Au Cameroun, le prix du carburant à la pompe pourrait bien augmenter.
Officiellement, aucune décision n’a été prise sur une prochaine augmentation du prix du carburant. Mais certains signes ne trompent pas. Depuis quelques jours, les médias publics, très proches du pouvoir, communiquent un message sans équivoque : les subventions coûtent trop cher à l’Etat.
La facture s’élèverait à plus de 1 000 milliards de francs Cfa ces quatre dernières années. C’est l’équivalent, peut-on lire, de 60 % d’augmentation de salaire dans la fonction publique. Autre argument invoqué : ces subventions profiteraient essentiellement aux plus riches.
De leur côté, des associations de consommateurs affirment, à l’issue de leur consultation avec les pouvoirs publics, craindre une augmentation imminente. Dans un communiqué, le RAS, le Réseau de consommateurs d’énergie, affirme ainsi qu’il n’acceptera pas l’augmentation d’un seul centime du prix du carburant.
Au manque à gagner avancé par l’Etat, l’association oppose « le tripatouillage permanent des chiffres de la manne pétrolière », manne qui selon elle, permettrait largement de couvrir les subventions.
Le gel du prix de détail des produits pétroliers a été adopté en 2008, juste après les émeutes de la faim. Un possible réajustement des prix fait craindre aux Camerounais une augmentation du coût de la vie, et crée régulièrement la controverse.
Source: RFI
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