loyer. Tout cela est très négatif par rapport à ce que nous attendions par rapport au pouvoir d’achat des populations. Mais il faut reconnaître que beaucoup d’effort ont été faits.
Pressafrik : Autres difficultés retenues ?
Momar Ndao : Dans le secteur du transport, on a eu à proposer la mise en place d’une formule de calcul de révisions des tarifs. Avant, on révisait les tarifs des prix d’une manière plutôt informelle mais maintenant on a mis en place une formule mathématique qui nous permet de prendre en considération l’ensemble des paramètres que ce soit le coût de l’essence, le coût des intrants, les différents charges etc. pour que l’on puisse dire que s’il y a une variation d’un intrant de x % on puisse modifier les tarifs.
Maintenant le problème c’est la mise en application parce que les décrets sur les tarifs doivent être affichés sur tous les bus de transport de sorte que le consommateur est l’exact pris du transport. Aujourd’hui ce n’est pas affiché, ce n’est pas exigé. Les préposés à la circulation ne savent pas quel est le prix exact donc si vous avez un contentieux avec un car rapide vous êtes laissés à vous-même.
Autres articles
-
Régularisation des médias : le CDEPS s'oppose au ministre de la Communication et annonce une campagne internationale
-
Noël à Ziguinchor : Mgr Jean-Baptiste Manga invite à l'espérance et à la réconciliation
-
ECOTRA SA : le cri du cœur des travailleurs, après 5 mois sans salaire
-
Le domicile du rappeur « Ngaaka Blindé » saccagé, son véhicule caillassé
-
La Poste : après 2 mois sans salaire, les travailleurs organisent un sit-in devant la direction générale