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Burkina Faso: à peine libéré provisoirement, Emmanuel Zoungrana est arrêté par les renseignements

Au Burkina Faso, la liberté provisoire n'aura pas duré très longtemps pour le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, une semaine après l’annonce de cette mesure. Alors qu’il avait à peine quitté sa résidence surveillée à Ouagadougou mercredi 29 mai au matin, dans le but de rejoindre le domicile familiale, Emmanuel Zoungrana a été à nouveau arrêté pour une raison encore inconnue. Depuis janvier 2022, il est accusé de « complot contre la sûreté de l’État ».



C'est son épouse qui a donné en premier l'alerte sur les réseaux sociaux. « Après avoir été libéré par la justice, mon époux vient d'être enlevé », s'alarmait-elle après avoir assisté à la scène, vers 9h du matin.
 
Mercredi 29 mai au matin, une semaine après l'annonce de la Chambre de contrôle visant à lui accorder la liberté provisoire, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana a à peine franchi la barrière de sa résidence surveillée, située dans le quartier Ouaga 2000. Vers 9 heures, tandis qu'il se trouvait dans l'un de deux véhicules venus le chercher, la voiture dans laquelle il se trouvait avec son frère a été arrêtée par des hommes se présentant comme appartenant à l'Agence nationale de renseignement (ANR).
 
L'ex-commandant du 12e régiment de commandos d'infanterie de Ouahigouya a été prié de suivre ces hommes pour un motif inconnu et n'a opposé aucune résistance, si l'on en croit les parents réunis. Ceux-ci étaient présents pour le raccompagner à sa maison de Pabré.
 
Emmanuel Zougrana n'a donc pas pu rejoindre sa demeure dans la localité de Pabré. Il serait, selon son avocat, retenu à la Sureté national pour un motif que l'on ne connaît pas encore. Son avocat tente de rentrer en contact avec les autorités pour comprendre ce que l'on reproche à son client.
 
En janvier 2022, lors de sa première arrestation, le lieutenant-colonel Zoungrana était accusé de « complot contre la sûreté de l’État ». Cela peu avant putsch qui a renversé l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré. Encore en 2022, il avait également pu bénéficier d’une liberté provisoire, là aussi de très courte durée : il a été interpellé une nouvelle fois une dizaine de jours plus tard.

RFI

Jeudi 30 Mai 2024 - 09:32


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