Les forces ivoiriennes ont appréhendé Barry Battesti dans le quartier sud d’Abidjan, à Koumassi, aux environs de 13 heures ce jeudi 26 mai. L’effet de surprise a été total. Réfugié dans sa cachette, le présumé conducteur du véhicule 4x4 Toyota n’a apparemment opposé aucune résistance. La nationalité de l’homme de 24 ans n’a pas encore été établie avec certitude, mais il serait né en Côte d’Ivoire.
Premier élément de l’enquête : le 4x4 aurait servi à acheminer les armes et une partie des terroristes à Grand-Bassam le 13 mars dernier. Les enquêteurs ont pu retracer l’historique du parcours du véhicule.
Le 11 novembre, la Toyota quitte Bamako pour aller en Côte d’Ivoire. Après être passé par la ville de Dabou, il reprend le chemin du Burkina pour s’arrêter à Ouagadougou le 9 janvier. Six jours plus tard, c’est l’attentat du Splendid Hôtel et du Café Capuccino.
Mali, Burkina, Côte d'Ivoire
Le puissant 4x4 V8 dans lequel a été aménagée une cache d’armes quasiment indétectable repart ensuite à Bamako puis revient au pays des éléphants pour être remis à Kounta Dalla, un autre membre présumé du commando. Pour ce faire, le rendez-vous est pris au niveau du rond-point Akwaba à l’entrée d’Abidjan le 28 février. Quinze jours plus tard, les terroristes frappent Bassam.
L’arrestation de Barry Battesti est une belle prise pour les autorités ivoiriennes, car selon toute vraisemblance, il est un des chaînons importants de la filière terroristes. Pour preuve, lui et Kounta Dalla ont passé plusieurs dizaines d’appels à un troisième interlocuteur qui pourrait être un personnage clef des attentats de Ouagadougou et de Grand-Bassam. Ce lien accréditerait davantage la thèse selon laquelle les attaques au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire sont le fait d’une même équipe terroriste.
Réunion de l’UEMOA
Cette arrestation tombe pile au moment où se réunissent ce vendredi à Abidjan les ministres des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Une réunion sur la paix et la sécurité dans la région.
C’est une réunion préparatoire au sommet des chefs d’Etat de l’UEMOA de Dakar qui doit se tenir début juin au Sénégal. Ce sont la plupart des ministres de l’Intérieur qui sont présents vendredi à Abidjan, ainsi que le président de la Commission de l’UEMOA ou le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest, la BCEAO, qui prennent donc part à des travaux préparatoires pour faire des propositions en matière de lutte anti-terroriste.
Plusieurs idées ou propositions ont été d’ores et déjà évoquées, avancées lors de la séance inaugurale ce matin, par les présidents ivoirien Alassane Ouattara et sénégalais Macky Sall : meilleur contrôle des passages aux frontières avec la systématisation des documents biométriques, renforcement des moyens des forces antiterroristes bien sûr ; mais aussi et surtout, amélioration du renseignement entre les pays concernés, mais également en premier lieu au sein même de chaque pays.
Ainsi le Sénégalais Macky Sall a par exemple déploré que ses propres services de sécurité du Sénégal n’échangent pas entre eux, « tant que les services de contrôle aux frontières et ceux de la lutte anti-terroriste ne communiqueront pas, nous resterons vulnérables », a déclaré le chef de l’Etat du Sénégal.
Ce qui a permis au président ivoirien Ouattara de marteler ensuite qu’il « fallait appliquer en matière de lutte antiterroriste la politique des trois C : complémentarité des dispositifs, coordination des opérations, et enfin cohérence des modes opératoires ». C’est sur ces points que les ministres, réunis à Abidjan, planchent à l’hôtel Ivoire. On devrait connaître en fin de journée le résultat de leurs travaux.
Source: Rfi.fr
Premier élément de l’enquête : le 4x4 aurait servi à acheminer les armes et une partie des terroristes à Grand-Bassam le 13 mars dernier. Les enquêteurs ont pu retracer l’historique du parcours du véhicule.
Le 11 novembre, la Toyota quitte Bamako pour aller en Côte d’Ivoire. Après être passé par la ville de Dabou, il reprend le chemin du Burkina pour s’arrêter à Ouagadougou le 9 janvier. Six jours plus tard, c’est l’attentat du Splendid Hôtel et du Café Capuccino.
Mali, Burkina, Côte d'Ivoire
Le puissant 4x4 V8 dans lequel a été aménagée une cache d’armes quasiment indétectable repart ensuite à Bamako puis revient au pays des éléphants pour être remis à Kounta Dalla, un autre membre présumé du commando. Pour ce faire, le rendez-vous est pris au niveau du rond-point Akwaba à l’entrée d’Abidjan le 28 février. Quinze jours plus tard, les terroristes frappent Bassam.
L’arrestation de Barry Battesti est une belle prise pour les autorités ivoiriennes, car selon toute vraisemblance, il est un des chaînons importants de la filière terroristes. Pour preuve, lui et Kounta Dalla ont passé plusieurs dizaines d’appels à un troisième interlocuteur qui pourrait être un personnage clef des attentats de Ouagadougou et de Grand-Bassam. Ce lien accréditerait davantage la thèse selon laquelle les attaques au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire sont le fait d’une même équipe terroriste.
Réunion de l’UEMOA
Cette arrestation tombe pile au moment où se réunissent ce vendredi à Abidjan les ministres des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Une réunion sur la paix et la sécurité dans la région.
C’est une réunion préparatoire au sommet des chefs d’Etat de l’UEMOA de Dakar qui doit se tenir début juin au Sénégal. Ce sont la plupart des ministres de l’Intérieur qui sont présents vendredi à Abidjan, ainsi que le président de la Commission de l’UEMOA ou le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest, la BCEAO, qui prennent donc part à des travaux préparatoires pour faire des propositions en matière de lutte anti-terroriste.
Plusieurs idées ou propositions ont été d’ores et déjà évoquées, avancées lors de la séance inaugurale ce matin, par les présidents ivoirien Alassane Ouattara et sénégalais Macky Sall : meilleur contrôle des passages aux frontières avec la systématisation des documents biométriques, renforcement des moyens des forces antiterroristes bien sûr ; mais aussi et surtout, amélioration du renseignement entre les pays concernés, mais également en premier lieu au sein même de chaque pays.
Ainsi le Sénégalais Macky Sall a par exemple déploré que ses propres services de sécurité du Sénégal n’échangent pas entre eux, « tant que les services de contrôle aux frontières et ceux de la lutte anti-terroriste ne communiqueront pas, nous resterons vulnérables », a déclaré le chef de l’Etat du Sénégal.
Ce qui a permis au président ivoirien Ouattara de marteler ensuite qu’il « fallait appliquer en matière de lutte antiterroriste la politique des trois C : complémentarité des dispositifs, coordination des opérations, et enfin cohérence des modes opératoires ». C’est sur ces points que les ministres, réunis à Abidjan, planchent à l’hôtel Ivoire. On devrait connaître en fin de journée le résultat de leurs travaux.
Source: Rfi.fr
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