Selon des bulletins épidémiologiques du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) compilant des données de 2014 à 2017, le nombre de décès dus au paludisme a effectivement baissé au Sénégal dans cette période. il est tombé de 500 en 2014 à 284 en 2017 en passant par 325 en 2016. En 2013, le Sénégal a enregistré 815 décès, d’après le rapport 2017 de l’organisation mondiale de la santé (Oms) qui souligne que ce chiffre est le plus élevé entre 2010 et 2014.
Entre 2016 et 2017, une amélioration de la complétude des données et du taux de réalisation des tests a été observée. en 2016, la variation des indicateurs montre une baisse de la mortalité proportionnelle palustre de près de 12 %. cependant, l’incidence a connu une hausse passant de 23,62 % à 25,94 %. cette augmentation est localisée dans une partie du pays, et serait due à une amélioration du recensement des cas. en 2017, le nombre de cas de paludisme confirmés a augmenté passant à 395 706 cas contre 349 540 cas en 2016. soit une hausse de 46 166 cas confirmés. A cette même période, on constate une répartition inégale de la charge du paludisme. Le taux de positivité des tests est plus élevé dans les régions de Kédougou (74 049 cas), Kolda (120 814 cas), Tambacounda (79 279 cas ), Kaolack (57 990 cas) et Diourbel (16 580 cas).
Ces cinq régions enregistrent à elles seules 384 712 cas sur un total de 395 706 cas déclarés positifs au paludisme. Un quinté de régions qui portent l’essentiel de la charge du paludisme. et enregistre 88 % des cas confirmés, 63 % des cas graves et 72 % des décès dus au paludisme. Elles portent également 30 % de l’accroissement du recrutement des cas de paludisme et 45 % de l’accroissement des cas suspects. Dakar vient en sixième position, et enregistre 16 233 cas là où la région de saint Louis ne comptait que 757 cas en 2017. Les régions du nord qui sont en phase de pré-élimination ont toutes enregistré une forte baisse de leur incidence allant de moins 39 % pour Louga à moins 62 % pour Matam. Ce aussi bien dans la population générale que chez les enfants de moins de cinq ans. de 2015 à 2017, la part du paludisme, c’est-à-dire la morbidité proportionnelle a nettement baissé passant de 4,86 % en 2015 à 3,26 % en 2017.
Au niveau des cases de santé, le nombre de cas confirmés en 2017 représentait 12 % du total des cas contre 13 % en 2016. au niveau communautaire, 21 % des cas avaient été détectés en 2017 contre 22 % en 2016 avec un taux de positivité de 35,73 % en 2017 contre 37,25 % en 2016. Avec l’implémentation progressive et l’intensification des interventions à haut impact, la morbidité proportionnelle palustre est passée de 5,40 % en 2013 à 3, 26 % en 2017. soit une réduction de 40 %. Chez les moins de cinq ans, elle passe de 3,77 % à 1,49 % avec une réduction de 60,5 %. du côté des femmes enceintes, elle passe de 2,70 % à 1,30 %. Une baisse est aussi observée au niveau de la mortalité proportionnelle palustre. Laquelle passe de 7,50 % à 1,73 % dans la même période. Soit une réduction de 77 %. chez les enfants de moins de cinq ans, la mortalité a fortement baissé de 80, 5 % et de 78,2 % pour les femmes enceintes. En 2017, la zone rouge de contrôle pour une population d’un peu plus de trois millions d’habitants, soit 22 % de la population générale, a enregistré 87 % des cas de paludisme, 55 % des cas graves, 71 % des décès tous âges confondus et 81 % des décès chez les moins de cinq ans.
Comparée à 2016, cette zone rouge s’est beaucoup rétrécie et couvre le sudest du pays. La zone de pré-élimination couvrait 42 districts sanitaires en 2017 contre 33 en 2016 et n’a enregistré cette année-là que 6 % des cas de paludisme, 20 % des cas graves, 12,3 % des décès tous âges confondus et 8,4 % chez les enfants de moins de cinq ans. Cependant, on note une disparité entre les districts sanitaires. 74% des districts ont enregistré une baisse de leur incidence soit 56 districts sur 76, et seuls 26 % ont vu leur incidence augmentée.
La riposte 2016-2020 basée sur l’accélération du contrôle
c’est sur cette base que le plan de riposte 2016-2020 a été élaboré. il est axé sur l’accélération du contrôle du paludisme en vue de sa pré-élimination. ce plan envisage une élimination des endémies majeures au Sénégal. Et c’est de réduire l’incidence du paludisme, la mortalité liée au paludisme d’au moins 75 % par rapport à 2014, et interrompre la transmission locale dans les districts de la zone nord.
Entre 2016 et 2017, une amélioration de la complétude des données et du taux de réalisation des tests a été observée. en 2016, la variation des indicateurs montre une baisse de la mortalité proportionnelle palustre de près de 12 %. cependant, l’incidence a connu une hausse passant de 23,62 % à 25,94 %. cette augmentation est localisée dans une partie du pays, et serait due à une amélioration du recensement des cas. en 2017, le nombre de cas de paludisme confirmés a augmenté passant à 395 706 cas contre 349 540 cas en 2016. soit une hausse de 46 166 cas confirmés. A cette même période, on constate une répartition inégale de la charge du paludisme. Le taux de positivité des tests est plus élevé dans les régions de Kédougou (74 049 cas), Kolda (120 814 cas), Tambacounda (79 279 cas ), Kaolack (57 990 cas) et Diourbel (16 580 cas).
Ces cinq régions enregistrent à elles seules 384 712 cas sur un total de 395 706 cas déclarés positifs au paludisme. Un quinté de régions qui portent l’essentiel de la charge du paludisme. et enregistre 88 % des cas confirmés, 63 % des cas graves et 72 % des décès dus au paludisme. Elles portent également 30 % de l’accroissement du recrutement des cas de paludisme et 45 % de l’accroissement des cas suspects. Dakar vient en sixième position, et enregistre 16 233 cas là où la région de saint Louis ne comptait que 757 cas en 2017. Les régions du nord qui sont en phase de pré-élimination ont toutes enregistré une forte baisse de leur incidence allant de moins 39 % pour Louga à moins 62 % pour Matam. Ce aussi bien dans la population générale que chez les enfants de moins de cinq ans. de 2015 à 2017, la part du paludisme, c’est-à-dire la morbidité proportionnelle a nettement baissé passant de 4,86 % en 2015 à 3,26 % en 2017.
Au niveau des cases de santé, le nombre de cas confirmés en 2017 représentait 12 % du total des cas contre 13 % en 2016. au niveau communautaire, 21 % des cas avaient été détectés en 2017 contre 22 % en 2016 avec un taux de positivité de 35,73 % en 2017 contre 37,25 % en 2016. Avec l’implémentation progressive et l’intensification des interventions à haut impact, la morbidité proportionnelle palustre est passée de 5,40 % en 2013 à 3, 26 % en 2017. soit une réduction de 40 %. Chez les moins de cinq ans, elle passe de 3,77 % à 1,49 % avec une réduction de 60,5 %. du côté des femmes enceintes, elle passe de 2,70 % à 1,30 %. Une baisse est aussi observée au niveau de la mortalité proportionnelle palustre. Laquelle passe de 7,50 % à 1,73 % dans la même période. Soit une réduction de 77 %. chez les enfants de moins de cinq ans, la mortalité a fortement baissé de 80, 5 % et de 78,2 % pour les femmes enceintes. En 2017, la zone rouge de contrôle pour une population d’un peu plus de trois millions d’habitants, soit 22 % de la population générale, a enregistré 87 % des cas de paludisme, 55 % des cas graves, 71 % des décès tous âges confondus et 81 % des décès chez les moins de cinq ans.
Comparée à 2016, cette zone rouge s’est beaucoup rétrécie et couvre le sudest du pays. La zone de pré-élimination couvrait 42 districts sanitaires en 2017 contre 33 en 2016 et n’a enregistré cette année-là que 6 % des cas de paludisme, 20 % des cas graves, 12,3 % des décès tous âges confondus et 8,4 % chez les enfants de moins de cinq ans. Cependant, on note une disparité entre les districts sanitaires. 74% des districts ont enregistré une baisse de leur incidence soit 56 districts sur 76, et seuls 26 % ont vu leur incidence augmentée.
La riposte 2016-2020 basée sur l’accélération du contrôle
c’est sur cette base que le plan de riposte 2016-2020 a été élaboré. il est axé sur l’accélération du contrôle du paludisme en vue de sa pré-élimination. ce plan envisage une élimination des endémies majeures au Sénégal. Et c’est de réduire l’incidence du paludisme, la mortalité liée au paludisme d’au moins 75 % par rapport à 2014, et interrompre la transmission locale dans les districts de la zone nord.
228 millions de cas de paludisme dont 213 millions en Afrique qui couvre 94% des décèsSelon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les objectifs de morbidité définis pour 2025 et 2030 dans la Stratégie technique de lutte contre le paludisme 2016-2030 (Gts) ne seront pas atteints. En 2018, ce sont encore quelque 228 millions de cas de paludisme qui ont été enregistrés au niveau mondial contre 231 millions en 2017. Le chemin de l’éradication est donc encore long !
Selon le dernier rapport sur le paludisme dans le monde, publié en décembre 2019, plus de 228 millions de cas de paludisme ont été enregistrés en 2018 contre 231 millions en 2017. et rien qu’en 2019, il y a eu 405 000 décès dus à la maladie. Un chiffre en baisse par rapport aux 416 000 décès de 2017 et 585 000 en 2010. Et qui représente le double du nombre de morts enregistrées depuis le début de la pandémie du coronavirus ! Les enfants de moins de cinq ans sont les plus vulnérables. Ils représentent 67 %, soit 272 000, des décès associés au paludisme. La plupart des cas ont été enregistrés dans la région Afrique de l’Oms avec 213 millions de cas.
Près de 85 % des décès dus au paludisme sont concentrés dans 20 pays africains de l’Oms et en Inde. Le Nigéria représente près de 24 % des décès, suivi par la république démocratique du Congo (11 %), la Tanzanie (5 %), l’Angola, le Mozambique et le Niger 4 % chacun. fort heureusement, l’incidence du paludisme a diminué dans la région africaine avec 294 cas pour 1000 habitants en 2010 contre 229 en 2019. a elle seule, l’Afrique comptait 94 % des décès liés au paludisme dans le monde en 2018. Malgré les progrès réalisés dans différents pays, la baisse de la mortalité a ralenti depuis 2016.
A ce jour, seuls 31 pays sont arrivés à réduire l’incidence du paludisme de manière significative entre 2015 et 2018 pour atteindre une incidente égale à au moins 40 %, selon l’organisation mondiale de la santé. a en croire cette organisation, et sauf changement rapide, « les objectifs de morbidité définis pour 2025 et 2030 dans la stratégie technique de lutte contre le paludisme 2016-2030 (Gts) ne seront pas atteints ».
Le Témoin
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