
« Il faut agir et éventuellement faire quelques sacrifices. » Venu donner une conférence à des futurs communicants du Hamilton College de New York, jeudi 3 avril, Barack Obama a confirmé avoir « de profondes divergences d’opinions » avec Donald Trump et s’est dit « profondément préoccupé » par les atteintes à la liberté et à la démocratie exercées par son gouvernement, que ce soit envers les étudiants, les avocats ou n’importe quel citoyen, et ce, davantage que par les droits de douane imposés par le Républicain.
Dénonçant un « comportement contraire au pacte fondamental que nous avons en tant qu’Américains » et un bouleversement de « l’équilibre » trouvé après la Seconde Guerre mondiale, l’ancien président a pointé plusieurs exemples de situations problématiques, mais surtout affirmé « qu’il appartient [à tous les Américains] de régler ce problème ». « Personne ne viendra nous sauver », a lancé Barack Obama, durant cette longue prise de parole. « La fonction la plus importante dans cette démocratie est celle du citoyen, de l’individu ordinaire qui dit : “Non, ce n’est pas bien” », a-t-il insisté.
« Il faut peut-être agir »
« Je pense que l’une des raisons pour lesquelles notre attachement aux idéaux démocratiques s’est érodé est que nous sommes devenus complaisants, a encore avancé Barack Obama. Pendant la majeure partie de notre vie, il a été facile de se déclarer progressiste, pour la justice sociale ou pour la liberté d’expression, sans avoir à en payer le prix. Aujourd’hui, nous sommes à un de ces moments où il ne suffit pas de se déclarer “pour” quelque chose : il faut agir et éventuellement faire quelques sacrifices. »
Un discours qui s’est appuyé de nombreux exemples visant à expliquer comment un citoyen peut résister à la politique de Trump. Face à une personne ayant « des idées odieuses », il ne faut pas « annuler sa prise de parole, tenter de le faire taire et l’empêcher de s’exprimer », au contraire, « on le laisse s’exprimer, puis on lui explique pourquoi il a tort. C’est comme ça qu’on remporte la bataille », a assuré le Démocrate.
« Il est inimaginable que les mêmes partis qui sont silencieux aujourd’hui aient toléré un tel comportement de ma part ou de la part de plusieurs de mes prédécesseurs », a, enfin, fustigé Barack Obama, dans son premier discours depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.
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