Au moins 48 personnes ont été tuées dans des attaques menées par des hommes armés contre trois villages de l'État de Zamfara, dans le nord-ouest du Nigeria, ont déclaré, dimanche 8 mai à l'AFP, un responsable local et un habitant.
Ces violences sont les dernières en date imputées à des bandes criminelles, des "bandits" qui terrorisent depuis des années le centre et le nord-ouest du Nigeria, pillant, kidnappant et tuant les habitants.
"Au total, 48 personnes ont été tuées par les bandits dans les trois villages (Damri, Sabon Garin et Kalahe) attaqués vendredi après-midi", a affirmé le responsable administratif du district de Bakura, Aminu Suleiman, confirmant un bilan donné par un habitant.
Le village de Damri a été le plus touché. Les bandits y ont tué 32 personnes, dont deux policiers, a précisé Aminu Suleiman.
"Les hommes armés ont attaqué un hôpital à Damri où ils ont abattu des patients qui recevaient un traitement et ont brûlé un véhicule de la police, tuant deux membres du personnel de sécurité", a-t-il dit.
Les assaillants mis en fuite
L'armée, déployée par la suite dans la zone, est parvenue à faire fuir les assaillants, selon la même source.
Abubakar Maigoro, résident de Damri, a donné le même bilan qu'Aminu Suleiman : "Nous avons enterré 48 personnes tuées dans les attaques", a-t-il déclaré à l'AFP. "L'arrivée des soldats a obligé les bandits à se retirer, laissant derrière eux le bétail et les denrées alimentaires qu'ils ont pillés."
La police, qui n'a pas confirmé ces violences, n'a pas répondu aux demandes de l'AFP.
Dans la foulée, le président Muhammadu Buhari, critiqué pour son incapacité à enrayer les violences, a appelé les forces de sécurité à "tout faire pour mettre fin immédiatement à ces horribles massacres" dans le pays. "Les populations rurales de Zamfara et d'ailleurs doivent avoir le droit à la paix", a-t-il insisté dans un communiqué.
Des attaques en augmentation
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En dépit des opérations militaires et des amnisties accordées par les autorités, les attaques se multiplient dans le nord-ouest et le centre du pays le plus peuplé d'Afrique. Rien que ces deux derniers mois, les gangs ont attaqué à l'explosif et tiré sur un train en provenance de la capitale Abuja, kidnappant des dizaines de passagers ; ils ont abattu plus de 100 villageois et massacré une dizaine de membres de groupes d'autodéfense. Et début janvier, plus de 200 villageois ont été tués dans l'État de Zamfara.
D'après l'ONG Acled, les bandits ont tué plus de 2 600 civils en 2021, soit une augmentation de 25 % par rapport à 2020.
Désignés comme "terroristes" par les autorités au début de l'année, les bandits opèrent depuis des camps cachés dans une vaste forêt à cheval sur les États de Zamfara, Katsina, Kaduna et Niger.
Ces violences sont les dernières en date imputées à des bandes criminelles, des "bandits" qui terrorisent depuis des années le centre et le nord-ouest du Nigeria, pillant, kidnappant et tuant les habitants.
"Au total, 48 personnes ont été tuées par les bandits dans les trois villages (Damri, Sabon Garin et Kalahe) attaqués vendredi après-midi", a affirmé le responsable administratif du district de Bakura, Aminu Suleiman, confirmant un bilan donné par un habitant.
Le village de Damri a été le plus touché. Les bandits y ont tué 32 personnes, dont deux policiers, a précisé Aminu Suleiman.
"Les hommes armés ont attaqué un hôpital à Damri où ils ont abattu des patients qui recevaient un traitement et ont brûlé un véhicule de la police, tuant deux membres du personnel de sécurité", a-t-il dit.
Les assaillants mis en fuite
L'armée, déployée par la suite dans la zone, est parvenue à faire fuir les assaillants, selon la même source.
Abubakar Maigoro, résident de Damri, a donné le même bilan qu'Aminu Suleiman : "Nous avons enterré 48 personnes tuées dans les attaques", a-t-il déclaré à l'AFP. "L'arrivée des soldats a obligé les bandits à se retirer, laissant derrière eux le bétail et les denrées alimentaires qu'ils ont pillés."
La police, qui n'a pas confirmé ces violences, n'a pas répondu aux demandes de l'AFP.
Dans la foulée, le président Muhammadu Buhari, critiqué pour son incapacité à enrayer les violences, a appelé les forces de sécurité à "tout faire pour mettre fin immédiatement à ces horribles massacres" dans le pays. "Les populations rurales de Zamfara et d'ailleurs doivent avoir le droit à la paix", a-t-il insisté dans un communiqué.
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En dépit des opérations militaires et des amnisties accordées par les autorités, les attaques se multiplient dans le nord-ouest et le centre du pays le plus peuplé d'Afrique. Rien que ces deux derniers mois, les gangs ont attaqué à l'explosif et tiré sur un train en provenance de la capitale Abuja, kidnappant des dizaines de passagers ; ils ont abattu plus de 100 villageois et massacré une dizaine de membres de groupes d'autodéfense. Et début janvier, plus de 200 villageois ont été tués dans l'État de Zamfara.
D'après l'ONG Acled, les bandits ont tué plus de 2 600 civils en 2021, soit une augmentation de 25 % par rapport à 2020.
Désignés comme "terroristes" par les autorités au début de l'année, les bandits opèrent depuis des camps cachés dans une vaste forêt à cheval sur les États de Zamfara, Katsina, Kaduna et Niger.
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