Ils étaient presque tous là, dans une salle d’un hôtel de la capitale. La réunion s’est tenue à huis clos. Dans l’agenda immédiat des démissionnaires, il s’agit de travailler à expliquer leur prise de position aux Burkinabè et s’organiser pour apporter leur contribution au débat politique par la création d’un parti politique.
« Attendez qu’on crée notre parti et on va vous donner les grandes lignes de notre action. Que ce soit le président Comparoé ou les autres camarades qui sont restés là-bas, on était sur une plateforme politique, idéologique. J’estime qu’ils ne respectent pas la plateforme démocratique sur laquelle on a créé le CDP. Et pour moi, le Sénat devait se faire dans un cadre de régime parlementaire, comme un contre-pouvoir. Mais je n’ai jamais dit de construire un Sénat dans le régime présidentiel d'aujourd’hui. Pour quoi faire ? », s’interroge Salif Diallo qui a fait partie des premiers à quitter le parti au pouvoir.
« Principes et valeurs »
« Nous ne venons pas pour rester et grossir les rangs de l’opposition. Nous venons pour la conquête du pouvoir en défendant des principes et valeurs », a confié à RFI un autre démissionnaire.
Ces anciens cadres du parti s’attendent à de nouvelles démissions et ils seront dans la rue, aux côtés de l’opposition, le 18 janvier prochain pour la journée de protestation contre la mise en place du Sénat et la modification de l’article 37 de la Constitution.
Source : Rfi.fr
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