C’est un secret de Polichinelle. Quoi qu’en dise le chef de la Commission électorale rwandaise, le président sortant, Paul Kagamé, est, comme le soulignait Jeune Afrique à la mi-juillet, « sur la voie royale » pour se succéder à lui-même et s’adjuger ainsi un nouveau mandat de sept ans.
De fait, sauf impondérable, l’issue du scrutin présidentiel de ce vendredi (les Rwandais de la diaspora, eux, ont commencé à voter dès hier) devrait permettre à l’homme fort de Kigali de conserver les rênes du pouvoir, qu’il détient depuis mars 2000.
Faute d’une assise électorale suffisante, aucun de ses deux rivaux – Frank Habineza, du Parti démocratique vert (PDV), et le candidat indépendant Philippe Mpayimana – ne paraît en mesure de l’inquiéter.
Au cours de la campagne, seul le dirigeant du Front patriotique rwandais (FPR), âgé de 59 ans, est parvenu à rassembler les foules. Il faut dire qu’il a remporté les deux dernières présidentielles avec plus de 93 % des suffrages exprimés.
Une configuration politique qui lui confère a priori un avantage écrasant. Promis à la victoire, Paul Kagamé n’en suscite pas moins de profonds doutes, dont le Washington Post se fait du reste l’écho.
Est-il un thaumaturge ou un dictateur en puissance ? Dans certains médias rwandais – The New Times et Rwanda Eye en tête –, d’aucuns se pâment d’admiration devant celui qui a permis au Rwanda de faire sa catharsis après le génocide de 1994 (plus de 800 000 morts en trois mois, pour l’essentiel des Tutsi) et de cheminer vers la réconciliation et la prospérité.
Tous, cependant, ne sont pas disposés à lui tresser des lauriers. Car sous le vernis du développement économique, certes bien réel (le taux de croissance avoisine les 7 %), affleure une autre réalité, nettement plus embarrassante.
Le « pays des mille collines », qui compte près de 11,6 millions d’habitants, a été rebâti, mais il est dirigé d’une main de fer, observe le Daily Telegraph, qui décrit...
De fait, sauf impondérable, l’issue du scrutin présidentiel de ce vendredi (les Rwandais de la diaspora, eux, ont commencé à voter dès hier) devrait permettre à l’homme fort de Kigali de conserver les rênes du pouvoir, qu’il détient depuis mars 2000.
Faute d’une assise électorale suffisante, aucun de ses deux rivaux – Frank Habineza, du Parti démocratique vert (PDV), et le candidat indépendant Philippe Mpayimana – ne paraît en mesure de l’inquiéter.
Au cours de la campagne, seul le dirigeant du Front patriotique rwandais (FPR), âgé de 59 ans, est parvenu à rassembler les foules. Il faut dire qu’il a remporté les deux dernières présidentielles avec plus de 93 % des suffrages exprimés.
Une configuration politique qui lui confère a priori un avantage écrasant. Promis à la victoire, Paul Kagamé n’en suscite pas moins de profonds doutes, dont le Washington Post se fait du reste l’écho.
Est-il un thaumaturge ou un dictateur en puissance ? Dans certains médias rwandais – The New Times et Rwanda Eye en tête –, d’aucuns se pâment d’admiration devant celui qui a permis au Rwanda de faire sa catharsis après le génocide de 1994 (plus de 800 000 morts en trois mois, pour l’essentiel des Tutsi) et de cheminer vers la réconciliation et la prospérité.
Tous, cependant, ne sont pas disposés à lui tresser des lauriers. Car sous le vernis du développement économique, certes bien réel (le taux de croissance avoisine les 7 %), affleure une autre réalité, nettement plus embarrassante.
Le « pays des mille collines », qui compte près de 11,6 millions d’habitants, a été rebâti, mais il est dirigé d’une main de fer, observe le Daily Telegraph, qui décrit...
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