Les saisies records de bois d’espèces protégées dans le département de Bounkiling attestent de l’ampleur de l’exploitation incontrôlée du couvert végétal dans le nord de la région de Sédhiou frontalier à la Gambie. Outre des billes de bois vert abattus, des tronçonneuses, des charrettes et des camions ont été saisis ce week end entre les villages de Dator, N’diamalatiel et la communauté rurale de Tankon plus à l’Est. L’adjudant chef Mame Abdou Sall du secteur des Eaux et forêts de Bounkiling déclare que : « c’est une situation alarmante malgré nos efforts déployés sur le terrain. Il y’a 132 statuettes saisis à Saré Alkaly, 04 motos et deux tronçonneuses, 200 plateaux de venne et de caïlcédrat, 09 charrettes transportant le bois vers la Gambie. Il y’a des planches qui sont détériorées et que nous avons jeté mais les saisies sont de plus en plus nombreuses. Nous avons aussi deux véhicules dont un de la Gambie. Celui de la Gambie avait à son bord 35 troncs de vène et celui du Sénégal 118 troncs de vène. Des tracteurs sont également utilisés par les délinquants mais ils ont réussi à s’en fuir ».
Six individus dont un Gambien dans les filets
Parmi les délinquants arrêtés au cours de cette opération, un est de nationalité gambienne et les cinq autres sont les fils et neveux du chef de village de Dator, selon toujours l’adjudant chef Mame Abdou Sall de Bounkiling. « Nous avons réussi à mettre la main sur six individus dont un de nationalité gambienne. Parmi eux, il y’a trois des fils du chef de village de Dator et deux de ces neveux », a-t-il indiqué. Il ajoute que l’exploitation est entretenue par un réseau de Chinois basés en Gambie voisine. « Oui en effet nous nous sommes rendu compte que des contrats sont établis par des Chinois basés en Gambie pour des Sénégalais des villages frontaliers pour couper le bois. Les espèces que sont le vène, le Dimb et le caïcédra sont les plus menacées ».
Une police forestière pour accroitre la surveillance
Interrogé sur les solutions à envisager, Mame Abdou Sall préconise «la création d’une brigade mobile forestière uniquement pour s’occuper de la frontière dotée de moyens et de dix éléments qui ne s’occuperont que de la frontière. Je suis un simple agent adjoint au chef de secteur mais voici ce que je suggère avec raison ». S’agissant de la problématique de l’insécurité dans cette partie nord de la région, M Sall fait savoir que « les déplacements se font avec les éléments de la brigade de gendarmerie de Bounkiling et quelque fois avec des forces armées suivant un schéma de positionnement partagé ».
Le commandant Ousmane Fall, inspecteur régional des Eaux et forêts de Sédhiou, ne minimise pas l’ampleur des coupes et sollicite même la plus haute instance de l’Etat du Sénégal pour mettre fin à ce pillage organisé. « Nous, nous sommes de simples techniciens, nous établissons des rapports et des lettres de poursuite judiciaire mais pour une question de frontière, cela relève de l’Etat qui doit se prononcer sur ça ». Sur le terrain, rien ne présage l’imminence de la fin de ces coupes illégales et abusives de bois dans ce département de Bounkiling où les massifs forestiers disparaissent à grande vitesse.
Source : Sudonline
Six individus dont un Gambien dans les filets
Parmi les délinquants arrêtés au cours de cette opération, un est de nationalité gambienne et les cinq autres sont les fils et neveux du chef de village de Dator, selon toujours l’adjudant chef Mame Abdou Sall de Bounkiling. « Nous avons réussi à mettre la main sur six individus dont un de nationalité gambienne. Parmi eux, il y’a trois des fils du chef de village de Dator et deux de ces neveux », a-t-il indiqué. Il ajoute que l’exploitation est entretenue par un réseau de Chinois basés en Gambie voisine. « Oui en effet nous nous sommes rendu compte que des contrats sont établis par des Chinois basés en Gambie pour des Sénégalais des villages frontaliers pour couper le bois. Les espèces que sont le vène, le Dimb et le caïcédra sont les plus menacées ».
Une police forestière pour accroitre la surveillance
Interrogé sur les solutions à envisager, Mame Abdou Sall préconise «la création d’une brigade mobile forestière uniquement pour s’occuper de la frontière dotée de moyens et de dix éléments qui ne s’occuperont que de la frontière. Je suis un simple agent adjoint au chef de secteur mais voici ce que je suggère avec raison ». S’agissant de la problématique de l’insécurité dans cette partie nord de la région, M Sall fait savoir que « les déplacements se font avec les éléments de la brigade de gendarmerie de Bounkiling et quelque fois avec des forces armées suivant un schéma de positionnement partagé ».
Le commandant Ousmane Fall, inspecteur régional des Eaux et forêts de Sédhiou, ne minimise pas l’ampleur des coupes et sollicite même la plus haute instance de l’Etat du Sénégal pour mettre fin à ce pillage organisé. « Nous, nous sommes de simples techniciens, nous établissons des rapports et des lettres de poursuite judiciaire mais pour une question de frontière, cela relève de l’Etat qui doit se prononcer sur ça ». Sur le terrain, rien ne présage l’imminence de la fin de ces coupes illégales et abusives de bois dans ce département de Bounkiling où les massifs forestiers disparaissent à grande vitesse.
Source : Sudonline
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