Tcholele est un jeune éleveur peul. Il nomadise dans cette zone ouest d’Agadez. Ici, quand il pleut, il y a du pâturage, mais aujourd’hui que du sable à perte de vue. « Le vent a emporté le restant des herbes sèches, et il n'y a pas de pluie en vue non plus », se désole le jeune homme.
Amoumoun, lui, vient de Sikeret, au nord sur la route d’Arlit. Assez âgé, chèche noir couvert de poussière, il décrit une situation des plus inquiétantes. « Même les dromadaires sont morts de ce fait, et les ânes aussi. Je vais vendre ces quelques bêtes là-bas pour acheter de quoi nourrir le peu qu'il me reste », dit-il.
Les vaches sont les plus touchées par cette situation de sécheresse. Alhadi, un éleveur habitant Agadez, a sauvé quelques-unes avec des aliments pour bétails. « Cette vache vient d’arriver dans une voiture, elle ne peut même pas se lever. Les aliments pour nourrir les animaux sont de plus en plus chers, hors de portée ».
Dans ces zones nomades, les rares points d’eau qui ne sont pas asséchés sont pris d’assaut par les éleveurs. « La pression est telle, nous dit un éleveur, qu’il faut souvent passer 24 heures sur un point d'eau pour abreuver ses animaux ».
Source : Rfi.fr
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