Les travailleurs d’Ikagel s’enfoncent dans la crise sociale. Après un premier chômage technique du 4 octobre 2019 au 31 octobre 2019, les 139 permanents, exceptés onze d’entre eux sont envoyés en chômage technique depuis le 17 janvier dernier, vont probablement rester dans cette situation jusqu’au 31 décembre de cette année. Auparavant, le 2 janvier, la direction de l’entreprise leur avait notifié sa décision de procéder à une fermeture temporaire du site de Mbour.
Face à cette situation intenable qui a fini d’installer le désespoir chez ces pères et mères de familles, parmi lesquels quatre ont rendu l’âme entretemps, le collège des délégués des travailleurs a tenu à faire face à la presse pour communiquer sur quatre points : les notifications répétitives de chômage technique (quatre au total), les plaintes à l’inspection régionale du Travail de Thiès, les difficultés que rencontrent les travailleurs, et enfin un appel lancé à l’Etat.
Considérant que cette mise en chômage technique décidée par la direction de l’entreprise n’a jamais respecté les dispositions du Code du travail, notamment l’article L 65 dudit code, ainsi que le procès-verbal de non conciliation dressé par l’inspection régionale du Travail de Thiès en son audience du 27 août 2020, le collège des délégués dit avoir l’intention de déposer une plainte auprès du tribunal du Travail contre la direction d’Ikagel. En même temps, une autre plainte sera déposée pour cinq griefs : « non paiement de salaires depuis 9 mois et probablement 11 mois 16 jours avec cette nouvelle donne » ; « utilisation de retraités avec de gros salaires » ; « non- respect de la modification de l’article L65 en période du Covid-19 » ; « prélèvement direct dans nos salaires de l’IPM alors que celle-ci est bloquée » ; « détournement d’objectif des bateaux dont Ikagel est actionnaire ».
C’est qu’en fait, explique Jean-Noël Gning, porte-parole du collège des délégués, la direction, en cette période de chômage technique, a fait appel à des retraités contrairement aux recommandations du Code du travail. En plus, le directeur Christian Langlois foulerait du pied l’ordonnance présidentielle qui enjoint aux employeurs, en cette période de crise sanitaire, d’allouer aux travailleurs au moins les 70 % de leur salaire. Le collège des délégués déplore aussi le non versement à l’IPM des sommes prélevées sur les salaires des travailleurs, car a-t-il constaté, l’IPM a décidé de ne plus offrir de prestations aux travailleurs.
Enfin, Jean-Noël Gning déplore l’attitude de la direction qui avait promis aux travailleurs un retour à une situation normale dès qu’elle entrerait en possession de chèques venant de ses associés chinois dans l’exploitation de cinq (5) bateaux de pêche. Une direction qui aurait brusquement changé de discours pour se réfugier derrière l’argument de l’impact économique du Covid -19. Face à cette crise persistante, le collège des délégués promet d’entreprendre des rencontres d’information avec différentes autorités du pays pour les amener à prendre la pleine mesure des difficultés des 135 travailleurs de l’usine Ikagel, jadis fleuron de l’industrie de transformation des produits de la pêche au Sénégal , mais qui se meurt depuis onze (11) mois maintenant dans une crise que les travailleurs imputent entièrement à un employeur « qui a dit clairement qu’il ne respectera pas le droit du travail sénégalais ».
Le Témoin
Face à cette situation intenable qui a fini d’installer le désespoir chez ces pères et mères de familles, parmi lesquels quatre ont rendu l’âme entretemps, le collège des délégués des travailleurs a tenu à faire face à la presse pour communiquer sur quatre points : les notifications répétitives de chômage technique (quatre au total), les plaintes à l’inspection régionale du Travail de Thiès, les difficultés que rencontrent les travailleurs, et enfin un appel lancé à l’Etat.
Considérant que cette mise en chômage technique décidée par la direction de l’entreprise n’a jamais respecté les dispositions du Code du travail, notamment l’article L 65 dudit code, ainsi que le procès-verbal de non conciliation dressé par l’inspection régionale du Travail de Thiès en son audience du 27 août 2020, le collège des délégués dit avoir l’intention de déposer une plainte auprès du tribunal du Travail contre la direction d’Ikagel. En même temps, une autre plainte sera déposée pour cinq griefs : « non paiement de salaires depuis 9 mois et probablement 11 mois 16 jours avec cette nouvelle donne » ; « utilisation de retraités avec de gros salaires » ; « non- respect de la modification de l’article L65 en période du Covid-19 » ; « prélèvement direct dans nos salaires de l’IPM alors que celle-ci est bloquée » ; « détournement d’objectif des bateaux dont Ikagel est actionnaire ».
C’est qu’en fait, explique Jean-Noël Gning, porte-parole du collège des délégués, la direction, en cette période de chômage technique, a fait appel à des retraités contrairement aux recommandations du Code du travail. En plus, le directeur Christian Langlois foulerait du pied l’ordonnance présidentielle qui enjoint aux employeurs, en cette période de crise sanitaire, d’allouer aux travailleurs au moins les 70 % de leur salaire. Le collège des délégués déplore aussi le non versement à l’IPM des sommes prélevées sur les salaires des travailleurs, car a-t-il constaté, l’IPM a décidé de ne plus offrir de prestations aux travailleurs.
Enfin, Jean-Noël Gning déplore l’attitude de la direction qui avait promis aux travailleurs un retour à une situation normale dès qu’elle entrerait en possession de chèques venant de ses associés chinois dans l’exploitation de cinq (5) bateaux de pêche. Une direction qui aurait brusquement changé de discours pour se réfugier derrière l’argument de l’impact économique du Covid -19. Face à cette crise persistante, le collège des délégués promet d’entreprendre des rencontres d’information avec différentes autorités du pays pour les amener à prendre la pleine mesure des difficultés des 135 travailleurs de l’usine Ikagel, jadis fleuron de l’industrie de transformation des produits de la pêche au Sénégal , mais qui se meurt depuis onze (11) mois maintenant dans une crise que les travailleurs imputent entièrement à un employeur « qui a dit clairement qu’il ne respectera pas le droit du travail sénégalais ».
Le Témoin
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