Comme tous les jours Alassane et Donatien retrouvent leurs amis pour boire le thé. Cela fait maintenant quatre mois qu’ils ne dispensent plus de cours aux élèves. L’un est enseignant dans la région de l’Est, précisément dans la province de la Kompienga, et l’autre vient de la province du Soum, dans le Nord du pays.
Pour Alassane Yanogo, depuis le passage des hommes armés dans l’une des écoles, non loin de son village, les cours ont pris fin. « C’est la peur, sincèrement… Il y a la peur qui est là. C’est pourquoi on demande à être sécurisés. C’est surtout ça. C’est mentir que de se dire qu’on n’a pas peur actuellement. C’est se mentir ! »
Même discours de la part de Donatien Ouedraogo qui attend toujours que des mesures soient annoncées avant toute reprise des activités scolaires dans son école. « Nous, c’est la sécurité... Si on nous garantit un minimum de sécurité, je crois qu’on pourrait reprendre... Moi, j’étais là-bas quand ça a commencé franchement à chauffer et je suis parti... Chaque fois les enfants venaient et ils demandaient ce qu’ils allaient faire, parce qu’il y en a beaucoup qui n’ont pas les moyens d’aller ailleurs. Franchement, ce n’est pas simple ! »
Les deux enseignants sont en contact permanent avec les responsables de leurs établissements. Même si les nouvelles ne sont toujours pas rassurantes, ils espèrent retrouver leurs élèves avec de meilleures conditions de travail et de sécurité.
-
Haïti convoque l'ambassadeur de France après les propos «inacceptables» d'Emmanuel Macron
-
Mali: le général de division Abdoulaye Maïga nommé Premier ministre de transition
-
Syrie: 68 morts dans les frappes israéliennes contre des groupes pro-iraniens à Palmyre (nouveau bilan)
-
États-Unis: Elon Musk détaille son «projet» de réforme de l'État dans le «Wall Street Journal»
-
Egypte: une loi sur les réfugiés adoptée par le Parlement