C'est le résultat le plus serré depuis la première élection présidentielle au suffrage direct organisée en 1989 après la dictature militaire (1964-1985), remportée par Fernando Collor sur Luiz Inacio Lula da Silva. En 2010, Mme Rousseff avait alors gagné haut la main avec 56,05 % des voix contre le candidat du PSDB de l'époque José Serra (43,95 %). Elle intervient au terme d'une campagne à couteaux tirés, émaillée d'attaques personnelles amplifiées par les réseaux sociaux, qui a radicalisé le clivage gauche-droite dans le géant émergent d'Amérique latine.
« Le dialogue, c'est le premier engagement de mon nouveau mandat », a déclaré Dilma Rousseff dans son premier discours après sa victoire, s'engageant aussi à promouvoir une « réforme politique » et à « combattre la corruption », l'un des thèmes majeurs de la campagne. Un peu plus tôt, Aécio Neves avait reconnu sa défaite et demandé à Mme Rousseff de mener « un projet honnête » pour le pays.
LE NORD-EST VOTE DILMA, SAO PAULO CONTRE ELLE Les 142,8 millions de Brésiliens appelés aux urnes, dans un pays où le vote est obligatoire, étaient partagés entre partisans de la poursuite des conquêtes sociale, menées par le Parti des travailleurs, au pouvoir depuis douze ans, qui ont sorti 40 millions de personnes de la pauvreté et ceux d'une alternance pour relancer l'économie.
Pendant son premier mandat, Dilma Rousseff a poursuivi avec succès le combat de Lula contre les profondes inégalités sociales du Brésil. Mais dans un contexte international changeant, la croissance économique s'est essoufflée dès 2011, et l'inflation est sortie des clous. Les recettes interventionnistes de Mme Rousseff ont échoué. La présidente s'est aliéné les milieux d'affaires et une partie de la petite classe moyenne. Mais comme le chômage est au plus bas (5 %) et que les salaires continuent d'augmenter, la majorité a penché pour elle. >> Lire aussi : Le bilan économique de Dilma Rousseff résumé en 3 graphiques
Dilma Rousseff a perdu dans l'Etat de Sao Paulo, premier collège électoral du pays (35,7 % contre 64,3 % à Neves) mais a compensé en gagnant dans le Minas Gerais, second collège électoral et fief politique de M. Neves (52,4 % contre 47,6 %). Elle l'a emporté aussi dans l'Etat de Rio de Janeiro avec plus de 54 % des voix, troisième collège électoral.
Globalement, elle a reçu le soutien massif du Nord-Est pauvre du pays, qui représente 26 % de l'électorat du Brésil, soit plus que l'Etat de Sao Paulo, où elle a fait un meilleur score qu'en 2010, selon des analystes. La victoire finale s'est décidée au sein de la classe moyenne divisée des Etats les plus peuplés du Sud-Est industrialisé, Sao Paulo, Rio, Minas Gerais. Ils avaient été l'épicentre de la fronde sociale historique de juin 2013 contre la facture du Mondial de football, l'état de délabrement des services publics et la corruption.
« Le dialogue, c'est le premier engagement de mon nouveau mandat », a déclaré Dilma Rousseff dans son premier discours après sa victoire, s'engageant aussi à promouvoir une « réforme politique » et à « combattre la corruption », l'un des thèmes majeurs de la campagne. Un peu plus tôt, Aécio Neves avait reconnu sa défaite et demandé à Mme Rousseff de mener « un projet honnête » pour le pays.
LE NORD-EST VOTE DILMA, SAO PAULO CONTRE ELLE Les 142,8 millions de Brésiliens appelés aux urnes, dans un pays où le vote est obligatoire, étaient partagés entre partisans de la poursuite des conquêtes sociale, menées par le Parti des travailleurs, au pouvoir depuis douze ans, qui ont sorti 40 millions de personnes de la pauvreté et ceux d'une alternance pour relancer l'économie.
Pendant son premier mandat, Dilma Rousseff a poursuivi avec succès le combat de Lula contre les profondes inégalités sociales du Brésil. Mais dans un contexte international changeant, la croissance économique s'est essoufflée dès 2011, et l'inflation est sortie des clous. Les recettes interventionnistes de Mme Rousseff ont échoué. La présidente s'est aliéné les milieux d'affaires et une partie de la petite classe moyenne. Mais comme le chômage est au plus bas (5 %) et que les salaires continuent d'augmenter, la majorité a penché pour elle.
Dilma Rousseff a perdu dans l'Etat de Sao Paulo, premier collège électoral du pays (35,7 % contre 64,3 % à Neves) mais a compensé en gagnant dans le Minas Gerais, second collège électoral et fief politique de M. Neves (52,4 % contre 47,6 %). Elle l'a emporté aussi dans l'Etat de Rio de Janeiro avec plus de 54 % des voix, troisième collège électoral.
Globalement, elle a reçu le soutien massif du Nord-Est pauvre du pays, qui représente 26 % de l'électorat du Brésil, soit plus que l'Etat de Sao Paulo, où elle a fait un meilleur score qu'en 2010, selon des analystes. La victoire finale s'est décidée au sein de la classe moyenne divisée des Etats les plus peuplés du Sud-Est industrialisé, Sao Paulo, Rio, Minas Gerais. Ils avaient été l'épicentre de la fronde sociale historique de juin 2013 contre la facture du Mondial de football, l'état de délabrement des services publics et la corruption.
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