Deux des principaux contributeurs, la Belgique et la Suisse, ont annoncé la suspension de leur aide. L’Union européenne, premier contributeur, serait dans le même cas, même si elle ne l’a pas annoncé officiellement et sa mission d’observation électorale vient de déclarer que les conditions n’étaient pas réunies aujourd’hui au Burundi pour des élections libres et transparentes.
Difficile dans ces conditions de ne pas lâcher du lest, et après le gouvernement, c’est au tour de la Céni d’envisager un report des élections dont le premier scrutin doit avoir lieu dans une dizaine de jours. « On essaie d’évaluer la situation pour voir ce qu’il faut faire, indique son porte-parole Prosper Ntahorwamiye, mais l’idée de faire glisser le calendrier pour les élections communales et des députés n’est pas exclue. »
La décision devrait être prise cette semaine, mais il ne fait plus guère de doute qu’on s’achemine vers un report de quelques semaines de manière à éviter toute vacance du pouvoir. En attendant, le gouvernement burundais a prévu un plan d’aide pour financer ces élections, comme le président Pierre Nkurunziza l’a annoncé vendredi dans un message à la nation : « Pour que les élections se déroulent normalement, il est nécessaire que tous les citoyens de ce pays contribuent très rapidement à l'organisation des élections. Toutefois, nous demandons à la communauté internationale de rester auprès du Burundi car si elle ne nous aide pas, elle aura ouvert la voie au chaos qui ne peut profiter qu'à ceux qui veulent prendre le pouvoir par la force », a déclaré Pierre Nkurunziza.
Mais la fin du message résonne comme un nouvel appel à l’aide lancé à la communauté internationale.
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