Une folle rumeur faisant état de l’imminence d’un assaut des forces loyalistes sur le camp Naba Koom 2, où sont cantonnés les soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), a semé la panique dans la capitale. La psychose s’est installée et cinq heures avant l’heure du couvre-feu, les rues étaient désertes. Des patrouilles de l’armée et de la gendarmerie ont sillonné certains quartiers de la ville.
Un peu plus tôt dans la journée, le gouvernement de la transition avait dans un communiqué dénoncé le « refus » de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle de poursuivre le processus de son désarmement, timidement entamé en fin de semaine dernière. Les hommes du général Gilbert Dienderé exigent toujours des garanties de sécurité pour eux et leurs familles.
Le général Djibrill Bassolé à la manœuvre ?
Selon le gouvernement de transition, cette remise en cause du processus de désarmement est l'œuvre d'une poignée « d'éléments putschistes, instrumentalisés par le général Diendéré, appuyé désormais par le général Djibrill Bassolé », candidat recalé pour la prochaine présidentielle.
Sans préciser ni leur provenance, ni leur nombre, le gouvernement fait état de la mobilisation « de forces étrangères et de groupes jihadistes » aux côtés des soldats hostiles au désarmement.
Dans une déclaration, le général Djibrill Bassolé, qui fut ministre des Affaires étrangères de l'ex-président Blaise Compaoré, dément toute implication dans une entreprise de déstabilisation du Burkina Faso. « Après les mesures d'exclusion et d'acharnement politico-judiciaire dont j'ai été victime, affirme-t-il, il s'agit à présent d'une campagne de diabolisation ».Pour Djibrill Bassolé, le message du gouvernemet ne peut que« provoquer la panique, la haine et la radicalisation ».
Dans un ultime communiqué, le chef d'état-major général des armées invite tous les personnels du RSP à rejoindre sans délai leurs corps d'affectation.
Source : Rfi.fr
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