Pour la première fois depuis deux mois, les habitants de Beyrouth, du sud du Liban, de la Bekaa et des autres régions se réveillent sans entendre le vrombissement inquiétant d’un drone, ou le « bang » d’un avion de chasse franchissant le mur du son, écrit notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh. L’armée libanaise vient de publier un communiqué annonçant le début de son déploiement dans le sud du pays. Elle appelle les déplacés à ne pas regagner immédiatement leurs villages avant le retrait israélien.
Le calme après la folie
Le calme règne ce matin, après une nuit de folie, au cours de laquelle Israël a mené des dizaines de raids partout dans le pays. Les avions ont attaqué de l’extrême nord au sud, d’est en ouest, en passant par le centre de Beyrouth et, bien sûr, sa banlieue sud, enveloppée ce matin par un épais nuage de fumée.
Trois points de passage frontaliers entre le Liban et la Syrie ont été bombardés pour la première fois. Au petit matin, le ministre des Transports s’est rendu dans la banlieue sud pour annoncer le début des travaux d’ouverture des routes, fermées par les décombres. Mais certaines familles n’ont pas attendu que les axes routiers soient dégagés pour rentrer chez elles en traînant une valise ou un baluchon.
Après quatorze mois d’échanges de tirs dont deux mois de guerre totale avec le Hezbollah, l'apaisement revient lentement des deux côtés de la frontière. Miki, qui vit à Kiryat Shmona, ville israélienne frontalière du Liban, désertée par presque la totalité de ses habitants depuis une année en raison des tirs de roquettes du Hezbollah, répond à notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa : « C’est calme ici. On peut entendre les oiseaux. C’est très surprenant. On va profiter aujourd’hui, demain et ces prochains jours de ce silence, ce calme. Ça sera l’occasion de sortir et de se promener dans la région. Ce qui n’était plus possible depuis un an. Et nous espérons que les prochaines semaines resteront calmes. Je n’y crois pas vraiment, mais je l’espère. »
Pour le Premier ministre israélien, il s’agit de bien plus qu’un simple arrêt des combats. « Je vous ai promis la victoire, et nous remporterons la victoire », a déclaré mardi soir Benyamin Netanyahu. Un succès notable : cet accord de cessez-le-feu permet de dissocier les fronts. Jusque-là, le Hezbollah a toujours répété qu’il cesserait ses tirs contre Israël, lorsque Israël stopperait sa guerre à Gaza. Sur ce point, la milice chiite a dû capituler. Mais en Israël, cet accord est également perçu comme une forme de reddition. Car Benyamin Netanyahu avait promis à son peuple l’éradication totale du Hezbollah.
Alors, le Premier ministre israélien a tenu à rassurer les plus sceptiques dans son camp. D’un ton martial, il menace : « Je m’engage à faire respecter au Hezbollah ce cessez-le-feu, et je n’hésiterai pas à attaquer de nouveau le Liban en cas de violation de l’accord. Cette trêve, c'est pour mieux se réarmer et se concentrer sur d’autres cibles », indique-t-il. Dans son viseur : Gaza encore et toujours, mais aussi et surtout l’Iran, qu’il empêchera de se doter de l’arme nucléaire, promet Benyamin Netanyahu.
Et à Gaza ?
« L'annonce du cessez-le-feu au Liban est une victoire et une réussite majeure pour la résistance », a déclaré à l'AFP ce membre du bureau politique du Hamas, après l'entrée en vigueur, avant l'aube, de la trêve au Liban où l'armée israélienne combattait le Hezbollah. « Nous avons informé les médiateurs en Égypte, au Qatar et en Turquie que le Hamas est prêt à un accord de cessez-le-feu et un accord sérieux pour échanger des prisonniers », a-t-il ajouté, en accusant toutefois Israël d'entraver tout accord.
La Turquie s'est d'ailleurs dite mercredi « prête à fournir le soutien nécessaire au Liban ». Dans un communiqué, le ministère turc des Affaires étrangères « salue le résultat positif des négociations pour un cessez-le-feu au Liban et espère qu'il sera permanent ». « La communauté internationale devrait faire pression sur Israël pour qu'il respecte strictement le cessez-le-feu et compense les dégâts qu'il a causés au Liban », ajoute-t-il, en proposant le « soutien » d'Ankara, sans autre précision. Le ministère turc insiste, « afin de garantir la paix et la stabilité dans la région », pour qu'un « cessez-le-feu permanent et global soit déclaré le plus rapidement possible à Gaza ».
Le calme après la folie
Le calme règne ce matin, après une nuit de folie, au cours de laquelle Israël a mené des dizaines de raids partout dans le pays. Les avions ont attaqué de l’extrême nord au sud, d’est en ouest, en passant par le centre de Beyrouth et, bien sûr, sa banlieue sud, enveloppée ce matin par un épais nuage de fumée.
Trois points de passage frontaliers entre le Liban et la Syrie ont été bombardés pour la première fois. Au petit matin, le ministre des Transports s’est rendu dans la banlieue sud pour annoncer le début des travaux d’ouverture des routes, fermées par les décombres. Mais certaines familles n’ont pas attendu que les axes routiers soient dégagés pour rentrer chez elles en traînant une valise ou un baluchon.
Après quatorze mois d’échanges de tirs dont deux mois de guerre totale avec le Hezbollah, l'apaisement revient lentement des deux côtés de la frontière. Miki, qui vit à Kiryat Shmona, ville israélienne frontalière du Liban, désertée par presque la totalité de ses habitants depuis une année en raison des tirs de roquettes du Hezbollah, répond à notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa : « C’est calme ici. On peut entendre les oiseaux. C’est très surprenant. On va profiter aujourd’hui, demain et ces prochains jours de ce silence, ce calme. Ça sera l’occasion de sortir et de se promener dans la région. Ce qui n’était plus possible depuis un an. Et nous espérons que les prochaines semaines resteront calmes. Je n’y crois pas vraiment, mais je l’espère. »
Pour le Premier ministre israélien, il s’agit de bien plus qu’un simple arrêt des combats. « Je vous ai promis la victoire, et nous remporterons la victoire », a déclaré mardi soir Benyamin Netanyahu. Un succès notable : cet accord de cessez-le-feu permet de dissocier les fronts. Jusque-là, le Hezbollah a toujours répété qu’il cesserait ses tirs contre Israël, lorsque Israël stopperait sa guerre à Gaza. Sur ce point, la milice chiite a dû capituler. Mais en Israël, cet accord est également perçu comme une forme de reddition. Car Benyamin Netanyahu avait promis à son peuple l’éradication totale du Hezbollah.
Alors, le Premier ministre israélien a tenu à rassurer les plus sceptiques dans son camp. D’un ton martial, il menace : « Je m’engage à faire respecter au Hezbollah ce cessez-le-feu, et je n’hésiterai pas à attaquer de nouveau le Liban en cas de violation de l’accord. Cette trêve, c'est pour mieux se réarmer et se concentrer sur d’autres cibles », indique-t-il. Dans son viseur : Gaza encore et toujours, mais aussi et surtout l’Iran, qu’il empêchera de se doter de l’arme nucléaire, promet Benyamin Netanyahu.
Et à Gaza ?
« L'annonce du cessez-le-feu au Liban est une victoire et une réussite majeure pour la résistance », a déclaré à l'AFP ce membre du bureau politique du Hamas, après l'entrée en vigueur, avant l'aube, de la trêve au Liban où l'armée israélienne combattait le Hezbollah. « Nous avons informé les médiateurs en Égypte, au Qatar et en Turquie que le Hamas est prêt à un accord de cessez-le-feu et un accord sérieux pour échanger des prisonniers », a-t-il ajouté, en accusant toutefois Israël d'entraver tout accord.
La Turquie s'est d'ailleurs dite mercredi « prête à fournir le soutien nécessaire au Liban ». Dans un communiqué, le ministère turc des Affaires étrangères « salue le résultat positif des négociations pour un cessez-le-feu au Liban et espère qu'il sera permanent ». « La communauté internationale devrait faire pression sur Israël pour qu'il respecte strictement le cessez-le-feu et compense les dégâts qu'il a causés au Liban », ajoute-t-il, en proposant le « soutien » d'Ankara, sans autre précision. Le ministère turc insiste, « afin de garantir la paix et la stabilité dans la région », pour qu'un « cessez-le-feu permanent et global soit déclaré le plus rapidement possible à Gaza ».
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