L'Arabie saoudite est le seul pays au monde où les femmes n'ont pas le droit de prendre le volant. Cette fois, les autorités accentuent la pression sur les militantes qui osent défier le pouvoir.
Loujain Hathloul avait tenté de rentrer en Arabie saoudite depuis les Emirats arabes unis au volant de sa voiture. Maysaa Alamouni, une journaliste saoudienne résidant aux Emirats, était venue en voiture lui apporter son soutien. Elles ont été arrêtées, et accusées de braver l'interdiction de conduire pour les femmes. Elles seraient aussi poursuivies à cause de leur militantisme sur les réseaux sociaux. En les renvoyant devant un tribunal antiterroriste, les autorités du royaume envoient un signal clair pour mettre un terme aux campagnes des femmes revendiquant le droit de conduire.
Campagne « Conduire est un choix »
Depuis 1990, des dizaines de militantes défient le pouvoir et se filment au volant. Arrêtées par la police, certaines ont perdu leur emploi. En 2013, des militantes dont Loujain Hathloul ont lancé une campagne avec le mot-clef « conduire est un choix », afin que le 26 octobre, les femmes sortent massivement au volant pour interpeller les autorités.
Certaines avaient reçu des menaces et le site avait été piraté. Malgré cela, plusieurs ont continué à poster des vidéos, et ont été détenues quelques jours. En octobre dernier, elles ont relancé leur campagne. Le ministère de l'Intérieur avait prévenu qu'il appliquerait la loi à la lettre. La loi antiterroriste qui est invoquée considère tout rassemblement comme une tentative de renverser le pouvoir. Les deux accusées vont faire appel.
Sur les réseaux, les appels à la solidarité se mutliplient pour les deux Saoudiennes.
-
Les États-Unis ont achevé le retrait militaire de leur dernière base au Niger
-
Urgent : le Premier ministre Gabriel Attal remettra « demain sa démission au président »
-
Présidentielle en Indonésie: le ministre de la Défense Prabowo Subianto largement en tête (projections)
-
Parlement européen: une députée lettone soupçonnée de collaboration avec le FSB russe
-
Russie: Boris Nadejdine, plus qu’un grain de sable dans la communication du Kremlin?