Affaire Talla SYLLA, dossier classé sans suite. La victime réclame toujours justice et ironise en précisant qu’on peut décider de classer un dossier mais le classer sans suite, seul Dieu peut le faire, d’où le combat qu’il compte mener avec les hommes et femmes du Sénégal et d’ailleurs épris de justice pour internationaliser cette affaire qui ne doit pas souffrir de l’impunité, comme tant d’autres depuis l’avènement de l’alternance au Sénégal. Le rescapé des tueurs à gage d’avancer que des avocats se sont constitués au niveau international et s’associent à ceux du Sénégal qui avaient en charge ce dossier afin que toute la lumière soit apporter à cette tentative d’assassinat perpétrée contre sa personne le 05 Octobre 2003. En marge de ce combat, un film est en gestation pour retracer ce passage de sa vie. Nous encourageons cette initiative car elle permettra aux générations présentes et futures de bien mesurer l’horreur subie par l’un des leurs et de pouvoir associer leur voix à celles qui crient haut et fort : plus jamais ça. Il y’a un an, nous disions : « Nous n’avons pas compris ce film cynique qui s’est passé aux abords du Régal et qui a failli coûter la vie à ce jeune leader politique qui applique à la perfection ce que disait Sartre : « A l’origine de tout, il y’a d’abord le refus ». Cet ennemi juré de l’arbitraire et de la corruption, refusant toute compromission avec les bourreaux de son peuple en tout temps et en tout lieu, a failli perdre la vie un soir dans la capitale de son pays qu’il chérit sans réserve par le biais d’un combat citoyen constant. »
La rencontre de Talla d’hier a eu le grand mérite de recentrer le débat national sur la souffrance du peuple sénégalais et sur sa cause principale : la famille Wade. Nous l’avions dit un jour : décrier les maux dont souffre notre peuple est bien mais œuvrer pour détruire les racines de l’arbre qui les produit est meilleur. Talla n’y va pas par quatre chemins : « Le mal du Sénégal, ce n’est même pas le PDS, c’est Wade et sa famille » confirme t-il. C’est vrai, nous avons besoin de retrouver notre République, notre nation, notre liberté… Et ceci n’est pas possible avec cette famille à la tête de notre pays. Toutefois, le PDS, qui n’existe plus d’ailleurs que de nom, a eu à jouer, pendant tout ce temps, le rôle d’exécutant des décisions antirépublicaines de Wade.
Heureusement que Talla n’a pas manqué d’interpeller la responsabilité des guides religieux de notre pays dans ce mal vivre de notre peuple. La religion peut et doit être une solution à nos maux et non « l’opium du peuple ». Mouride et fier de l’être, il n’a pas hésité, une seconde, de nous faire savoir en public que son directeur de conscience est Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy, ni de nous entretenir sur ses excellentes relations avec toutes les obédiences religieuses du pays ; ce qui ne ligote pas sa langue lorsqu’il s’agit de leurs dire ce qu’il croit être la bonne voie à suivre pour servir leur peuple et non servir Wade ou se servir au détriment des populations. Il déplore le fait que, même dans les cérémonies religieuses projetées à la télévision nationale les jeudi soir, on cite beaucoup plus le nom de Wade que celui du prophète (PSL). Talla, ta détermination à être au service de la vérité est admirable.
Tu n’as pas, épargné la responsabilité de nos leaders politiques de l’opposition dans ce désastre que nous vivons. Benno Siggil Sénégal a une lourde responsabilité, celle de mobiliser le peuple par des actes. L’ordre du jour n’est pas dans la division. L’ordre du jour est de voir comment réussir, dans l’unité à « écraser la famille Wade … Il faut les éliminer… ». Tonne-t-il. On accuse souvent le peuple, à tort, d’être indolent alors qu’il a besoin de leaders en mesure d’encadrer sa révolte face au châtiment que lui impose, depuis des années, ce régime moribond qui ne l’aime pas, qui n’éprouve aucun pitié envers lui, qui n’a aucune solution à ses souffrances et qui ne cesse de travailler pour sa perte. Mais nos leaders là, sont-ils prêts aux vrais sacrifices que cela demande ? Nous sommes de ton avis, nous devons quitter les complaisances et les compromissions qui, à la longue, tuent la vérité, la droiture, la justice et les bases même d’une République normale. Il est tout à fait confortable de prôner un leadership de salon et d’accuser le peuple de ne pas aller à la guillotine pour soit.
Talla, dans sa verve qu’on lui connaît, est revenu largement sur les Assises nationales dont les conclusions doivent faire l’objet d’une application pour soulager les souffrances des populations et non dormir dans des tiroirs. Si cela est nécessaire, que ses membres se mobilisent pour faire signer des pétitions au peuple demandant l’organisation d’un référendum pour le départ de Wade, un départ qu’on ne doit plus inscrire dans la perspective de 2012 vu l’état de destruction avancé de notre République. Une façon de ressusciter l’IDEWA, Initiative pour la Démission de Wade ; démission qui sera suivie par la composition d’un gouvernement de transition en charge d’organiser des élections libres et transparentes auxquelles ne prendront pas part les membres du dit gouvernement. Ce gouvernement devra enregistrer une bonne participation de la société civile interpellée à l’instar des sénégalais de l’extérieur dont beaucoup d’entre eux sont en train de s’organiser pour un vaste mouvement Wollu Askanwi. « Je ne suis pas candidat en 2012, je suis candidat pour le départ de Wade » conclut-il. Cette position ne nous surprend pas. Nous l’avions dit il y a longtemps : « On peut être d’accord avec lui ou pas mais force est de reconnaître son sens élevé de la République, de l’éthique politique, de la morale et son engagement citoyen. Les actes qu’il pose ne cessent de pousser ses compatriotes à avoir le courage de réclamer leur droit, la maturité de tenir leur devoir. Talla n’a qu’un adversaire, ce pouvoir incapable de solutionner les périls qui assaillent son vaillant peuple : les mêmes problèmes d’inondation reviennent aux mêmes périodes depuis des années ; quant à ses autres maux, il est difficile de les énumérés tous dans un seul article de presse. »
Certes, aujourd’hui, personne ne peut se prévaloir de détenir, seule, la solution miracle pour faire partir Wade, car, comme nous l’avions déjà dit au lendemain des élections locales du 22 mars 2OO9, le monstre chancelle mais a plus d’un tour dans son arc. Cependant dans l’union sincère autour d’un seul engagement, à savoir le soulagement des souffrances des populations, nous sommes persuadés que Benno Siggil Sénégal peut trouver, très rapidement, la bonne formule pour mettre fin au règne des Wade ; formule qui, en tout état de cause, exclue l’idée de candidature plurielle. Cela serait une erreur grave de minimiser les ruses dont sont capables Wade et sa bande. L’urgence de la situation impose aux leaders de l’opposition de s’asseoir pour discuter, sans détour, sur ce qu’ils comptent proposer réellement au peuple en termes de solutions pour le départ de ce régime. A force de différer cet instant crucial, elle est en train de laisser au pouvoir de Wade l’initiative politique comme cette fameuse idée antidémocratique d’élection présidentielle à un seul tour ou celui de cette « candidature de divertissement » de Wade. Ne dormez pas sur vos lauriers! Nous souhaitons à Talla SYLLA un bon rétablissement et un retour rapide dans l’Arène politique sénégalaise. Car, le Sénégal a besoin lui.
Tafsir Ndické DIEYE
Auteur de polars et de poésie dont :
Odeur de sang (polar), Silence ! On s’aime (poésie)
Editions Le Manuscrit, paris mars 2008
E-mail :ndickedieye@yahoo.fr
La rencontre de Talla d’hier a eu le grand mérite de recentrer le débat national sur la souffrance du peuple sénégalais et sur sa cause principale : la famille Wade. Nous l’avions dit un jour : décrier les maux dont souffre notre peuple est bien mais œuvrer pour détruire les racines de l’arbre qui les produit est meilleur. Talla n’y va pas par quatre chemins : « Le mal du Sénégal, ce n’est même pas le PDS, c’est Wade et sa famille » confirme t-il. C’est vrai, nous avons besoin de retrouver notre République, notre nation, notre liberté… Et ceci n’est pas possible avec cette famille à la tête de notre pays. Toutefois, le PDS, qui n’existe plus d’ailleurs que de nom, a eu à jouer, pendant tout ce temps, le rôle d’exécutant des décisions antirépublicaines de Wade.
Heureusement que Talla n’a pas manqué d’interpeller la responsabilité des guides religieux de notre pays dans ce mal vivre de notre peuple. La religion peut et doit être une solution à nos maux et non « l’opium du peuple ». Mouride et fier de l’être, il n’a pas hésité, une seconde, de nous faire savoir en public que son directeur de conscience est Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy, ni de nous entretenir sur ses excellentes relations avec toutes les obédiences religieuses du pays ; ce qui ne ligote pas sa langue lorsqu’il s’agit de leurs dire ce qu’il croit être la bonne voie à suivre pour servir leur peuple et non servir Wade ou se servir au détriment des populations. Il déplore le fait que, même dans les cérémonies religieuses projetées à la télévision nationale les jeudi soir, on cite beaucoup plus le nom de Wade que celui du prophète (PSL). Talla, ta détermination à être au service de la vérité est admirable.
Tu n’as pas, épargné la responsabilité de nos leaders politiques de l’opposition dans ce désastre que nous vivons. Benno Siggil Sénégal a une lourde responsabilité, celle de mobiliser le peuple par des actes. L’ordre du jour n’est pas dans la division. L’ordre du jour est de voir comment réussir, dans l’unité à « écraser la famille Wade … Il faut les éliminer… ». Tonne-t-il. On accuse souvent le peuple, à tort, d’être indolent alors qu’il a besoin de leaders en mesure d’encadrer sa révolte face au châtiment que lui impose, depuis des années, ce régime moribond qui ne l’aime pas, qui n’éprouve aucun pitié envers lui, qui n’a aucune solution à ses souffrances et qui ne cesse de travailler pour sa perte. Mais nos leaders là, sont-ils prêts aux vrais sacrifices que cela demande ? Nous sommes de ton avis, nous devons quitter les complaisances et les compromissions qui, à la longue, tuent la vérité, la droiture, la justice et les bases même d’une République normale. Il est tout à fait confortable de prôner un leadership de salon et d’accuser le peuple de ne pas aller à la guillotine pour soit.
Talla, dans sa verve qu’on lui connaît, est revenu largement sur les Assises nationales dont les conclusions doivent faire l’objet d’une application pour soulager les souffrances des populations et non dormir dans des tiroirs. Si cela est nécessaire, que ses membres se mobilisent pour faire signer des pétitions au peuple demandant l’organisation d’un référendum pour le départ de Wade, un départ qu’on ne doit plus inscrire dans la perspective de 2012 vu l’état de destruction avancé de notre République. Une façon de ressusciter l’IDEWA, Initiative pour la Démission de Wade ; démission qui sera suivie par la composition d’un gouvernement de transition en charge d’organiser des élections libres et transparentes auxquelles ne prendront pas part les membres du dit gouvernement. Ce gouvernement devra enregistrer une bonne participation de la société civile interpellée à l’instar des sénégalais de l’extérieur dont beaucoup d’entre eux sont en train de s’organiser pour un vaste mouvement Wollu Askanwi. « Je ne suis pas candidat en 2012, je suis candidat pour le départ de Wade » conclut-il. Cette position ne nous surprend pas. Nous l’avions dit il y a longtemps : « On peut être d’accord avec lui ou pas mais force est de reconnaître son sens élevé de la République, de l’éthique politique, de la morale et son engagement citoyen. Les actes qu’il pose ne cessent de pousser ses compatriotes à avoir le courage de réclamer leur droit, la maturité de tenir leur devoir. Talla n’a qu’un adversaire, ce pouvoir incapable de solutionner les périls qui assaillent son vaillant peuple : les mêmes problèmes d’inondation reviennent aux mêmes périodes depuis des années ; quant à ses autres maux, il est difficile de les énumérés tous dans un seul article de presse. »
Certes, aujourd’hui, personne ne peut se prévaloir de détenir, seule, la solution miracle pour faire partir Wade, car, comme nous l’avions déjà dit au lendemain des élections locales du 22 mars 2OO9, le monstre chancelle mais a plus d’un tour dans son arc. Cependant dans l’union sincère autour d’un seul engagement, à savoir le soulagement des souffrances des populations, nous sommes persuadés que Benno Siggil Sénégal peut trouver, très rapidement, la bonne formule pour mettre fin au règne des Wade ; formule qui, en tout état de cause, exclue l’idée de candidature plurielle. Cela serait une erreur grave de minimiser les ruses dont sont capables Wade et sa bande. L’urgence de la situation impose aux leaders de l’opposition de s’asseoir pour discuter, sans détour, sur ce qu’ils comptent proposer réellement au peuple en termes de solutions pour le départ de ce régime. A force de différer cet instant crucial, elle est en train de laisser au pouvoir de Wade l’initiative politique comme cette fameuse idée antidémocratique d’élection présidentielle à un seul tour ou celui de cette « candidature de divertissement » de Wade. Ne dormez pas sur vos lauriers! Nous souhaitons à Talla SYLLA un bon rétablissement et un retour rapide dans l’Arène politique sénégalaise. Car, le Sénégal a besoin lui.
Tafsir Ndické DIEYE
Auteur de polars et de poésie dont :
Odeur de sang (polar), Silence ! On s’aime (poésie)
Editions Le Manuscrit, paris mars 2008
E-mail :ndickedieye@yahoo.fr
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