Le gouvernement burundais était bien silencieux depuis le début de la crise. Il a fallu attendre la nuit du 25 au 26 mai pour qu’il s’exprime pour la première fois. Une adresse lue dans la nuit par le secrétaire général et porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba. Le document insiste sur la nécessité de respecter les institutions du Burundi : « Le gouvernement du Burundi tient à souligner qu’il est nécessaire de respecter les institutions concernées du Burundi. A cet égard, le gouvernement du Burundi ne négociera ni ne discutera des questions qui tendent à saper ses institutions. Ceci est la ligne rouge qui doit guider ceux qui cherchent à collaborer avec le gouvernement. Le président Nkurunziza a réaffirmé que s’il venait à être élu par le peuple en vertu de la Constitution, ce sera son dernier mandat ».
Le gouvernement met en garde aussi la communauté internationale et dénonce des efforts diplomatiques visant à « saper » ses institutions : « La récente tentative de coup d’Etat avait pour objectif de faire en sorte qu’il y ait un gouvernement de transition au Burundi, longtemps réclamé par les organisateurs des manifestations. Malgré cette tentative que seule l’histoire jugera, le Burundi a, en tant que membre responsable de la communauté internationale, ouvert ses portes à tous ceux qui souhaiteraient de bonne foi découvrir la vérité. Le gouvernement a affirmé que les faits sur le terrain contredisent ces rapports qui inspirent les médias internationaux et qui façonnent malheureusement l’opinion internationale et régionale. Le gouvernement regrette que certaines délégations d’envoyés spéciaux et des comités d’éminentes personnalités dépêchées par la communauté internationale pour aider à trouver des solutions à la crise actuelle débarquent au Burundi avec des idées et des recommandations préconçues, sans se donner la peine de vérifier les faits sur le terrain », ajoute dans sa déclaration Philippe Nzobonariba.
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