"ATT" a remis sa démission, dans la maison d’un de ses proches, dans la capitale malienne, au médiateur burkinabè Djibril Bassolé, mandaté par la CEDEAO, selon le site de RFI, indiquant qu’il s’agit de la première étape vers l’investiture de Dioncounda Traoré, président de l’Assemblée nationale, comme président par intérim du Mali.
‘’Dans le cadre de la recherche de solution, je pense que la décision prise par la CEDEAO et la communauté internationale est la meilleure. Il faut que le Mali reste dans les dispositions de sa Constitution de février 1992’’, a dit l’ancien président déchu, le 22 mars dernier par des militaires mécontents de sa gestion de la rébellion dans le nord du pays.
‘’Je pense que c’est tout normal, je le fais sans pression, (…) de bonne foi, (…) surtout pour l’amour que j’ai pour ce pays’’, a soutenu M. Touré, rappelant son ‘’devoir’’ et son passé militaire au service de la démocratie et de son pays, en renversant en 1991, le président Moussa Traoré.
‘’J’ai décidé de vous remettre ma lettre de démission que vous allez remettre aux autorités compétentes (…)’’, a dit ATT, les initiales du président sortant dont le mandat devait courir jusqu’à la fin de ce mois.
Le président en exercice de la CEDEAO, Alassane Ouattara, ‘’en accord avec ses pairs’’, a décidé la ‘’levée immédiate’’ de toutes les sanctions contre le Mali après la signature, vendredi, d’un accord-cadre pour le retour à l’ordre constitutionnel, avec la junte, les différentes forces politiques, les religieux et la société civile.
L’accord-cadre signé vendredi prévoit la mise en place d’un gouvernement par intérim qui doit être piloté par le président de l’Assemblée nationale malienne, Dioncounda Traoré, qui a regagné Bamako depuis samedi.
‘’Le président du Comité national du redressement de la démocratie et de la restauration de l’Etat (CNRDRE), le capitaine Amadou Haya Sanogo, conformément à sa déclaration du 1er avril 2012, a déclenché effectivement, le vendredi 6 avril 2012, le processus de mise en œuvre de l’Article 36 de la Constitution du 25 février 1992, permettant ainsi le retour à l’ordre constitutionnel’’, a dit M. Ouattara dans un communiqué reçu dimanche à l’APS.
Un groupe de militaires, dénonçant ses conditions matérielles contre la rébellion touareg, a pris le pouvoir au Mali dont la partie nord est aujourd’hui totalement entre les mains du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) qui en a proclamé l’indépendance. L’Union africaine a rejeté cette déclaration.
Alassane Ouattara salué le chef de l’Etat burkinabé, Blaise Compaoré, médiateur dans cette crise, les six chefs d’Etat désignés par la CEDEAO pour le suivi du dossier malien, les chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, les pays du Champ (Algérie, Mauritanie), l’Union africaine, l’ONU, les Etats-Unis et la France, ‘’pour leurs efforts en vue du retour à l’ordre constitutionnel’’.
Concernant la rébellion armée qui a proclamé l’indépendance du nord du Mali, Alassane Ouattara a réaffirmé la position des Chefs d’Etats et de Gouvernement de la CEDEAO, qui ‘’demande le strict respect de l’intégrité territoriale du Mali’’.
A cet égard, le Comité des chefs d’Etat major de la CEDEAO, qui s’est réuni le jeudi 5 avril 2012 à Abidjan, a arrêté les mesures préparatoires pour le déploiement rapide des troupes de la CEDEAO pour parer à toute éventualité, a annoncé le chef de l’Etat ivoirien.
‘’Ces dispositions seront soumises dès la semaine prochaine au Conseil de Médiation et de Sécurité de la CEDEAO’’, a-t-il ajouté.
Dépêche - APS
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