Evrard Droukel est le secrétaire de la sous-préfecture de Markounda. Il était en ville lorsqu'une bande de plusieurs dizaines d'hommes armés a fait irruption jeudi dernier. Certains portaient des uniformes, d'autres des turbans autour de la tête afin qu'on ne les identifie pas. Rapidement ces hommes ont commencé à piller les maisons et à tuer de façon indiscriminée.
Evrard Droukel et les 15 000 habitants ont pris la fuite. Revenu sur les lieux, Evrard Droukel a constaté les dégâts. « On a dénombré une vingtaine de corps, d’autres ont été dévorés par les porcs. On n’a pas vraiment pu les identifier. »
Cette bande armée, qu'il dit être composée essentiellement de Peuls, a écumé plusieurs villages ces dernières semaines. « Ils ont commis les mêmes raids partout dans la sous-préfecture de Markounda. Plusieurs villages ont été incendiés, des gens abattus froidement comme à Markounda », témoigne le fonctionnaire.
La bande est partie vers la localité de Bémal, à l'Ouest. Manifestement, elle cherche à rejoindre un autre groupe d'ex-miliciens selekas qui a, lui aussi, écumé une série de villages ces derniers jours. A Paoua, la sous-préfecture de l'Ouahm-Pendé, et plus importante ville de la zone, des renforts de la Misca ont été dépêchés.
Les autorités tchadiennes démentent formellement que des hommes armés aient pu franchir la frontière pour attaquer une localité centrafricaine.
Source : Rfi.fr
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