Pour Agathon Rwasa, les résultats qui ont été proclamés jusqu’ici sont « fantaisistes ». Lui, Charles Nditije et leurs coalition Amizero Y’Abarundi sont pourtant présentés par la commission électorale comme la deuxième force politique du pays.
Plusieurs sources au sein du camp présidentiel ont clairement signifié qu’elles souhaitaient les voir siéger à l’Assemblée ou rejoindre un gouvernement d’union nationale tel que le recommandaient les chefs d’Etat de la communauté est-africaine.
« Si Rwasa se désolidarise de nous et rejoint ce gouvernement de faire-valoir, ce serait une catastrophe, mais il ne peut pas commettre une telle erreur politique », confie un autre leader de l’opposition.
Dans ses déclarations, Agathon Rwasa est pourtant très clair sur le fait que s’il rejoint ce gouvernement, ce serait pour que de nouvelles élections soient organisées. Le troisième mandat de Pierre Nkurunziza ne devrait pas durer plus d’une année, a-t-il dit à RFI. Une position que pourrait embrasser le reste de l’opposition.
Et pourtant Agathon Rwasa est toujours soupçonné de vouloir faire cavalier seul : « C’est difficile de savoir ce qu’il pense, il ne vient pas à toutes les réunions, il vous dit une chose, puis une autre », confie un autre opposant.
L’opposition prépare depuis vendredi une position commune et une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU. Reste à savoir donc si les 17 parties et formations politiques vont la signer.
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