Le palais de justice de Dakar comme à l’accoutumé ne désemplit pas. De simples citoyens ou autres travailleurs et personnels de la justice vaquent à leurs occupations. À l’entrée, l'on presse le pas, la tête en l'air. Dans ce lieu, tout le monde est pressé et stressé. Le hall est bondé de monde, des appels téléphoniques, des salutations entre avocats et des interpellations de clients. Le tout dans le tohu-bohu. Des visages tantôt gais, tantôt renfrognés témoignent de l’humeur des uns et des autres en fonction de leurs préoccupations. C'est une course contre la montre qui est engagée. Le temps semble précieux.
Il est 16 heures au temple de Thémis de Dakar. Il fait un peu chaud dehors. Les vendeurs de sachets d'eau fraîche aux alentours se frottent les mains. Au même moment, au Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD) l'on couche sur du papier les conclusions partielles des assises de la justice.
Dans le hall du tribunal, nous apercevons un homme un âgé d’une quarantaine d’années sortir de la Chambre criminelle, l’air soulagé. Il se nomme Alioune Paye. Ce dernier venu témoigner à la barre contre le violeur de sa fille lors du procès confie que « la justice a besoin d'être réformée en profondeur pour ne plus permettre à certains délinquants de faire leurs sales besognes ».
De taille élancée, M. Paye porte une paire de lunettes noires, sur son cou pend une serviette dont le reste disparaît dans la poche pectorale de la chemise. "Il faut d'abord réformer la justice afin de punir sévèrement ces délinquants", ajoute-t-il. À la question de savoir comment ? Alioune Paye réplique « il faut laisser les juges faire leur travail de manière indépendante ».
À quelques mètres de là, dans la salle 4, se trouve assis Pape Malick Mbengue venu assister aux audiences. Âgé d’une vingtaine d’années, le teint noir, la taille moyenne porte polo blanc et d’un jean bleu. Pour lui, « ces assises sont une nécessité ».Il note qu’il faut « un toilettage de la justice puisque de 2021 à 2023, on constate qu’il n’y a pas eu de justice au Sénégal. Je connais des copains qui ont été arrêtés pour des motifs très légers » renchérit-il.
À l’en croire, les arrestations de nombreux jeunes lors des événements de mars 2021 étaient faites sans raison valable. « Certains juges ont fait simplement ceux qui leur plaisent et doivent par conséquent rendre compte aux Sénégalais », dénonce-t-il.
Pape Malick Mbengue souhaite que « ces assises puissent donner à la justice tout son lustre d'antan qui commence nécessairement par son indépendance. » Ce qui serait selon le jeune homme « gage d’une réconciliation entre dame justice et les justiciables ».
En dehors de la salle, les avocats rencontrés dans les couloirs ne se sont pas prononcés sur le sujet. Pour cause, « ils n’ont pas le temps. » Les minutes et les secondes sont jalousement utilisées. Le tout est consacré aux dossiers des clients qu'il faut passer à la loupe en un temps record. Les quelques robes noires qui ont parlé soutiennent que « les assises relèvent de la volonté des autorités politiques qui ont le dernier mot. »
Non loin de lá, devant la salle 4 se tient le porte-parole du Pastef, maître Abdoulaye Tall qui n’a souhaité s’exprimer. La robe noire qui parle avec des clients souligne que « toute communication de ma part sera partisane puisque je fais partie des initiateurs, même si je n’ai pas été au lancement des travaux pour des contraintes personnelles. Vous comprenez donc que je ne peux donner un avis ».
La justice sénégalaise a été fortement secouée de 2021 à 2024 par plusieurs dossiers, qui ont en partie « terni son image ». Les assises convoquées par le président de la République pour « la Réforme et la Modernisation de la justice » sont mitigées. Aux yeux de certains Sénégalais, c'est dans l'application des recommandations que le nouveau régime sera jugé.
Il est 16 heures au temple de Thémis de Dakar. Il fait un peu chaud dehors. Les vendeurs de sachets d'eau fraîche aux alentours se frottent les mains. Au même moment, au Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD) l'on couche sur du papier les conclusions partielles des assises de la justice.
Dans le hall du tribunal, nous apercevons un homme un âgé d’une quarantaine d’années sortir de la Chambre criminelle, l’air soulagé. Il se nomme Alioune Paye. Ce dernier venu témoigner à la barre contre le violeur de sa fille lors du procès confie que « la justice a besoin d'être réformée en profondeur pour ne plus permettre à certains délinquants de faire leurs sales besognes ».
De taille élancée, M. Paye porte une paire de lunettes noires, sur son cou pend une serviette dont le reste disparaît dans la poche pectorale de la chemise. "Il faut d'abord réformer la justice afin de punir sévèrement ces délinquants", ajoute-t-il. À la question de savoir comment ? Alioune Paye réplique « il faut laisser les juges faire leur travail de manière indépendante ».
À quelques mètres de là, dans la salle 4, se trouve assis Pape Malick Mbengue venu assister aux audiences. Âgé d’une vingtaine d’années, le teint noir, la taille moyenne porte polo blanc et d’un jean bleu. Pour lui, « ces assises sont une nécessité ».Il note qu’il faut « un toilettage de la justice puisque de 2021 à 2023, on constate qu’il n’y a pas eu de justice au Sénégal. Je connais des copains qui ont été arrêtés pour des motifs très légers » renchérit-il.
À l’en croire, les arrestations de nombreux jeunes lors des événements de mars 2021 étaient faites sans raison valable. « Certains juges ont fait simplement ceux qui leur plaisent et doivent par conséquent rendre compte aux Sénégalais », dénonce-t-il.
Pape Malick Mbengue souhaite que « ces assises puissent donner à la justice tout son lustre d'antan qui commence nécessairement par son indépendance. » Ce qui serait selon le jeune homme « gage d’une réconciliation entre dame justice et les justiciables ».
En dehors de la salle, les avocats rencontrés dans les couloirs ne se sont pas prononcés sur le sujet. Pour cause, « ils n’ont pas le temps. » Les minutes et les secondes sont jalousement utilisées. Le tout est consacré aux dossiers des clients qu'il faut passer à la loupe en un temps record. Les quelques robes noires qui ont parlé soutiennent que « les assises relèvent de la volonté des autorités politiques qui ont le dernier mot. »
Non loin de lá, devant la salle 4 se tient le porte-parole du Pastef, maître Abdoulaye Tall qui n’a souhaité s’exprimer. La robe noire qui parle avec des clients souligne que « toute communication de ma part sera partisane puisque je fais partie des initiateurs, même si je n’ai pas été au lancement des travaux pour des contraintes personnelles. Vous comprenez donc que je ne peux donner un avis ».
La justice sénégalaise a été fortement secouée de 2021 à 2024 par plusieurs dossiers, qui ont en partie « terni son image ». Les assises convoquées par le président de la République pour « la Réforme et la Modernisation de la justice » sont mitigées. Aux yeux de certains Sénégalais, c'est dans l'application des recommandations que le nouveau régime sera jugé.
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