Les députés ont haussé le ton devant Abdoulaye Diop, au cours de son passage devant la commission de l’économie générale, des finances, du plan et de la coopération économique de l’assemblée nationale. Excités par le train de vie coûteux de l’Etat, l’ascendance éclatante de la dette publique et le non-paiement des prestataires locaux du FESMAN, ils n’ont pas tremblé devant le ministre des finances, pour lui asséner leurs quatre vérités. « Dans la mesure où nous n’avons pas de problèmes de recettes budgétaires, nous disons qu’il faut revoir le train de vie dispendieux de l’Etat. C’est le moyen de juguler la dette publique », a balancé le député de la majorité, Moussa Sy. Loin de s’en tenir là, le maire des parcelles Assainies ne rate pas l’occasion d’étaler les déboires du FESMAN. En ce sens, il s’est désolé du sort des prestataires locaux qui, un an après les évènements, courent toujours derrière leurs fonds, alors que les fournisseurs étrangers ont reçu leurs soldes depuis belle lurette. Moussa Sy a ainsi exhorté Abdoulaye Diop à transmettre son message au chef de l’Etat. La progression fulgurante de la dette publique du Sénégal a été également au centre des débats. Le journal « L’As », citant des sources parlementaires, informe que le député Seydou Diouf a souligné « une progression de l’ordre de 15% en une seule année alors que la dette s’était stabilisée ». Devant des tas de reproches musclées soulevées par les parlementaires, le ministre de l’économie semble prendre bonne note et annonce d’ailleurs un décret d’avance pour résoudre surtout la question des prestataires locaux du FESMAN.
Autres articles
-
Coût de la vie et surplus pétrolier : la Banque mondiale dévoile ses prévisions jusqu'en 2026
-
Sécheresse : les femmes produisent 80 % de l’alimentation dans les pays en développement mais possèdent moins de 20 % des terres (ONU)
-
Déficit budgétaire du Sénégal : les stratégies du gouvernement pour remonter la pente, selon Abdourahmane Sarr
-
Croissance du secteur bancaire et de la microfinance : une progression de 8,8% saluée par le ministère des Finances
-
Pêche illicite au Sénégal : une perte estimée à 150 milliards FCfa chaque année