Installés sur des sites d’accueil, 12 au total dans la ville de Ouagadougou, selon le Directeur Régional de l’Enseignement de Base et l’Alphabétisation du Centre (DREBA-C), Sibiri Korbéogo, la seconde inquiétudes des sinistrés du 1er septembre était l’école de leurs enfants. Aux premières heures de l’évènement, le gouvernement a mis en place des structures de gestion opérationnelles impliquant plusieurs départements ministériels, pour prendre en compte tous les aspects du sinistre. Ainsi donc en ce qui concerne les élèves, des mesures spécifiques ont été prises. Les tentes écoles ont été dressées sur trois sites majeurs (l’hippodrome, l’INJEPS, le SND de Loumbila) pour accueillir certains écoliers, d’autres étant inscrits dans des écoles voisines. Les élèves du secondaire ont également été recensés par leur ministère de tutelle et affectés dans des établissements publics ou privés plus au moins éloignés des sites avec une prise en charge des frais de scolarité.
Toutes ces mesures constituent des efforts du gouvernement cherchant une solution face à un évènement imprévu auquel il faut nécessairement faire face advienne que pourra. Certes, des efforts à saluer et encourager, car l’ampleur et la vitesse des dégâts, la pression à trouver des solutions étaient presqu’insupportables. Les tentes écoles étaient des solutions palliatives. «Les élèves demandent la permission pour se déshabiller à cause de la chaleur insupportable, afin de pouvoir suivre les cours de l’après midi sous ces tentes», s’indigne Mme Rosalie Dembélé Somdakouma, enseignante à l’école primaire publique Waog-taaba (CEB Ouaga 10). Dans cette école, un bâtiment de trois classes venant de céder à été remplacé par des tentes. Dans pareille situation, il est évident que le rendement des élèves prendra un coup et Mme Marie Jeanne Dabré, parente d’élève de remarquer : «pour cette rentrée, les enfants ne travaillent bien pas comme les années passées».
La plupart des élèves ont perdu leurs papiers, diplômes y compris, emportés par les eaux du 1er Septembre. Cet état de fait rend encore difficile l’inscription des élèves ce d’autant plus que sans papiers justificatifs, il est difficile de savoir le niveau, la classe de ceux-ci. «C’est un problème fondamental. Cela fait qu’on ne peut pas ajuster un travail d’ensemble. Par exemple quand nous avons distribué les livres, nous nous sommes vite rendu compte que c’est une erreur. Et nous étions obligés de reprendre le livre du CP1 avec quelques élèves, de sonder, de voir à quel niveau ils s’étaient arrêtés, les dernières des lettres étudiées afin de pouvoir partir avec cette base. Cette méthode met en avance certains élèves et en retard d’autres», a expliqué Madi Ouédraogo, instituteur principal, directeur de la tente école de l’hippodrome.
Toutes ces mesures constituent des efforts du gouvernement cherchant une solution face à un évènement imprévu auquel il faut nécessairement faire face advienne que pourra. Certes, des efforts à saluer et encourager, car l’ampleur et la vitesse des dégâts, la pression à trouver des solutions étaient presqu’insupportables. Les tentes écoles étaient des solutions palliatives. «Les élèves demandent la permission pour se déshabiller à cause de la chaleur insupportable, afin de pouvoir suivre les cours de l’après midi sous ces tentes», s’indigne Mme Rosalie Dembélé Somdakouma, enseignante à l’école primaire publique Waog-taaba (CEB Ouaga 10). Dans cette école, un bâtiment de trois classes venant de céder à été remplacé par des tentes. Dans pareille situation, il est évident que le rendement des élèves prendra un coup et Mme Marie Jeanne Dabré, parente d’élève de remarquer : «pour cette rentrée, les enfants ne travaillent bien pas comme les années passées».
La plupart des élèves ont perdu leurs papiers, diplômes y compris, emportés par les eaux du 1er Septembre. Cet état de fait rend encore difficile l’inscription des élèves ce d’autant plus que sans papiers justificatifs, il est difficile de savoir le niveau, la classe de ceux-ci. «C’est un problème fondamental. Cela fait qu’on ne peut pas ajuster un travail d’ensemble. Par exemple quand nous avons distribué les livres, nous nous sommes vite rendu compte que c’est une erreur. Et nous étions obligés de reprendre le livre du CP1 avec quelques élèves, de sonder, de voir à quel niveau ils s’étaient arrêtés, les dernières des lettres étudiées afin de pouvoir partir avec cette base. Cette méthode met en avance certains élèves et en retard d’autres», a expliqué Madi Ouédraogo, instituteur principal, directeur de la tente école de l’hippodrome.
Des ‘’sans papiers’’ refoulés
Les autorités avaient demandé aux établissements d’accepter d’inscrire tous les élèves sinistrés qui ont perdu leurs bulletins et actes de naissances. Malgré cela, ça n’a pas été toujours le cas pour certains élèves qui se sont vu exiger des bulletins pour se faire inscrire. Une désolation pour certains, un désespoir pour d’autres. C’est le cas de Ouédraogo B. Julienne, en classe de 3e à ‘’La Voix du succès’’, affectée au lycée Song-taba : «Je suis sinistrée, mais je n’ai pas eu la place pour le moment. Ils m’ont dit d’amener un bulletin, alors que je n’en ai pas ; l’eau est partie avec mon bulletin. J’ai insisté, mais entre temps ils m’ont dit, au niveau de l’école, que la liste est close. Actuellement je ne sais que faire. Je cherche un travail pour me débrouiller».
Face aux multiples problèmes que rencontrent les élèves pour se faire une place à l’école, certains se sont résolu à s’inscrire au cours du soir, une façon d’accepter la frustration. Selon les parents, les frustrations sont à chaque fois perceptibles. Salif Ouédraogo, parent d’élève a laissé entendre que «nous avons des craintes quant à l’éducation de nos enfants. Il y a un établissement qui a accepté de prendre ces enfants. Mais selon ces derniers, on a sélectionné les sinistrés dans un local à part. C’est un peu frustrant pour des jeunes».
Certains parents vivent dans une incertitude permanente, quant à la prise en charge annoncée par l’Etat pour les fournitures scolaires et les frais mais aussi et surtout quant à l’issue de l’année scolaire en cours. Ils déplorent l’insuffisance de communication à leur endroit. Selon Mme Louise Konkobo, parente d’élèves, cela constitue une autre grande crainte. Dans la même lancée, Salif Ouédraogo soutient que «nous ne pouvons pas dire que nous sommes au courant de quelque chose sur ce site. La communication est moindre envers les sinistrés. On vit dans une peur permanente quand même. On ne sait pas. On ne sait pas. On est là, on voyait monté les tentes, on ne savait pas…».
Les chiffres ont véritablement baissé au fil du temps, certaines personnes ou familles ayant trouvé une solution palliative à leur situation. A la date du 23 octobre 2009, selon la direction régionale de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation du Centre, les écoliers sinistrés des tentes écoles étaient de 490 toutes classes confondues sur le site de l’hippodrome, 143 à l’INJEPS et 119 à Loumbila. Les autres élèves des ces sites sont inscrits dans lés écoles environnant les sites. Il y a au total 12 sites, dont 9 qui ne comportent pas de tentes écoles.
Les autorités avaient demandé aux établissements d’accepter d’inscrire tous les élèves sinistrés qui ont perdu leurs bulletins et actes de naissances. Malgré cela, ça n’a pas été toujours le cas pour certains élèves qui se sont vu exiger des bulletins pour se faire inscrire. Une désolation pour certains, un désespoir pour d’autres. C’est le cas de Ouédraogo B. Julienne, en classe de 3e à ‘’La Voix du succès’’, affectée au lycée Song-taba : «Je suis sinistrée, mais je n’ai pas eu la place pour le moment. Ils m’ont dit d’amener un bulletin, alors que je n’en ai pas ; l’eau est partie avec mon bulletin. J’ai insisté, mais entre temps ils m’ont dit, au niveau de l’école, que la liste est close. Actuellement je ne sais que faire. Je cherche un travail pour me débrouiller».
Face aux multiples problèmes que rencontrent les élèves pour se faire une place à l’école, certains se sont résolu à s’inscrire au cours du soir, une façon d’accepter la frustration. Selon les parents, les frustrations sont à chaque fois perceptibles. Salif Ouédraogo, parent d’élève a laissé entendre que «nous avons des craintes quant à l’éducation de nos enfants. Il y a un établissement qui a accepté de prendre ces enfants. Mais selon ces derniers, on a sélectionné les sinistrés dans un local à part. C’est un peu frustrant pour des jeunes».
Certains parents vivent dans une incertitude permanente, quant à la prise en charge annoncée par l’Etat pour les fournitures scolaires et les frais mais aussi et surtout quant à l’issue de l’année scolaire en cours. Ils déplorent l’insuffisance de communication à leur endroit. Selon Mme Louise Konkobo, parente d’élèves, cela constitue une autre grande crainte. Dans la même lancée, Salif Ouédraogo soutient que «nous ne pouvons pas dire que nous sommes au courant de quelque chose sur ce site. La communication est moindre envers les sinistrés. On vit dans une peur permanente quand même. On ne sait pas. On ne sait pas. On est là, on voyait monté les tentes, on ne savait pas…».
Les chiffres ont véritablement baissé au fil du temps, certaines personnes ou familles ayant trouvé une solution palliative à leur situation. A la date du 23 octobre 2009, selon la direction régionale de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation du Centre, les écoliers sinistrés des tentes écoles étaient de 490 toutes classes confondues sur le site de l’hippodrome, 143 à l’INJEPS et 119 à Loumbila. Les autres élèves des ces sites sont inscrits dans lés écoles environnant les sites. Il y a au total 12 sites, dont 9 qui ne comportent pas de tentes écoles.
L’instabilité, un casse-tête permanent
Lors d’une conférence de presse tenue le 15 octobre, le Premier ministre avait fixé le 30 novembre 2009 comme date de la démobilisation des sites d’accueil des sinistrés. De nouveaux sites ont été identifiés et seront aménagés dans les encablures nord-ouest de la ville (Basséko et Yagma) pour abriter définitivement les ‘’sans abri’’. Mais en attendant, ils devront quitter les sites actuels au plus tard à cette date ; les tentes écoles n’existeront plus. Des casse-tête en cascades pour les parents d’élèves qui voient l’école de leurs enfants encore menacée.
Les écoliers qui avaient déjà pris l’habitude des tentes écoles seront de nouveaux isolés, les uns des autres, dans d’autres écoles qui n’ont pas forcément le même niveau d’avancement qu’eux. Ils vont s’installer auprès de leurs parents. Ceci, en attendant l’aménagement des sites définitifs qui pourront les recevoir également avant la fin de l’année scolaire, puisque des écoles y seront construites. Quant aux élèves du secondaire, ils seront obligés de composer avec les distances qui séparent leurs établissements des lieux d’habitation des parents et des sites identifiés.
Selon le DREBA-C, Sibiri Korbéogo, les encadreurs pédagogiques reçoivent des formations en soutien psychosocial. «Il s’agit de leur donner des rudiments afin qu’ils puissent avoir des attitudes et la compétence afin d’aider les élèves sinistrés à retrouver rapidement leur équilibre, pour un meilleur apprentissage». Ce soutien psychosocial est vivement loué par les enseignants selon lesquels, il n’est pas facile d’enseigner, en moins des élèves en situation de ‘’camp’’, en difficulté.
Lors d’une conférence de presse tenue le 15 octobre, le Premier ministre avait fixé le 30 novembre 2009 comme date de la démobilisation des sites d’accueil des sinistrés. De nouveaux sites ont été identifiés et seront aménagés dans les encablures nord-ouest de la ville (Basséko et Yagma) pour abriter définitivement les ‘’sans abri’’. Mais en attendant, ils devront quitter les sites actuels au plus tard à cette date ; les tentes écoles n’existeront plus. Des casse-tête en cascades pour les parents d’élèves qui voient l’école de leurs enfants encore menacée.
Les écoliers qui avaient déjà pris l’habitude des tentes écoles seront de nouveaux isolés, les uns des autres, dans d’autres écoles qui n’ont pas forcément le même niveau d’avancement qu’eux. Ils vont s’installer auprès de leurs parents. Ceci, en attendant l’aménagement des sites définitifs qui pourront les recevoir également avant la fin de l’année scolaire, puisque des écoles y seront construites. Quant aux élèves du secondaire, ils seront obligés de composer avec les distances qui séparent leurs établissements des lieux d’habitation des parents et des sites identifiés.
Selon le DREBA-C, Sibiri Korbéogo, les encadreurs pédagogiques reçoivent des formations en soutien psychosocial. «Il s’agit de leur donner des rudiments afin qu’ils puissent avoir des attitudes et la compétence afin d’aider les élèves sinistrés à retrouver rapidement leur équilibre, pour un meilleur apprentissage». Ce soutien psychosocial est vivement loué par les enseignants selon lesquels, il n’est pas facile d’enseigner, en moins des élèves en situation de ‘’camp’’, en difficulté.
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