22 Octobre 2017. Un nouveau scandale vient éclabousser le football italien. Venus assister à la victoire des Biancocelesti face à Cagliari (3-0) au Stade olympique de Rome, les Ultras de la Lazio qui ont pris place dans la Curva Sud, virage habituellement réservé aux supporters du rival honni de l’AS Roma, leur tribune étant fermée pour deux matches après des cris de singes lancés pendant une rencontre disputée quelques semaines auparavant face à Sassuolo, se font remarquer de la pire des manières. Ils marquent leur infiltration chez le club ennemi en laissant derrière eux une multitude d’autocollants à l’effigie d’Anne Frank, jeune adolescente allemande victime de la Shoah, affublée du maillot de la Louve.
Comme souvent dans de telles situations, ce sont les clubs et les joueurs qui montent au créneau pour laver l’affront fait par leurs « supporters ». Des décérébrés rarement inquiétés. Pour calmer la tension palpable en Italie, les joueurs romains s’étaient présentés à l’échauffement avec des t-shirts à l’effigie de la jeune fille, arborant l’inscription : « Non à l’antisémitisme. » Sur l’ensemble des terrains de Serie A, les capitaines des équipes et les arbitres avaient également remis à des enfants un exemplaire de « Si c’est un homme », témoignage de déportation de l’écrivain italien Primo Levi. Devoir de mémoire. Envie de dépoussiérer les esprits les plus simples aussi.
Deux attaques racistes en six jours
Ces derniers jours, deux nouveaux scandales à caractère raciste ont émaillé des rencontres du championnat d’Italie, avec comme victime désignée Blaise Matuidi. L’ancien milieu du Paris Saint-Germain, qui a rejoint les rangs de la Juventus l’été dernier, avait été violemment pris à partie samedi dernier, après son but face au Hellas Vérone. Des chants racistes qui étaient intervenus au moment où l’international français avait ouvert le score, seulement six minutes après le début du match, remporté par la Juve (3-1). L’affaire avait fait grand bruit en Italie et la Vieille Dame avait porté l’affaire devant les tribunaux. Le club de Vérone vient d’être condamné à 20 000 euros d’amende, ainsi qu’à un match de suspension avec sursis de sa tribune sud. Une goutte d’eau dans un océan de haine.
Si des sanctions sont prises, leur effet reste très peu dissuasif. Les clubs payent, les tribunes sont fermées, après un sursis bien souvent, et l’impunité règne chez les « supporters ». Hier, Blaise Matuidi a de nouveau été la cible d’insultes racistes lors du déplacement de la Juventus sur la pelouse de Cagliari, en Sardaigne. Les faits ont eu lieu peu avant la mi-temps. Après un duel avec un défenseur de Cagliari, le milieu de terrain français s’est tourné l’air furieux vers une tribune de la Sardegna Arena. Il s’est ensuite dirigé vers l’arbitre, lui demandant d’intervenir. Mais Gianpaolo Calvarese n’a pas réagi et Matuidi, très énervé, a été calmé et éloigné par Paulo Dybala et Mehdi Benatia.
Matuidi réagit, Cagliari s’excuse
Après ce nouveau scandale qui vient entacher un peu plus le milieu du supporteurisme italien et qui a profondément marqué le joueur, Blaise Matuidi s’est exprimé via un message posté sur les réseaux sociaux : « Merci pour tous vos messages. Aujourd’hui, j’ai été victime de propos racistes pendant le match. Par aveu de faiblesse et par la haine et la volonté d’intimider. J’aime tout le monde et je ne peux qu’être désolé de voir des personnes qui se comportent ainsi. Le foot doit permettre de partager une passion, porter des valeurs d’égalité et inspirer les autres. C’est pour cela que je suis ici. #Paix, » s’est-il exprimé.
Cette réaction félicitée par de nombreux supporters et amoureux du ballon rond sur les réseaux sociaux a également été commentée par le club de Cagliari, qui n’a pas tardé à présenter ses excuses, en français dans le texte, au milieu de terrain de 30 ans : « Tu es un joueur énorme. Exemple pour les jeunes. Nous désirons nous excuser avec toi si tu as été insulté à la Sardegna Arena pour la couleur de ta peau. Le racisme n’a rien à voir avec le peuple sarde. Seulement l’ignorance peut expliquer certains comportements. Respect. » Mais pas sûr que cela suffise à calmer les esprits les plus tordus des tribunes d’Italie et d’ailleurs.
Comme souvent dans de telles situations, ce sont les clubs et les joueurs qui montent au créneau pour laver l’affront fait par leurs « supporters ». Des décérébrés rarement inquiétés. Pour calmer la tension palpable en Italie, les joueurs romains s’étaient présentés à l’échauffement avec des t-shirts à l’effigie de la jeune fille, arborant l’inscription : « Non à l’antisémitisme. » Sur l’ensemble des terrains de Serie A, les capitaines des équipes et les arbitres avaient également remis à des enfants un exemplaire de « Si c’est un homme », témoignage de déportation de l’écrivain italien Primo Levi. Devoir de mémoire. Envie de dépoussiérer les esprits les plus simples aussi.
Deux attaques racistes en six jours
Ces derniers jours, deux nouveaux scandales à caractère raciste ont émaillé des rencontres du championnat d’Italie, avec comme victime désignée Blaise Matuidi. L’ancien milieu du Paris Saint-Germain, qui a rejoint les rangs de la Juventus l’été dernier, avait été violemment pris à partie samedi dernier, après son but face au Hellas Vérone. Des chants racistes qui étaient intervenus au moment où l’international français avait ouvert le score, seulement six minutes après le début du match, remporté par la Juve (3-1). L’affaire avait fait grand bruit en Italie et la Vieille Dame avait porté l’affaire devant les tribunaux. Le club de Vérone vient d’être condamné à 20 000 euros d’amende, ainsi qu’à un match de suspension avec sursis de sa tribune sud. Une goutte d’eau dans un océan de haine.
Si des sanctions sont prises, leur effet reste très peu dissuasif. Les clubs payent, les tribunes sont fermées, après un sursis bien souvent, et l’impunité règne chez les « supporters ». Hier, Blaise Matuidi a de nouveau été la cible d’insultes racistes lors du déplacement de la Juventus sur la pelouse de Cagliari, en Sardaigne. Les faits ont eu lieu peu avant la mi-temps. Après un duel avec un défenseur de Cagliari, le milieu de terrain français s’est tourné l’air furieux vers une tribune de la Sardegna Arena. Il s’est ensuite dirigé vers l’arbitre, lui demandant d’intervenir. Mais Gianpaolo Calvarese n’a pas réagi et Matuidi, très énervé, a été calmé et éloigné par Paulo Dybala et Mehdi Benatia.
Matuidi réagit, Cagliari s’excuse
Après ce nouveau scandale qui vient entacher un peu plus le milieu du supporteurisme italien et qui a profondément marqué le joueur, Blaise Matuidi s’est exprimé via un message posté sur les réseaux sociaux : « Merci pour tous vos messages. Aujourd’hui, j’ai été victime de propos racistes pendant le match. Par aveu de faiblesse et par la haine et la volonté d’intimider. J’aime tout le monde et je ne peux qu’être désolé de voir des personnes qui se comportent ainsi. Le foot doit permettre de partager une passion, porter des valeurs d’égalité et inspirer les autres. C’est pour cela que je suis ici. #Paix, » s’est-il exprimé.
Cette réaction félicitée par de nombreux supporters et amoureux du ballon rond sur les réseaux sociaux a également été commentée par le club de Cagliari, qui n’a pas tardé à présenter ses excuses, en français dans le texte, au milieu de terrain de 30 ans : « Tu es un joueur énorme. Exemple pour les jeunes. Nous désirons nous excuser avec toi si tu as été insulté à la Sardegna Arena pour la couleur de ta peau. Le racisme n’a rien à voir avec le peuple sarde. Seulement l’ignorance peut expliquer certains comportements. Respect. » Mais pas sûr que cela suffise à calmer les esprits les plus tordus des tribunes d’Italie et d’ailleurs.
Victime de propos racistes lors du match Cagliari - Juventus, je ne peux laisser passer cela sans réagir 👉 https://t.co/Z78HWxgi1d pic.twitter.com/dqY31mEoug
— Blaise Matuidi (@MATUIDIBlaise) 6 janvier 2018
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Lundi 8 Janvier 2018 - 08:35
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