Le traditionnel enclavement tant interne qu’externe de l’ancien département de Bakel aujourd’hui divisé en deux, s’est davantage accentué avec le pont de Bondji qui a cédé depuis près de cinq ans. Pire, celui de Moribougou qui souffre d’un problème de procédure, et le pont de Saré dont l’une des voies s’est pratiquement effondrée compliquent encore la situation. Bref, l’effondrement de la plupart des ouvrages d’art de cette zone du Sénégal oriental perturbe la quiétude des habitants des départements de Bakel et Goudiry. Car il est devenu plus que dangereux d’emprunter les axes Tambacounda/Bakel, précisément entre Kidira et Bakel, et Bakel/Ourossogui, surtout en cette période hivernale. En atteste tout dernièrement, l’accident survenu le 30 juillet dernier au niveau du pont de Bondji, qui a fait deux morts. Ce qui en rajoute au très sérieux enclavement de ces deux départements où les nombreux cris de cœur des populations semblent tomber dans l’oreille d’un sourd.
LA DEUXIEME PERSONNE DISPARUE A BONDJI EST RETROUVEE MORTE UNE SEMAINE APRES
En attendant la réaction favorable des autorités, l’accident de Bondji survenu le 30 juillet continue de semer la consternation chez les habitants du Boundou et du Gadiaga. Si le corps sans vie d’une fillette d’environs 8 ans avait été retrouvé le lendemain de l’accident, ce n’est pas le cas du jeune commerçant disparu. Il n’a été retrouvé que 8 jours après, c’est-à-dire le vendredi 7 août dernier, à quelque 6 Km du lieu de l’accident dans un état de décomposition avancé. Il sera d’ailleurs porté en terre juste à côté ce samedi 8 août.
Le bus qui transportait une trentaine de personnes et qui s’était retrouvé dans l’eau à la hauteur du pont de Bondji a finalement pu être récupéré. Il avait les quatre roues en l’air.
MORIBOUGOU, DES BARRIERES DE PLUIE ERIGEES EN ATTENDANT LA REHABILITATION
Autre pont, même réalité. Le pont de Moribougou a aussi occasionné deux pertes en vies humaines l’an dernier. Il s’agit d’un chauffeur de camion et son apprenti, indiquent des sources dignes de foi. En 2008, il n’a pu être réhabilité, faute de crédits ! Le nouveau code des marchés ne permettait pas non plus de réagir en urgence. Un problème de budget avait été aussi été avancé l’année dernière. Mais, est-ce une raison suffisante pour laisser des citoyens mourir tranquillement ? « Que non ! », scandent les populations de Bakel.
En 2008 en effet, si l’on en croit le chef d’antenne de l’Agence autonome des travaux routiers (Aatr), aucun travail d’entretien courant et périodique n’a été effectué sur les routes revêtues de la région orientale. Mais que l’essentiel des travaux allait être réalisé en cette année 2009 où le plan de passation des marchés qui comprendrait les travaux du pont de Moribougou est publié.
Selon Lamine Ndiaye, le chef d’antenne de l’AATR de Tambacounda, les appels d’offre sont lancés depuis le 25 avril, les plis ouverts le 26 mai dernier, et depuis juillet, la commission technique a déposé son rapport d’évaluation. L’adjudication provisoire est paraphée et serait transmise à la direction centrale des marchés publics. L’on n’attend que la publication dans les journaux de l’adjudication ainsi que les 7 jours francs accordés aux entrepreneurs soumissionnaires pour d’éventuelles réclamations. D’ici là, pour ce qui concerne les ouvrages d’art de Moribougou et de Bondji qui lui relève de la compétence de Matam, des barrières de pluies sont érigées pour éviter d’autres accidents.
ENTRETEMPS LE PONT DE SARA S’AFFAISSE EN PARTIE
Le pont de Sara vient rallonger les nuits cauchemardesques des usagers de la nationale 1, entre Kidira et Bakel. Juste l’entrée ou la sortie, c’est selon, de l’une des voies s’est affaissée. Le conducteur d’un véhicule de transport en commun qui roulait à tombeau ouvert la nuit du vendredi 7 août 2009 n’a dû son salut qu’aux quelques branches d’arbres étalées sur la route par les habitants de Saré, à quelques mètres du pont. La question que tout le monde se pose ici et qui demeure sans réponse est jusqu’à quand pourront tenir les trois ou quatre autres ouvrages similaires qui se trouvent sur ce tronçon. Ne faudrait-il pas déclencher une procédure spéciale et en urgence pour la prise en charge globale de cet axe Kidira/Bakel avant qu’il n’y ait d’autres catastrophes ? La question est sur toutes les lèvres.
LES CHEFS DE VILLAGES ET LES POPULATIONS MARCHENT JEUDI
N’en pouvant plus, les populations avaient rencontré le préfet du département de Bakel en début de semaine dernière pour aviser et montrer à quel point ils sont meurtris par cette suite d’accidents mortels engendrés par des ouvrages d’art. Maintenant toutes les composantes de la population du Boundou et du Gadiaga comptent investir la rue jeudi prochain pour laisser exploser leur colère. Car, soutiennent - elles, les départements de Bakel et de Goudiry semblent ne pas figurer en priorité dans les plans de développement des catégories sommitales de ce pays.
Les chefs de villages, selon des témoignages recueillis sur place, auraient très clairement signifié au préfet qu’ils en avaient assez. Le mois béni de ramadan approche, tout leur ravitaillement passe par ces voies. Si elles ne sont plus opérationnelles, ils en souffriraient énormément. Il s’y ajoute que la position géographique de Bakel, frontalier au Mali et à la Mauritanie, fait craindre des problèmes d’insécurité.
L’autre cheveu dans la soupe des paisibles populations de la contrée, c’est la lancinante question des évacuations sanitaires. Quand il pleut, les véhicules ne passent pas pendant au moins trois heures, du fait des barrières de pluies. Lundi à Bakel, les populations se sont donné rendez-vous pour peaufiner une stratégie tendant à réussir la procession du jeudi. Les cadres ressortissants de bakel aussi s’invitent au débat.u[
LA DEUXIEME PERSONNE DISPARUE A BONDJI EST RETROUVEE MORTE UNE SEMAINE APRES
En attendant la réaction favorable des autorités, l’accident de Bondji survenu le 30 juillet continue de semer la consternation chez les habitants du Boundou et du Gadiaga. Si le corps sans vie d’une fillette d’environs 8 ans avait été retrouvé le lendemain de l’accident, ce n’est pas le cas du jeune commerçant disparu. Il n’a été retrouvé que 8 jours après, c’est-à-dire le vendredi 7 août dernier, à quelque 6 Km du lieu de l’accident dans un état de décomposition avancé. Il sera d’ailleurs porté en terre juste à côté ce samedi 8 août.
Le bus qui transportait une trentaine de personnes et qui s’était retrouvé dans l’eau à la hauteur du pont de Bondji a finalement pu être récupéré. Il avait les quatre roues en l’air.
MORIBOUGOU, DES BARRIERES DE PLUIE ERIGEES EN ATTENDANT LA REHABILITATION
Autre pont, même réalité. Le pont de Moribougou a aussi occasionné deux pertes en vies humaines l’an dernier. Il s’agit d’un chauffeur de camion et son apprenti, indiquent des sources dignes de foi. En 2008, il n’a pu être réhabilité, faute de crédits ! Le nouveau code des marchés ne permettait pas non plus de réagir en urgence. Un problème de budget avait été aussi été avancé l’année dernière. Mais, est-ce une raison suffisante pour laisser des citoyens mourir tranquillement ? « Que non ! », scandent les populations de Bakel.
En 2008 en effet, si l’on en croit le chef d’antenne de l’Agence autonome des travaux routiers (Aatr), aucun travail d’entretien courant et périodique n’a été effectué sur les routes revêtues de la région orientale. Mais que l’essentiel des travaux allait être réalisé en cette année 2009 où le plan de passation des marchés qui comprendrait les travaux du pont de Moribougou est publié.
Selon Lamine Ndiaye, le chef d’antenne de l’AATR de Tambacounda, les appels d’offre sont lancés depuis le 25 avril, les plis ouverts le 26 mai dernier, et depuis juillet, la commission technique a déposé son rapport d’évaluation. L’adjudication provisoire est paraphée et serait transmise à la direction centrale des marchés publics. L’on n’attend que la publication dans les journaux de l’adjudication ainsi que les 7 jours francs accordés aux entrepreneurs soumissionnaires pour d’éventuelles réclamations. D’ici là, pour ce qui concerne les ouvrages d’art de Moribougou et de Bondji qui lui relève de la compétence de Matam, des barrières de pluies sont érigées pour éviter d’autres accidents.
ENTRETEMPS LE PONT DE SARA S’AFFAISSE EN PARTIE
Le pont de Sara vient rallonger les nuits cauchemardesques des usagers de la nationale 1, entre Kidira et Bakel. Juste l’entrée ou la sortie, c’est selon, de l’une des voies s’est affaissée. Le conducteur d’un véhicule de transport en commun qui roulait à tombeau ouvert la nuit du vendredi 7 août 2009 n’a dû son salut qu’aux quelques branches d’arbres étalées sur la route par les habitants de Saré, à quelques mètres du pont. La question que tout le monde se pose ici et qui demeure sans réponse est jusqu’à quand pourront tenir les trois ou quatre autres ouvrages similaires qui se trouvent sur ce tronçon. Ne faudrait-il pas déclencher une procédure spéciale et en urgence pour la prise en charge globale de cet axe Kidira/Bakel avant qu’il n’y ait d’autres catastrophes ? La question est sur toutes les lèvres.
LES CHEFS DE VILLAGES ET LES POPULATIONS MARCHENT JEUDI
N’en pouvant plus, les populations avaient rencontré le préfet du département de Bakel en début de semaine dernière pour aviser et montrer à quel point ils sont meurtris par cette suite d’accidents mortels engendrés par des ouvrages d’art. Maintenant toutes les composantes de la population du Boundou et du Gadiaga comptent investir la rue jeudi prochain pour laisser exploser leur colère. Car, soutiennent - elles, les départements de Bakel et de Goudiry semblent ne pas figurer en priorité dans les plans de développement des catégories sommitales de ce pays.
Les chefs de villages, selon des témoignages recueillis sur place, auraient très clairement signifié au préfet qu’ils en avaient assez. Le mois béni de ramadan approche, tout leur ravitaillement passe par ces voies. Si elles ne sont plus opérationnelles, ils en souffriraient énormément. Il s’y ajoute que la position géographique de Bakel, frontalier au Mali et à la Mauritanie, fait craindre des problèmes d’insécurité.
L’autre cheveu dans la soupe des paisibles populations de la contrée, c’est la lancinante question des évacuations sanitaires. Quand il pleut, les véhicules ne passent pas pendant au moins trois heures, du fait des barrières de pluies. Lundi à Bakel, les populations se sont donné rendez-vous pour peaufiner une stratégie tendant à réussir la procession du jeudi. Les cadres ressortissants de bakel aussi s’invitent au débat.u[
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