Même si le contenu de cette plateforme politique du Mouvement national de l’Azawad n’a pas été dévoilé, un pas vient d’être franchi. Le MNLA se dit déterminé à discuter autour d’une table des causes profondes de la crise au nord du Mali.
Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, membre du Conseil de transition de l’Azawad, le confirme lui-même : « En réalité, nous revendiquons notre droit à l’autodétermination. L’autodétermination ne veut pas dire sécession. Même un enfant dans sa propre famille a besoin d’une autodétermination : le droit à la vie, le droit à la santé, le droit à l’éducation. Tous les droits élémentaires de base. »
Sans préciser de calendrier, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, a souligné que le médiateur saisira le gouvernement intérimaire du Mali pour la constitution de la délégation qui discutera au nom et pour le compte de l’Etat malien.
Pour Djibril Bassolé, l'objectif est clair : « Afin d’engager les pourparlers de paix, le médiateur renouvellera au président Dioncounda Traoré la demande des chefs d’Etat de la Cédéao de créer une structure nationale chargée de promouvoir le dialogue avec le nord. Nous verrons, dans la mesure du possible, comment satisfaire les aspirations légitimes du MNLA dans le cadre d’un Etat uni, fort et stable. »
Promise par le gouvernement par intérim du Mali, cette structure établira l’agenda des pourparlers inclusifs devant aboutir à la signature d’un accord global définitif de paix et de stabilité au Mali, a conclu Djibril Bassolé.
Source: RFI