Ce sont les enseignants des écoles secondaires qui ont lancé la grève le 10 juin, puis ceux des écoles primaires sont entrés dans la danse une semaine après. Et malgré la forte mobilisation des enseignants qui représentent plus de 80% des fonctionnaires du Burundi, le gouvernement n’a rien voulu savoir, au contraire. Il a qualifié cette grève d’illégale et menace désormais de sanction, ceux qui je cite « ne reviendront pas à la raison ».
Il faut dire que l’équation est plutôt compliquée pour le pouvoir burundais car il doit trouver au moins 35 millions de dollars en 2014, pour commencer à réduire les disparités salariales au Burundi, alors que ses recettes ont fortement baissées cette année.
Arrestations, menaces, harcèlement
Sur le terrain, le pouvoir fait donc pression sur les enseignants pour qu’ils mettent fin à leur grève. Arrestations, menaces, harcèlement : tout y passe, car aux yeux des autorités, cette grève est tombée au plus mauvais moment alors qu’on s’apprêtait à organiser les examens de fin d’année.
Conséquence, dans beaucoup d’écoles à internat, on a fermé et renvoyé les élèves, dans d’autres, on attend sans savoir comment tout ça va se terminer.
Source: RFI
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